Alpes-Maritimes (06)

Roquebrune-Cap-Martin : après trois jours de grève, la direction reste sourde.

En grève depuis le 7 août, les factrices et facteurs de Roquebrune-Cap-Martin ont déjà fait l’expérience du fameux "dialogue social postal". Alors que la grève est très majoritaire et que seul deux titulaires travaillent, la direction de La Poste fait encore la démonstration que "l’écoute des postier.e.s" est au millième rang de ses préoccupations.

Des revendications légitimes

Sur 16 tournées, La Poste compte (en octobre prochain) en supprimer 4 et ajoute dans le paquet cadeau la mise en place de la méridienne. Alors que le nombre de colis est énorme (environ 150/jours), les comptages officiels oublient une partie de la charge et préparent des jours difficiles aux facteurs. Comme d’habitude, on peut être certains que les fameux logiciels de pesage des tournées ont mouliné des calculs sur des critères inconnus.

Une direction sourde

Malgré la tenue d’une "négociation" hier matin, rien de neuf sous le soleil. Les grévistes ont eu l’impression que la direction se moquait d’eux (mais était-ce bien une impression ?) et qu’elle était plus empressée de casser le mouvement que de négocier.

Casseurs de grève et huissier au menu

Dès le début du mouvement, des "aidant.e.s" arrivé.e.s de nombreuses localités sont venu.e.s remplacer les grévistes et tenter de casser le mouvement. Cela devient une habitude à La Poste, entre les centres "d’entraide" structurels et les "task force" anti-grève, tous les moyens sont mis en oeuvre pour donner l’illusion qu’un mouvement ne pèse pas. La Poste préfère payer des moyens supplémentaires pour déclarer à la presse que les tournées sont effectuées plutôt que de négocier sérieusement. De plus, les grévistes ont eu la surprise de constater la présence d’un huissier devant leur bureau alors qu’aucun incident n’a évidemment eu lieu. Rappelons que le coût d’un huissier sur trois jours dépasse largement celui d’un facteur sur un mois et surtout, demandons nous d’où vient cette mode ? Certainement pas de "la volonté de dialogue dans le respect et l’écoute" tant vantée par le groupe.

La grève continue

Après avoir été sur le marché de Roquebrune ce matin, les grévistes se sont rendus à la mairie pour nouer le lien avec la municipalité. Après trois jours de grève, ils et elles sont toujours déterminé.e.s.

P.S : les infos datent de 10H30 ce jour.

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