Repression : on ne va pas pleurer, on va riposter !

« La Poste sera passée de 21 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2013, à près de 34 milliards l’année dernière. La Poste est donc bien en pleine transformation, malgré la pandémie, la concurrence, la difficulté des temps et des contraintes qui nous entourent. Ces résultats, c’est d’abord aux postières et aux postiers que nous les devons »

Ainsi s’exprimait donc le PDG de La Poste SA lors des vœux pour l’année 2022. Evidemment, pas question de parler de dizaines de milliers d’emplois perdus détruits, pas question de parler d’augmentation des salaires. Et surtout pas question de parler des conditions de travail qui vont continuer à se dégrader dans nombre de tous les métiers. C’est le prix à payer pour les dirigeant·e·s de La Poste, qui se moquent des conséquences sociales pour mieux faire du fric et construire une multinationale qui rapporte le plus possible.

Dans ce contexte les réactions des postier·e·s ne manquent pas, de nombreuses grèves se déroulent ou se sont déroulées ces derniers temps telles celles d’Al- bertville en Savoie, de Guadeloupe, ou des DPD et Chronopost pour ne citer que les plus longues. C’est précisément la généralisation de ces grèves qui fait peur à La Poste et malgré ses grands discours sur la bienveillance, elle met des moyens répressifs en œuvre dés que la résistance s’organise :

  • Octobre/novembre :
    12 factrices et facteurs de Nanterre PDC sont menacé·es de licenciements après un droit de retrait pourtant reconnu par l’inspection du travail.
  • Décembre :
    Nos camarades grévistes et Sud PTT Gwa sont trainés devant les tribunaux sous de faux prétextes, le tribunal de Pointe à Pitre déboute La Poste.
    Deux militants CGT FAPT risquent le licenciement ou la révocation.
  • Janvier
    Un militant Sud PTT des Bouches-du-Rhône est convoqué en entretien préalable le 17/01.
    Deux militants Sud PTT Gironde reçoivent l’un un avertissement et l’autre une convocation en entretien préalable pour avoir simplement fait des visites de bureaux et pris la parole.

Sur cette dernière affaire, La Poste ose invoquer des règles qui viennent d’être balayées par les tribunaux, c’est du grand délire. Elle reproche à Julien et Willy d’être des syndicalistes qui osent aller dans les bureaux, parler avec les collègues et qui ne demandent pas l’autorisation à la direction (!) pour le faire. En d’autres termes, elle leur reproche de faire du syndicalisme.
Alors que la CGT et SUD Gironde marchent main dans la main pour construire la grève sur les salaires du 27 janvier, la direction tape sur Julien et Willy pour les occuper à autre chose qu’à la construction du rapport de force. Si les actionnaires veulent prendre leurs 700 millions € de dividendes cette année sans être ennuyés par les travailleurs et travailleuses en lutte, ils se trompent.

Rassemblement jeudi 20 janvier à 9h30 pour accompagner willy le jour de son entretien RDV devant la direction a bordeaux-Meriadeck

La fédération a déposé ce jour un préavis de grève pour permettre à toutes et tous de ce rendre au rassemblement

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