Orange : l’optimisation sociale

Stéphane Richard, candidat à sa succession au poste de PDG, s’est mis en marche dans le contexte social que voudrait dessiner le gouverne- ment Macron.

A l‘occasion d’un grand jury radiophonique, il a tranquillement affiché son bénéfice de 125 000 € tiré cette année de la suppression de l’ISF.
Avant l’été et dans une pétition à l’initiative de Sud, 10 000 salarié-es d’Orange avaient réclamé une prime de 500 € pour compenser la baisse des primes d’intéressement-participation. La direction du groupe avait refusé. Les salarié-es apprécieront que le président des riches soit plus généreux avec le PDG.

Sud a régulièrement alerté sur l’optimisation de la gestion de l’emploi mise en oeuvre à Orange. Même si les commentaires des médias sont partiels, Sud se félicite de l’éclairage donné à ce plan social discret dans un groupe en pleine croissance.

7500 recrutements sont annoncés pour les 3 années 2016-2017-2018 pour 20 000 départs en retraite ou « pré-retraite maisons »... Soit 12500 destructions d’emplois en 3 ans !

Seulement 1 recrutement pour 2,6 départs ne saurait être justifié par les seules évolutions techniques ou de nouvelles habitudes de consomma- tion.

Stéphane Richard a prétexté la digitalisation des services pour annoncer la désertification des centres d’appel. Sud constate que le renvoi des clients-es vers le digital ou les boutiques est largement encouragé par les difficultés organisées par l’entreprise pour joindre les télé-opérateurs- trices. Sud revendique pour les centres d’appel Orange ou de la sous- traitance que la diminution du coût de la relation client améliore la qua- lité des services et les conditions de travail des salarié-es.

Sud refuse un avenir de zones blanches vides de salarié-es d’Orange et réclame 5000 recrutements immédiatement. Cela pour répondre au chômage massif, à la qualité de service dûe au public et aux attentes des salarié-es dont les conditions de travail sont dégradées par les nombreux départs de leurs collègues.

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