Macron et Le Pen au 2nd tour

Une seule consigne : Mobilisation !

Le résultat du premier tour de l’élection présidentielle est évidemment une très mauvaise nouvelle pour notre camp social. Il est clair que nous n’avons que des mauvais coups à attendre des deux finalistes.

L’imposture Le Pen


Marine Le Pen a, dès le soir du 23 avril, commencé une opération séduction en direction des élec- teurs et électrices de Jean-Luc Mélenchon. Elle a été jusqu’à fustiger la loi El Khomri, alors que les sénateurs de son parti ont déposé plusieurs amendements aggravant le caractère libéral de cette dernière. Toutes celles et tous ceux qui ont subi les coups de matraques, les tirs de flash ball et les gaz lacrymos se rappelleront également des propos de la candidate FN dénonçant alors “l’inaction et le laxisme” du gouvernement vis-à-vis des manifestant-es.
Il y a là toute la méthode des escrocs qui veulent nous faire passer des vessies réactionnaires pour des lanternes sociales. Le FN est un parti qui défend tout autant le capitalisme que ceux qu’il prétend combattre. Il en a même toutes les tares, y compris la corruption, comme en témoignent les condamnations de bon nombre de ses élu-es.
L’imposture est toute aussi flagrante en ce qui concerne les droits des femmes, dont Le Pen assure que c’est l’un de ses combats. Or, en tant que députée européenne elle n’a eu de cesse de voter contre la moindre avancée, qu’il s’agisse de l’accès à l’IVG, l’égalité salariale ou la lutte contre les violences faites aux femmes.
Le FN est toujours notre ennemi mortel, un ennemi qui répand son poison raciste, dont les cibles premières sont nos collègues immigré-es ou d’origine immigrée, et qui nous divise et nous affaiblit toutes et tous.

Macron : Hollande en pire


A sa manière, Macron se présente également en candidat hors système, lui qui, de l’ENA au gou- vernement en passant par la banque Rothschild, n’a cessé de servir les intérêts du système et de ses bénéficiaires. Son programme : continuer et aggraver la politique menée sous la présidence d’Hollande. Code du Travail encore plus démantelé, réforme de l’assurance chômage, fin de la retraite par répartition... Le tout à coup d’ordonnances. Loin d’être un quelconque rempart contre le FN, Macron, comme ses prédécesseurs, lui prépare le terrain.

Car ce sont bien les politiques anti-sociales menées depuis des décennies qui font grimper les scores des Le Pen, le père puis la fille. Les reprises des thématiques racistes par les partis institu- tionnels participent aussi de la banalisation du FN. Les propos de Valls sur les Rroms qui n’auraient pas “vocation” à rester en France ne sont qu’un exemple parmi tant d’autres.

Plus que jamais, prendre nos affaires en main


Pour lutter contre le FN, mais aussi contre les politiques de régression généralisée qui font le lit de l’extrême-droite, l’urgence est à la mobilisation sociale, dans la rue, les entreprises, les quar- tiers comme dans les zones rurales désertées par les services publics. Nous appelons à la conver- gence de toutes les initiatives qui vont dans ce sens, dans l’unité la plus large possible.

Le premier rendez-vous est fixé le 1er mai. La journée internationale du monde des travailleuses et des travailleurs revêt cette année une importance toute particulière. Alors, toutes et tous en manif !

À lire également