Mais pourquoi donc la poste réprime des militant·es syndicaux ?
17/09/2024Encore… Les foudres répressives s’abattent sur nos camarades SUD dans le 33 et le 13. S’ajoutant à celles du 92, du 78, du 66, du 44, du 14, etc. Révocations, licenciements, suspensions avec privation de salaire, assignations au tribunal, des têtes sont mises à prix et les pratiques syndicales sont attaquées. La Poste veut une moutonnerie pour la mise en place des CSE, en y éjectant les brebis galeuses. SUD ne changera pas, car ce syndicalisme de résistances et d’alternatives, nous le faisons pour vous, qui êtes des humains et pas des moutons, pour un autre modèle social, pour une Poste 100 % publique et socialisée !
La liste est longue comme le bras armé de l’injustice. Des militant·es syndicaux, en majorité SUD, subissent les affres de la répression patronale. Ça touche celles et ceux qui circulent librement, font des visites dans les services, prennent la parole, informent et organisent les collègues, particulièrement pour résister à une réorganisation, revendiquer des CDI pour les précaires ou des hausses de salaire.
Ça touche aussi insidieusement celles et ceux qui l’ouvrent devant les directions, lors des briefs, pour se plaindre des conditions de travail, ou qui sont identifié.es comme des référents syndicaux locaux.
La répression est un poison à dose graduelle. Ça commence par un rappel à l’ordre, puis un blâme, et ça vire à la mise à pied sans salaire, jusqu’à parfois l’exclusion. Qu’est-ce qui est reproché ? L’exercice des libertés syndicales : circulation libre dans les services, adresse au personnel, prise de parole, refus d’obéir à des ordres arbitraires et abusifs. Les directions ne manquent pas d’imagination pour jouer les ingénues. Une réplique devient une insulte, un argument devient une diffamation, une grève spontanée devient une entrave à la stratégie postale.
C’est l’expression du personnel et de ses représentant·es qui est bâillonnée quand la répression s’abat.
Les syndicalistes de lutte dérangent, parce qu’elles et ils disent la vérité de l’exploitation capitaliste, parce qu’elles et ils dénoncent la sous-traitance, la casse du service public, la précarité, les salaires au rabais et les suppressions de postes par milliers. Parce qu’elles et ils soutiennent les collègues qui décident la grève, le débrayage, l’action juridique !
Nous ne lâcherons pas !
Si nous arrêtons, c’est une forme de syndicalisme qui s’éteindra. Celle qui fait peur à la direction, celle qui assume son projet de transformation sociale. L’arme de la répression a toujours été utilisée contre le mouvement syndical de lutte. Le patronat réserve une partie de ses moyens colossaux pour détruire ce qui freine les marges de profit. À qui la répression profite ? Quand nous voyons les bureaux de Poste ou les PIC qui ferment, les tournées supprimées, les intérimaires pas reconduits, et nos fiches de paie, pas besoin d’être grand clerc pour le savoir ! Elle profite aux possédants qui pensent nous manger la laine sur le dos, pendant que nous trinquons.
SUD appelle à participer largement à tous les rassemblements de soutien des représentants du personnel menacés par les directions dans l’exercice de leurs fonctions.
En votant SUD aux élections CSE d’octobre 2024, vous soutiendrez notre refus collectif de verser dans le syndicalisme de collaboration. Le PDG (nommé par le Gouvernement) et son équipe vont devoir partir en 2025. Le tableau est sombre, mais notre force est plus grande. Cette période d’incertitude politique est l’occasion de revendiquer l’arrêt d’une stratégie postale qui va dans le mur et de la répression sur celles et ceux qui luttent syndicalement !