Les 20 et 25 novembre, agissons contre les violences faites aux femmes.

Sexisme et culture du viol, ancrés dans la société...

En 2019, 17 % des Français pensent qu’une femme quidit non veut en fait dire oui. C’est sans doute pour çaque 22 % des hommes, tous âges confondus, disent ne pas avoir respecté le consentement de leur partenaire au
moins une fois. 1 homme sur 5… La question spécifique des violences sexuelles n’avance pas ou si peu. Avec l’un des plus petits budgets de l’État, aujourd’hui, on n’a toujours pas les moyens de former les policier·es, les médecins, les juges, les avocat·es à entendre la parole des victimes comme elles le méritent.
D’après un sondage réalisé par NousToutes, 66 % des répondantes font état d’une mauvaise prise en charge par les forces de l’ordre. Des centaines de témoignages ont été recueillis grâce au #doublepeine mettant en cause l’accueil réservé aux femmes dans les commissariats. Ces violences si elles sont plus souvent dénoncées par les femmes, restent trop souvent impunies : 1 à 2 % des viols seulement débouchent sur une condamnation, aujourd’hui, mais les plaintes pour violences sexuelles ont bondi. Ça veut dire que si l’institution n’est pas à la hauteur, ça n’empêche pas les victimes de parler.
L’actualité récente nous montre que la culture du viol est toujours omniprésente. Pour preuve, le premier réflexe de certains animateurs, chroniqueurs ou journalistes suite à la mise en examen d’un humoriste pour viol a été de mettre en doute les faits et donc la parole de la victime !

... et dans les entreprises !

30 % des femmes sont ou seront victimes d’agressions sexuelles au travail. Les remarques indécentes répétées, blagues sexistes, attitudes et gestes non sollicités sont encore le quotidien de nombreuses travailleuses. Dans les cas d’agressions sexuelles et de harcèlement, les victimes se confrontent encore trop souvent à des directions qui tentent de leur mettre des bâtons dans les roues. Ici aussi, elles doivent se battre pour que les rôles ne soient pas inversés, leurs agresseurs considérés comme des victimes et elles, comme des coupables...
Dans quel but ? Se protéger entre « amis » ? Protéger les harceleurs parce que ce sont des hommes ? Protéger l’image de l’entreprise ? En tout état de cause, ces
pratiques sont tout simplement intolérables. Combien de victimes ont été mutées, combien d’agresseurs protégés voire promus, sous couvert de présomption d’innocence ?

En finir avec l’impunité

Malgré tout, les choses bougent, même si c’est encore trop lent, trop rare. On citera par exemple la mise en examen de quatre acteurs pour viol lors de tournages de vidéos pornographiques. C’est une première dans ce milieu et cela doit déboucher sur des actions concrètes.

Les femmes parlent et dénoncent les faits dont elles sont victimes et ce dans de nombreux domaines : le sport, la culture, les universités, mais également les associations, les partis politiques, les structures syndicales. Aucun milieu n’est épargné par les violences sexistes et sexuelles. Désormais il faut agir, concrètement !

Sud et l’Union syndicale Solidaires appellent à manifester les 20 et 25 novembre, lors de la journée internationale contre les violences faites aux femmes, avec toutes celles et ceux qui luttent syndicalement, féministement, qui collent, qui dansent et se révoltent chaque jour contre les violences sexistes et sexuelles.

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