La justice rappelle à la poste qu’elle ne peut pas profiter d’une grève pour voler du salaire !

En date du 25 janvier 2024, le tribunal judiciaire de Bordeaux vient de condamner lourdement La Poste dans une affaire portée par l’intersyndicale SUD/CGT de la Gironde et portant sur le droit de grève. Depuis des années, La Poste prélevait des jours de salaire sur les jours de repos consécutifs à une grève... y compris les dimanches et jours fériés ! Condamnée de multiples fois aux prud’hommes, près de 15 fois, par- tout en France, elle continuait d’opérer ces prélèvement abusifs car elle faisait appel de toutes les décisions. Le tribunal judiciaire de Bordeaux vient de mettre un coup d’arrêt à cette logique en expliquant que cette pratique vise à réduire les libertés collectives de faire grève. Le délibéré est implacable :

C’est une véritable claque pour La Poste qui avait fait le choix de l’illégalité plutot que de répondre aux justes revendications des grévistes.

Dès 2022, notre fédération syndicale était intervenue avec nos camarades de SUD PTT 35 auprès de la direction de l’entreprise pour dénoncer cette attitude. Par la voix de sa DRH, La Poste avait répondu qu’elle reverrait sa position en fonction des décisions judiciaires et de la jurisprudence. Deux ans plus tard, le verdict est sans appel avec des condamnations devant les prud’hommes de Rennes, Châteauroux, Bordeaux, Tours, Valence et Brive .Ce jugement a une portée nationale et permet aussi, pour la première fois de rétablir l’ensemble des postier·es, fonctionnaires comme salarié·es dans leur bon droit.

Dans l’immédiat, Sud va s’adresser au siège pour que La Poste jette l’éponge et continuera d’appuyer les démarches pour faire disparaitre la zone de non-droit social.

Le droit de grève ne se négocie pas.
Passons à l’offensive !

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