INTÉRESSEMENT : LE POIDS DES MOTS, LE CHOC DES MYTHOS

Un nouvel accord sera négocié l’année prochaine

VRAI

Cela concernera l’intéressement versé à partir de 2022 au titre de 2021. Pour 2021, on reste dans le cadre de l’accord signé en 2018 encore en vigueur.

Une négociation est entamée avec les syndicats signataires en ce moment

FAUX

Cette négociation ne commencera que l’année prochaine avec l’ensemble des organisations syndicales comme d’habitude et comme pour n’importe quel accord.

La direction a annoncé la reprise de provision de l’intéressement

VRAI

Pour verser l’intéressement de l’année 2021, elle avait provisionné (mis de côté) une somme pour le verser l’année prochaine. Elle a annoncé lors d’un conseil d’administration que les 61 millions d’euros avaient été repris par La Poste pour éponger les mauvais résultats dus au COVID. Pour la direction il ne devrait donc pas y avoir d’intéressement, car pas d’argent pour la verser.

Il n’y aurait pas d’intéressement en 2021

VRAI

L’intéressement touché par les postier·e·s en 2021 le sera au titre des résultats de 2020. Comme ils ne sont pas « bons » pour la direction et que les chiffres de la CNP ne sont pas intégrés (merci l’accord), la probabilité qu’il y ait un intéressement est infime. Pire on peut se demander si La Poste n’a pas repris l’argent pour le distribuer à d’autres que les postiers, notamment les actionnaires. Les signataires auraient pu demander la modification de l’accord avant juin 2020 pour changer les critères et qu’une prime nous soit versée : ce qu’ils n’ont jamais fait, alors qu’ils connaissaient les impacts positifs de la CNP. Il est un peu facile de nous dire maintenant qu’ils vont le faire.
Pour qu’il y ait quand même versement, il faudrait des résultats de fin d’année qui permettent une volte-face du groupe. Or, La Poste raconte
actuellement qu’elle est en grande difficulté. L’argumentaire de la direction est donc une tentative désespérée pour sauver les signataires de l’accord (FO/CDFT/CFTC/CGC/UNSA) qui se sont fait entourlouper..

Plutôt que tout miser sur l’intéressement et des primes variables, exigeons un treizième mois et une augmentation de 400 euros et
une prime de 1000 euros pour toutes et tous dus.

Renforçons la pression sur la direction. Mobilisons-nous !

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