Disparition du droit de grève chez le nouveau leader mondial des centres d’appels ?

Alors que le rachat du leader Européen, Webhelp, vient d’être finalisé par l’Américain Concentrix afin de former le leader mondial des centres d’appels, les salarié-es de Tourcoing se mobilisent pour leurs droits et subissent la répression ! En effet depuis trois semaines, les salarié-es sont en grève reconductible à l’appel du Syndicat SUD-Solidaires. A ce jour, la seule réponse écrite de la Direction aux légitimes revendications est de tenter de licencier notre Déléguée Syndicale et élue au Comité Social et Economique.

Les élu-es du CSE sont convoqué-es en réunion extraordinaire le mardi 3 octobre à 10h30 pour donner leur avis sur la demande de licenciement d’une salariée protégée.

Les motifs de cette grève et les revendications font suite à plusieurs interventions de l’Inspection du travail depuis septembre 2022 pour faire respecter le droit syndical et à nos signalements pour travail dissimulé et atteinte à la dignité des salarié-es :

- L’abrogation d’un accord dérogatoire à la Convention Collective des Prestataires de Services, adopté par référendum par 4 salarié-es en avril 2018, qui réduit les temps de pause et leur paiement, baisse la majoration des heures supplémentaires à 15% et réduit la majoration des dimanches régulièrement travaillés de 100 à 50%,

- La fin de l’organisation de travail dissimulés consistant à obliger les salarié-es à être quotidiennement 10 à 15 minutes plus tôt à leur poste de travail que l’heure à laquelle ils sont planifiés,

- Le respect de la dignité humaine consistant à laisser les salarié-es aller satisfaire leurs besoins physiologiques en dehors des temps de pause réglementés de deux fois 10 minutes par jour.

- La mise en place de titres restaurant d’une valeur faciale de 8€ dont 60% à la charge de l’Employeur,

Face à la répression, la fédération Sud PTT appelle toutes et tous à se rassembler massivement le mardi 3 octobre à partir de 10h30 devant le site au 39 rue des Métissages à Tourcoing pour défendre la liberté syndicale et les revendications des salarié-es.

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