Chômage à La Poste : délégation de sévices privés

Lorsque La Poste met fin à un contrat précaire ou à un CDI, c’est l’entreprise qui est censée gérer l’indemnisation chômage de ses ex-agents. Cette délégation de service public rend donc indispensable que celle-ci mette en oeuvre les moyens nécessaires pour gérer les dossiers des milliers de personnes concernées. Le service chômage du groupe n’a jamais été très performant, essentiellement par manque de moyens, mais ses carences provoquent aujourd’hui une catastrophe sociale. Des centaines d’ancien·ne·s postier·e·s (peut-être plus) se retrouvent sans revenu depuis plusieurs
mois par faute de suivi de leurs dossiers. Ce sont des centaines de personnes désespérées qui ont contacté la fédération SUD PTT ou nos syndicats locaux. Et la crise sanitaire n’explique pas tout.

Auto-assurance ou trésorerie bienvenue ?

Pour les indemnisations chômage La Poste est dite en auto-assurance, c’est à dire qu’elle gère elle-même les indemnisations (hors gestion administrative) sans contribuer à l’assurance chômage. En d’autres termes, elle touche l’argent des cotisations et se doit de le reverser aux personnes qui dépendent d’elle. Il est donc scandaleux que des chômeurs et des chômeuses se retrouvent sans revenu pendant des mois et soient plongé·e·s dans des situations inextricables sur le plan financier. Si l’argent est là, à quoi sert-il !? En tout cas pas à financer le chômage partiel « !covid ! », car La Poste touche les aides d’État...

Cette situation ne peut plus durer !!

Alors que nous sommes intervenus auprès du siège du groupe à plusieurs reprises sur le thème, la situation ne s’améliore pas. Les agents chargés des dossiers ne sont pas assez nombreux pour régler le problème et ce n’est pas le renfort d’intérimaires (!) qui peut pallier le manque d’effectifs dans la seule entité (le CSRH de Nancy) dédiée en France métropolitaine.

Visiblement, les grands stratèges du groupe ne sont pas à quelques drames près. Trop occupés à nous parler de « !solidarité envers la nation ! » pendant une crise où l’entreprise tourne à plein, ils n’opposent que leur mépris à nos alertes. Cette affaire ne peut et ne doit pas rester dans l’ombre, il y a une réelle urgence sociale à la régler au plus vite !!

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