17 septembre : en grève, pour que ça change !

La rentrée, comme d’habitude ?

« Il faut bien revenir au travail... et à l’école » : telle est la devise du gouvernement en cette rentrée, “quoi qu’il en coûte” comme dit Macron ! De la pénurie généralisée du mois de mars qui a conduit au confinement et à l’arrêt d’une partie de l’économie, le gouvernement est passé à une gestion “au doigt mouillé” de la pandémie. Un maître mot ressort dans cette gestion chaotique : le plan de relance. Mais pour qui ??

Les premiers de corvée... toujours de corvée !

Les louanges et médailles, c’était pour les photos et les discours mais, à l’arrivée, qu’est-ce qui change pour les salari-és, au moins pour celles et ceux qui ont conservé leur boulot ? De ce qu’on a lu du plan de relance de 100 milliards : rien ! Ah si : l’allocation de rentrée scolaire augmente de 100 euros et c’est tout ! Il faudrait donc continuer de vivre “comme avant”, mais en pire ? C’est plus que possible si nous n’arrivons pas à inverser la donne alors que la pandémie a révélé et accéléré la précarité et la misère qui gangrènent le pays !

La relance, pour qui, pour quoi ?

Sur les 100 milliards d’euros du plan de relance, 20 vont être consacrés à la baisse d’impôt des entreprises. A quelles conditions ? Créer ou maintenir les emplois ? Investir dans la transition énergétique ? En fait, c’est sans condition, sans contrôle ! C’est cadeau ! Cet argent pourra donc être encaissé par les actionnaires alors que l’enjeu est d’augmenter les salaires et les revenus sociaux pour relancer la consommation. En particulier ceux des femmes, souvent les “premières de corvée”, comme dans l’alimentation, la santé, les services à la personne... secteurs jugés indispensables pendant le confinement. En plus, toutes ces baisses d’impôts, comme le CICE, n’ont jamais démontré la moindre efficacité en matière de créations d’emplois. Taxer les dividendes et rétablir l’impôt sur la fortune - ce que refuse le gouvernement - dans le but de redistribuer les richesses n’a aucun impact négatif sur la compétitivité des entreprises.

Les coups tordus de l’été !

Preuve que le gouvernement s’obstine dans sa politique “d’avant”, celui-ci a fait voter une loi en plein mois d’août pour transférer à la Sécurité sociale une dette de 136 milliards d’euros, dette consécutive aux décisions qui ont été prises par lui-même, comme les arrêts maladie dérogatoires (payés par la Sécu) ou les baisses de recettes en matière de cotisations directement liées au confinement ! Conséquences :

+ la CRDS (0,5 % sur les revenus, inventée par Juppé fin 1995) va être prolongée de plusieurs années,
+ et Castex annonce qu’il va relancer la réforme des retraites par points avec, en préalable, le retour à l’équilibre du régime général dont le déficit est passé de 10 à 30 milliards.
Le même scénario est à l’oeuvre pour l’assurance chômage : la réforme avait été suspendue en pleine pandémie et le même Castex, féru de dialogue social paraît-il, veut la relancer avec un déficit considérable, Pôle emploi payant une partie du chômage partiel.

Pas question d’être les dindons de la farce !

Leur monde d’après ressemble comme deux gouttes d’eau au monde d’avant : toujours les mêmes qui prennent les mauvais coups, que la crise soit financière, économique ou sanitaire ! Et il faudrait payer l’incurie gouvernementale ? Il n’en est pas question !

C’est pourquoi notre fédération appelle, avec Solidaires, la CGT, la FSU et les organisations de jeunes, l’ensemble des personnels à cesser le travail le jeudi 17 septembre.

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