Pour les femmes victimes de violences : ni oubli, ni silence !
12/11/2025107 femmes tuées par leur conjoint ou ex-conjoint en 2024, un chiffre en augmentation de 11% en un an, selon le ministère de l’Intérieur. En moyenne 1 décès est enregistré tous les 3 jours. 90% des féminicides conjugaux ont été commis au domicile du couple, de la victime ou de l’auteur.Parmi ces faits, 31% étaient précédés d’une dispute et 16% s’inscrivaient dans le contexte d’une séparation non acceptée. (Etude nationale sur les morts violentes au sein du couple en 2024 Etudes et statistiques du 02/10/2025)
La cause : le système patriarcal !
Les demandes des femmes victimes de violences ne cessent d’augmenter et la lutte contre les violences sexistes et sexuelles ainsi que la santé mentale constituent les “grandes causes nationales”. Pourtant, les moyens des associations diminuent. Les rapports se succèdent et pointent tour à tour les manquements de la France en matière de financement de la lutte contre les violences. Les effets systémiques de la virilité de la société génèrent un manque de prise en charge des victimes de violences qui reste un angle mort des politiques publiques.
Autre chiffre sur la politique menée par le gouvernement : les associations qui luttent et accompagnent les femmes face aux violences ont perdu 6,7 millions d’euros de subventions cette année !
L’année 2025 « semble marquer la fin de la période de soutien à la lutte contre les violences conjugales », ce que déplore la Fondation des femmes qui publie une enquête « sur l’impact des restrictions budgétaires sur l’accompagnement des femmes victimes de violences ».
Les conclusions de cette enquête montrent que 71 % des 148 associations répondantes déclarent « une situation financière dégradée ou très dégradée » par rapport à 2024. Cette situation est due, pour 52 % d’entre elles, à des baisses ou au non-renouvellement de subventions.
Ce sont 6 200 femmes qui ne pourront plus être accompagnées. La ruralité est plus particulièrement touchée : 72% des fermetures de permanences concernent des associations situées en milieu rural ou en outre-mer. C’est pourtant là que le taux de féminicides est le plus élevé, 50 % des féminicides y ont lieu alors que 30 % des femmes françaises y vivent.
Contre les violences sexistes et sexuelles, SUD PTT agit à vos côtés, sur vos lieux de travail. SUD PTT a obtenu des ASA pour les femmes victimes de violences conjugales, et continue à rappeler que ces situations ont un impact sur la vie professionnelle, et à exiger des employeurs de proposer des dispositifs pour que ces femmes ne soient pas doublement lésées.
L’impact psychologique des violences sur les victimes conduit souvent à des arrêts longs, voire à l’invalidité, d’autant plus lorsque l’absence ou la mauvaise prise en charge constitue une violence secondaire.
La Poste a mis en place un protocole contre le harcèlement et les violences sexuelles au travail mais qui est violent lui-même. Les victimes ne peuvent pas être accompagnées dans les conclusions de l’enquête. Aucun accompagnement du collectif de travail n’est prévu. De plus, il est déplorable de faire face à une lenteur de prise de décision pour la protection des femmes victimes, et principalement quand il s’agit de sanctionner les managers harceleurs.
La lutte contre les violences sexistes et sexuelles est une action primordiale pour SUD PTT au quotidien.
Vous pouvez prendre contact avec vos représentant·es syndicales, élu·es, référent·es harcèlement. Iels sont là pour vous accompagner, vous informer et vous soutenir ! Contre les violences patriarcales faites aux femmes, SUD PTT appelle à la grève le 25 novembre.

