Orange : résultats 2016

L’Etat 1er actionnaire et Orange augmentent le dividende ! C’est le choix des actionnaires avant les salarié-es.

Un dividende à 65 centimes par action pour 2017

Orange va mieux ! La direction et l’Etat ont décidé, contre l’avis des administrateur-rices salariées d’augmenter le dividende de 5 centimes, soit 125 millions. 60 centimes, c’était déjà un rendement à 4%. 5 centimes, c’est plus de 8% d’augmentation pour les actionnaires ! Peu de salariées sont augmenté-es de 8% ? En dix ans 35 milliards ont été versés aux actionnaires sans aucun retour. Avec 5 centimes par action, le groupe aurait pu remplacer les 4000 pertes d’emplois en France pour 2016.
Le choix est clair : plus pour les actionnaires et moins pour les salarié-es qui devront continuer à faire le travail du voisin qui n’est plus là. Orange continue à détruire des emplois à raison de 4.000 par an. Il faut des actes courageux, et pas que des belles paroles !

Les résultats de 2016

Les Conseils d’administration se suivent et se ressemblent. Les chiffres s’améliorent, trimestre après trimestre, mais les recettes varient peu, au détriment de celui qui crée la richesse, le personnel.
Le chiffre d’affaires augmente de +0,6% à 40,9 milliards. Tous les pays voient leur CA augmenter excepté la France (-1%) et la Pologne (-2,4%). L’Espagne avec +6% est le « bon élève ». Le revenu moyen par utilisateur (ARPU) progresse sur le mobile et le fixe en Europe, malgré la très forte concurrence et la baisse de l’itinérance. Le nombre de clients progresse dans le mobile et le haut-débit.

Une entreprise toujours plus « profitable »

La profitabilité du groupe à 31% continue de progresser grâce ou plutôt à cause des économies sur les coûts de personnel (110 millions), des commissions (48 millions) et l’IT-réseau (62 millions).
Les possibilités se restreignent, le personnel devenant la principale variable d’ajustement.
Les suppressions d’emplois en 2016 sont essentiellement en France (-4000) et en Pologne (-1100). Mais il faut bien faire le travail et la sous-traitance augmente de 8%. Les coûts d’achats de contenus explosent (+167 millions).
L’investissement (6,97 milliards) progresse de façon importante, particulièrement dans le très haut débit : 4G et surtout la fibre en France, Espagne et Pologne, avec 3,3 millions de clients fibre. La dette du groupe à 24,4 milliards a baissé de 2,2 milliards grâce essentiellement à la vente d’EE en Grande-Bretagne.

La richesse doit revenir aux salarié-es

Le cash flow, l’argent dégagé pour investir et payer les actionnaires, est de 5,7 milliards. La France y contribue à hauteur de 66% sans compter OBS. C’est pourtant la France qui paye la note en matière d’emplois. Malgré cela les promotions ainsi que les augmentations salariales sont à la peine. La direction nous promet 1.000€ en actions gratuites en 2020, si les objectifs sont tenus. C’est du « salaire » que nous avons besoin et pas dans 3 ans, avec ce résultat net (bénéfices) de près de 3 milliards c’est possible.

En 2017, on remet ça en mieux !

Le projet de budget 2017 prévoit une hausse du chiffre d’affaires de 0,9%. Tous les pays voient une augmentation de leur chiffre d’affaires hormis la France et la Pologne. L’ARPU (revenu par abonné) sur le mobile et le Haut-débit augmente. Les nouveaux relais de croissance avec les objets connectés ont du mal à décoller, mais l’objectif est d’augmenter la marge de 1,3%, en réduisant les coûts de personnel, de sous-traitants en centre d’appels et les frais généraux.
Malgré cette reprise de la croissance, la direction du groupe s’obstine à supprimer des emplois en France (3.236 équivalents temps plein).

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