- Édito : Le syndicalisme SUD/Solidaires en pratique
- Orange : Bilan désastreux sur la mise en œuvre du modèle d’organisation des UI
- Télécom : Les « petits » opérateurs télécoms s’attaquent à Orange
- Social : Le revenu universel d’activité (RUA) : Le bénévolat va-t-il devenir la règle pour avoir le droit de manger à sa faim ?
- Féminisme : Hôtesses : la souffrance en souriant
- Écologie : Électrosensibilité, Enedis et Orange
- Des chiffres et des maux : 100 jours
L'humeur du jour
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Édito : Le syndicalisme SUD/Solidaires en pratique
Tous les syndicats ne sont pas identiques. Le syndicalisme de l’Union Solidaires (dont SUD est membre) se veut original et différent dans ses pratiques. Mais qu’est-ce que cela veut dire ?
L’histoire des conflits sociaux, loin d’être une longue suite de malentendus, témoigne d’une lutte incessante et acharnée entre deux mondes dont les intérêts sont fondamentalement antagonistes. La concertation et la négociation, aussi importantes soient-elles dans l’activité syndicale, suffisent rarement à imposer à elles seules la satisfaction des revendications. C’est donc, fondamentalement, le rapport de forces créé dans et par les luttes qui est déterminant pour gagner.
Dans ces conditions, prétendre apporter des solutions de fond sur le seul champ professionnel en faisant abstraction du contexte général de la société ne serait que pure illusion.
La fédération SUD-PTT l’affirme sans ambiguïté : l’émancipation des travailleurs et des travailleuses ne peut se faire qu’au prix d’une rupture avec le système capitaliste et tous les systèmes d’oppression. Elle sera le fruit de l’action consciente, collectivement déterminée, mise en oeuvre et librement consentie par les travailleuses et les travailleurs eux-mêmes, ou elle ne sera pas.
C’est pourquoi la fédération SUD inscrit son action dans une double continuité :
Celle définie en 1906 par la CGT dans la charte d’Amiens, qui assigne au syndicalisme un double objectif et une exigence : défense des revendications immédiates et quotidiennes, et lutte pour une transformation d’ensemble de la société en toute indépendance des partis politiques et de l’État.
Celle du projet de socialisme autogestionnaire porté par la CFDT dans les années 70, dans la mesure où il place les travailleur-euse-s et la nécessité de la démocratie la plus large au cœur de l’objectif de transformation sociale comme de la démarche visant à y parvenir.
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Orange : Bilan désastreux sur la mise en œuvre du modèle d’organisation des UI
Toute cette organisation des UI, de la fusion aux pôles d’appuis nationaux n’ont qu’une seule raison d’être : pallier les nombreux départs et leur non-remplacement. C’est ce qui est ressorti de la présentation du bilan au CCUES de juillet 2019 par la direction, ce bilan faisait suite à la consultation du CCUES le 15 mai 2018.
Mutualisation, travail en pôle, fusion, pour un seul objectif recruter le moins possible, et garder une place de plus en plus prépondérante à la sous-traitance.
Homogénéisation = maître mot du modèle UI ! Encore faudrait-il que dans les services les process existent, ce qui n’est pas le cas !
Dans les services, tous les jours nous nous questionnons pour savoir comment faire pour trouver une solution pour le client. Qui s’occupe des serrures de SR cassée, des poteaux, de l’élagage, des frelons dans les PC, des mesures financières, de la POI qui n’est pas finie, du matériel qui n’est pas arrivé pour permettre l’intervention chez le client… ? Ce ne sont que quelques questions qui sont notre lot journalier.
Tout est écrit et décrit dans un dossier qui apparaît virtuel du terrain, où il est difficile d’identifier la bonne personne, le bon process. Personne ne sait qui fait quoi, à qui s’adresser et comment faire. Cette énième réorganisation n’a pour l’instant pas changé notre quotidien, et rien ne le laisse supposer.
Ce ne sont pas les premiers entretiens ARCQ qui nous feront voir l’avenir sous un angle meilleur.
Alors, pourquoi ne pas organiser avant de réorganiser ?
Télécom : Les « petits » opérateurs télécoms s’attaquent à Orange
L’association des opérateurs alternatifs portent plainte contre Orange pour abus de sa position dominante et le ralentissement de la concurrence sur le marché de la fibre optique. Soutenu par l’ARCEP, l’association réclame la séparation claire en deux entités d’Orange : le réseau et le volet commercial. Pour SUD, la solution est une déprivatisation d’Orange comme bien commun.
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Numérique : Dématérialisation, Les laissé-es pour compte du numérique
La dématérialisation des démarches administratives néglige de nombreux-euses usager-ères. Un risque de marginalisation dont s’alarment des associations de solidarité. Contribuable peinant à remplir sa déclaration d’impôt en ligne, chômeur-euse cherchant désespérément à actualiser sa situation auprès de Pôle Emploi, retraité-e tournant en rond dans la création de son espace personnel sur le site de la Cnav (Caisse Nationale d’Assurance Vieillesse)… Les mésaventures sont nombreuses, et le nombre d’usager-ères perdu-es dans les méandres des démarches par écran interposé sans doute sous-estimé. Plus de 15 % des français-e ne sont pas équipé-es d’un accès internet haut débit et l’illectronisme, aussi appelé illettrisme numérique, concerne quant à lui 25 % de la population française. Orange s’en préoccupe. Mais reconnait que déjà pour les communications, elle sera à la peine à couvrir 99,6 % de la population française en 4G d’ici 2024.
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Social : Le revenu universel d’activité (RUA) : Le bénévolat va-t-il devenir la règle pour avoir le droit de manger à sa faim ?
Le revenu universel d’activité (RUA) vise à fusionner plusieurs minima sociaux, avec au minimum la prime d’activité et le Revenu de solidarité active (RSA). C’est ce projet qui devrait faire l’objet d’une loi en 2020 et pour lequel le gouvernement lance ses fameuses “concertations”. Il est également envisagé d’intégrer les aides personnalisées au logement (APL), ainsi que des allocations ciblant un public spécifique comme l’allocation aux adultes handicapés (AAH) et l’allocation supplémentaire d’invalidité (ASI), entre autres. Tout cela étant lié à la réforme de l’assurance chômage du 18 juin dernier. Les APL ayant déjà été diminuées de 5 euros. Le RUA sera conditionné à l’obligation d’inscription dans un parcours d’insertion qui empêche de refuser plus de deux offres « raisonnables » d’emploi ou d’activité. Or, certaines aides actuelles sont liées à la vulnérabilité (l’Allocation Adulte Handicapé.e par exemple) ou aux ressources (l’Aide Personnalisée au Logement). Le bénévolat va-t-il devenir la règle pour avoir le droit de manger à sa faim ? Le département de l’Aisne a déjà franchi le pas, et il y en aura d’autres.
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Féminisme : Hôtesses : la souffrance en souriant
Dans ce métier très féminisé, le recours croissant à la sous-traitance favorise la précarisation des salariées et les affaiblit face aux harcèlement sexuel. Fin juillet, des militantes féministes allemandes ont lancé une pétition en ligne appelant à la fin de la « tradition sexiste » des hôtesses de podium sur le Tour de France, qui a recueilli à ce jour plus de 30 000 signatures. La secrétaire d’État chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes voit « quelque chose d’un peu suranné » dans cette tradition de la Grande Boucle. Cet épisode n’est que la partie émergée de l’iceberg, car c’est tout une profession précarisée qui s’est accoutumée à ces pratiques.
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Écologie : Électrosensibilité, Enedis et Orange
Le tribunal de grande instance de Tours a reconnu le lien entre le compteur Linky et des maux dus à l’électrosensibilité. Il ordonne son retrait chez 13 particuliers. L’électrosensibilité n’est toujours pas une pathologie reconnue. Mais pour ceux en souffrent, le calvaire est quotidien. En avril 2019, Orange avait rappelé des téléphones portables à cause de ses émissions d’ondes électromagnétiques
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Des chiffres et des maux : 100 jours
Pour leur 100ème jour de grève, le mercredi 28 août, les factrices de Miélan (Gers) ont organisé un pique-nique de solidarité au centre d’Auch. Contrairement à ce que dit la direction de la Poste, elles ne souhaitent pas battre un record mais veulent sortir du conflit et travailler dès demain mais pas sans réinjection d’emploi supplémentaire. Elles croient en l’efficacité d’une lutte collective et font aussi appel à la population, aux élus des 23 communes concernées et à toute personne qui veulent des services publics de qualité, de proximité, en milieu rural, à visage humain.
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