Grève à Tulle - Echec de l’opération "crotale postal" !
25/07/2019Jamais à court d’idées pour casser une grève, la direction de La Poste se la joue parfois "état major" de l’armée du ridicule. Plutôt que négocier sérieusement, elle préfère faire appel à ses plus grands stratèges pour organiser de formidables opérations.
Heure 0 - Feu vert pour l’opération "crotale postal"
Hier soir vers 21h00 les habitants de Tulle ont été étonnés de voir des véhicules de La Poste en convoi vers une destination inconnue. Tulle étant une petite ville, où tout le monde se connait plus ou moins, les grévistes ont vite été au courant et on trouvé la destination de ce convoi : Les 12 voitures sortaient du centre courrier et sont allées se positionner sur le parking de la Médiathèque. Sur le parking, en dehors des véhicules postaux, se trouvait un camion.
Heure 2 - Problème mécanique
Un habitant de Tulle, sans penser à mal, garait sa voiture en panne devant la médiathèque, à l’entrée du parking. Il prit le soin d’informer les grévistes qu’il ne pourrait pas se rendre au garage avant le lendemain matin. En d’autres termes, aucun véhicule ne pouvait sortir
Jour 2 - Vers 06h00
Les grévistes se dirigeaient vers la médiathèque et constataient que des cadres vidaient le camion du courrier qu’il contenait et transféraient celui-ci dans les véhicules de la flotte postale. A la vue des grévistes, le commando (pourtant composé de l’élite de l’encadrement) décrochait de sa position et opérait un repli tactique en quatrième vitesse dans le bureau de poste. Sur les lieux du combat, restait l’ensemble du matériel. Plutôt que de s’en emparer, les grévistes se rendaient sur le parking du supermarché où une autre bataille s’amorçait.
Jour 2 - 06h30 - Echec système
Des agents non grévistes avaient été conviés à prendre leur service à 6h30 sur le parking du supermarché du coin. Là, on devait leur dire (enfin c’est ce qu’on leur avait annoncé la veille) s’ils allaient travailler ou s’ils auraient la journée libérée mais payée. On ne leur avait pas annoncé qu’ils devraient aller chercher les voitures à là médiathèque. Certain·e·s le prirent plutôt mal...
L’arrivée de plusieurs grévistes mis un terme prématuré aux plans machiavéliques de la direction et tout le monde fini par s’acheminer piteusement vers le centre courrier sous les hourras des grévistes.
La direction n’est pas fair play
Malgré l’échec de cette pitoyable opération et un rassemblement de soutien d’environ une centaine d’usagers devant un bureau du coin, la direction continue à demander aux commerçants de porter plainte et invente des histoires de menaces de morts contre les non grévistes. C’est un des symptôme de l’impuissance face à la détermination des grévistes.
Négociations demain ?
Les grévistes ont a peu près l’assurance d’avoir une négociation dans l’après midi du vendredi 26 juillet. Et suite à une rencontre, l’inspecteur du travail en charge de La Poste en Corrèze, s’est proposé pour faire le lien entre les postiers et la direction.