Cyber attaque sur La Poste : un maillon essentiel du service public est ciblé

Un service public déjà malmené

Alors que les activités de La Poste ont connu ces dernières années de sérieux coups de boutoir avec les fermetures massives de bureaux de poste, la fin du courrier prioritaire, le rythme effréné des départs non remplacés (13 000 ces 12 derniers mois), la panne informatique générale qui a frappé La Poste le 22 décembre 2025 en pleine période de fêtes nous donne à réfléchir sur le service public postal et son aspect indispensable. Les auteurs de la cyber-attaque ont vu juste en s’en prenant au premier service public de proximité qui accueille les usager·es dans près de 17 000 points de contact dont 5500 bureaux de plein exercice, affectant les tournées des facteurs désormais numérisées sur leurs
smartphones « Facteo ».

Les missions de La Poste restent indispensables

Cette attaque informatique vient démontrer s’il en était besoin le rôle essentiel que tient La Poste auprès de ses usager·es sur tous les territoires, DROMs compris. Ces missions, malgré la baisse constante de moyens que connaît le personnel et les reculs en termes de qualité de service et de proximité, doivent être préservées et améliorées avec le souci d’assurer une présence constante au plus près des populations, particulièrement à l’heure de la dématérialisation. L’avenir de La Poste est actuellement en débat avec une série de travaux autour du sujet : une mission parlementaire à l’assemblée nationale, les questions posées par la Commission Supérieure du Numérique et des Postes ainsi que la préparation du prochain contrat d’entreprise et du contrat de présence postale territoriale.

Les postier·es, garants de l’égalité et de la continuité d’accès aux services

Derrière les algorithmes, la numérisation des données, la présence des postier·es au plus près des usagers reste un élément essentiel de la qualité de service que chacun est en droit d’attendre. Les pouvoirs publics et la représentation parlementaire doivent s’en inspirer dans toute discussion sur l’avenir de La Poste.

SUD PTT a interpellé la direction de La Poste afin qu’elle s’assure que tous les moyens humains et matériels, ainsi que les mesures de protection nécessaire pour les postier·es, soient mis en œuvre pour pallier à cet évènement et ses conséquences en matière de surcharge d’activité, particulièrement en « peak period ».

A ce jour, nombre de fonctionnalités reprennent en mode très dégradé à La Poste qui, on le rappelle, couvre l’intégralité des territoires et compte environ 160 000 agents. Malgré la gravité de la situation, la direction n’a produit aucune information auprès des instances représentatives du personnel alors que l’entreprise est passée sous le régime des CSE depuis novembre 2024.

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