Courrier/colis -Nouvel accord, nouveaux reculs !

Au Courrier comme dans l’ensemble de La Poste, chaque attaque d’ampleur s’accompagne d’un accord, dont la signature vient au terme d’une “négociation” dans laquelle, pour l’essentiel, tout est ficelé d’avance. En 2011, Facteur d’avenir créait les équipes, mais, surtout, mettait en place la sécabilité. Cette étape a été le premier clou planté dans le cercueil du métier de facteur. En 2017, l’Accord pour l’amélioration des conditions de travail des facteurs
et de leurs encadrants renforçait la fexibilité à la distri, en particulier en suppprimant les deux ans entre deux réorganisations et en mettant en place des régimes de travail évolutifs en fonction du trafic. 2021 ne fait pas exception à la règle, bien au contraire. L’Accord social pour les agents et encadrants de la distribution et du traitement est un nouveau coup bas pour les personnels. La direction a beau le qualifier de “social”, il est essentiellement managérial. L’essentiel tourne autour des EAP, les Equipes Autonomes et Performantes (tout un programme !). Sous couvert “d’autonomie”, il s’agit d’introduire plus de flexibilité et de concurrence entre les agents, tout en sonnant le glas de la notion de titulaire de quartier (lire p. 2). Les FSE, qui font déjà figure de “super rouleurs” et “super rouleuses”, vont devoir être encore plus polyvalent·e·s (p.3). L’encadrement, en particulier les cadres de proximité, passe aussi à la moulinette. Plus de temps à la production, moins de temps pour encadrer (p.4). Les préventrices et préventeurs ne sont pas non plus épargné·e·s, l’accord prévoit leur disparition progressive (p.4).

Pour justifier ce nouvel accord pourri, la BSCC argue du fait qu’il contiendrait des “mesures attendues par l’ensemble des postier·e·s”. En tête de gondole de ces mesures, on essaie de nous vendre le recrutement de 1400 CDI pour l’année 2021... soit 14 pour chaque département. C’est quatre fois moins d’embauches, par exemple, que pour 2018 (5786 CDI cette année-là, un chiffre qui était déjà très insuffisant), et cinq fois moins d’embauches que de départs ! En d’autres termes, c’est encore pire que les précédents accords. La seule argumentation côté direction, comme pour le Pacte social d’ailleurs, repose sur le contexte économique, notamment lié à la crise sanitaire. Mais, précisément, la crise Covid a fait à la fois la démonstration de l’utilité du service que les postier·e·s rendent à la population, et leur volonté de mener à bien leur mission. Et qu’a-t-on eu en remerciement ? Un intéressement réduit à zéro. Plus que tous les discours patronaux, cela résume en quelle estime nous tiennent ceux qui prétendent agir pour notre bien.

Hors de question pour Sud de valider cette politique en signant cet accord honteux. Au contraire, nous appelons nos collègues à se mobiliser contre elle, comme cela a été le cas le 18 mai.

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