Compensation de l’État au groupe La Poste : un demi-milliard pour... ralentir l’acheminement du courrier !?

À l’occasion du Haut Comité de Suivi du Contrat entre l’État et La Poste, le Premier Ministre Jean Castex a proposé des mesures pour pallier à la baisse des volumes courrier. Il s’agit de remplacer le J+2 par du J+3 et de verser 500 millions d’euros de compensation annuelle avec une évaluation de l’ARCEP du déficit courrier. Jusqu’ici seule la mission concernant la distribution de la presse était partiellement compensée, à hauteur de 87,8 millions pour 2021.
Sud PTT met en garde le législateur sur tout changement du catalogue du Service Universel Postal. Le pays est toujours en crise sanitaire, sociale et économique.

La création/banalisation du J+3 est censée diminuer les coûts... en dégradant la qualité de service, tout en confortant la précarité et le sous-emploi dans le domaine du courrier. Les usager·es s’étaient accomodé·es bon an mal an de ce J+2 qu’est la lettre verte, comment accepteront-ils·elles cette baisse de gamme ? Si l’on suit des exemples de postes étrangères, les baisses de gamme se sont toujours accompagnées de la création d’une catégorie « premium » du J+1 beaucoup plus cher en fait, excluant toujours les plus précaires.

La compensation annoncée reste toutefois une contrepartie à la qualité de service de La Poste. Le fait est que la politique de terre brûlée en matière d’emploi (- 25 000 depuis 2017) sous la mandature d’Emmanuel Macron rend de plus en plus difficile l’atteinte des objectifs de qualité.

Le Premier Ministre ne nous a pas répondu sur l’austérité salariale profonde dont sont victimes les postier·es. Il a pourtant commencé son intervention en les félicitant !

Un projet de loi déposé au Sénat devrait inscrire dans le dur ces positions. Mais il est plus que temps que l’avenir de La Poste fasse l’objet du débat qu’il mérite. Il ne doit pas rester confiné dans les cénacles patronaux et gouvernementaux.

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