Gironde (33)

Solidarité avec les postiers de la plateforme colis de Bègles !

➡️ LE CONTEXTE DE LA PFC DE BÈGLES

Depuis des années, l’activité du colis est en très forte augmentation. Particulièrement rentable, elle ne l’est jamais assez aux yeux de la direction de La Poste, qui doit sans cesse accroitre ses capitaux pour gaver les actionnaires (l’État et la Caisse des Dépôts et Consignation) et se gaver elle même au passage (450 000 e de salaire annuel pour le PDG du groupe).

La Plateforme Colis (PFC) de Bègles est le terrain de jeu de la direction pour expérimenter toute forme de sous-traitance et de "méthodes innovantes" permettant de réduire le personnel et de transférer l’activité à des prestataires. Elle bascule d’ailleurs le tri des colis de départements entiers vers d’autres plateformes entièrement sous-traitées.

Dans ce contexte, la section syndicale SUD PTT de la PFC organise la résistance et la riposte permanente pour :
- garder l’activité colis dans les activités propres de La Poste, donc lutter contre la sous-traitance et exiger la titularisation de tous les effectifs.
- défendre et améliorer les conditions de travail, dans un contexte industriel, ouvrier, où la pénibilité est la règle et où le travail de nuit est inévitable.
- défendre les droits des agents, systématiquement bafoués par une direction qui a fait de l’autoritarisme aveugle la règle.

➡️ RÉPRESSION : DEUX AFFAIRES COUP SUR COUP

La direction utilise ainsi toutes les armes, même les plus dégueulasses, pour s’en prendre à cette section syndicale. C’est ainsi qu’en 2018 elle attaque sur deux fronts :

📌 Elle s’attaque au secrétaire de section, représentant départemental de SUD PTT Gironde.

En pleine période de grève, Julien s’adresse à ses collègues pour les informer de l’existence d’un préavis de grève et des motifs du préavis. Quoi de plus normal pour un représentant syndical ? En conséquence, le service part en grève majoritaire. Ils et elles se saisissent donc d’un droit garanti par la Constitution.

Pourtant, la direction accuse Julien d’avoir... "fait une prise de parole qui a désorganisé le service". Une grève désorganise le service ? Oui, c’est un peu le principe... La direction sanctionne donc Julien, pour une question au combien politique : un représentant syndical a-t-il le droit d’informer les salarié.e.s d’un préavis de grève ?

Il est important de noter que dans la même période, la direction de La Poste avait mis une sanction disciplinaire à Julien pour avoir "traversé en dehors du passage clouté", sur le parking. Chose que l’ensemble du personnel fait depuis des années, mais qui là, subitement, était une faute professionnelle. Face au tollé, elle s’était finalement rétracté.

Précisons aussi que La Poste a licencié il y a des années un autre militant SUD sur le même site pour avoir... "fait une prise de parole qui a désorganisé le service", dans les mêmes cironstances. La Poste a été condamnée par la suite à réintégrer l’agent et à payer de lourds dommages et intérêts.

📌 Elle tente de licencier les syndicalistes

En 2018, elle accuse 4 militants locaux travaillant de nuit d’avoir "introduit et consommé de l’alcool" pendant le temps de pause. Elle les convoque tous en entretien préalable à licenciement.

L’un d’entre eux vient justement d’être mandaté par SUD PTT Gironde au CHSCT. La Poste attaque cette nomination devant la justice, expliquant qu’elle n’a pour but que d’entraver la sanction disciplinaire. Sauf que la nomination a été effectuée avant l’affaire montée de toute pièce, La Poste est donc condamnée par la justice et le syndicat confirmé dans son droit de mandaté qui il souhaite, comme la loi le prévoit.

Immédiatement, l’ensemble des agents a dénoncé ces accusations bidons portées contre 4 de leurs collègues. D’ailleurs, la direction est incapable de fournir un dossier composé de preuves et d’éléments matériels ou factuel, aucun contrôle ni même aucun témoignage corroborant concrètement les accusations n’est apporté au dossier.

En réaction, c’est l’ensemble des titulaires de l’équipe qui se mettent en grève le jour des convocations en entretiens préalables. La Poste fait finalement machine arrière et annule le licenciement. Mais pour ne pas perdre la face, elle inflige tout de même une sanction de 3 mois de suspension sans salaire aux militants. Elle précise d’ailleurs au représentant départemental qui dénonce cette injustice que "ce n’est pas une question de justice, c’est une question de confiance".

Depuis, La Poste a été condamnée par le Tribunal Administratif, saisit pour se prononcer sur le recours formulé par l’un des agents, fonctionnaire. La sanction a été annulée par cette juridiction administrative.

➡️ Maintenant, c’est au tour des Prud’hommes de se prononcer concernant les 3 autres cas de répression !

Et comme ce n’est jamais agréable de devoir aller au tribunal pour défendre ses droits, SUD PTT 33 appelle à un rassemblement au parvis des Droits de l’Homme, à Bordeaux !

Nous invitons toutes les personnes qui soutiennent le service public postal et qui s’opposent à l’arbitraire patronal à être présent à partir de 9h30 pour soutenir les postiers de la Plateforme Colis de Bègles !

À lire également