Appel à la solidarité avec les travailleurs sans-papiers de Chronopost Alfortville (94)

Ce jour, cela fait 3 mois que 30 à 40 travailleurs sans-papiers de Chronopost sont en grève et occupent nuit et jour le site devant l’agence Chronopost d’Alfortville (Val-de-Marne) pour demander à leur employeur les documents nécessaires à leur régularisation ainsi que leur embauche en CDI à La Poste.

Ils sont soutenus par plusieurs dizaines d’autres travailleurs sans-papiers qui occupent aussi 24 heures sur 24 le site d’Alfortville.

Au total, c’est une centaine de travailleurs sans-papiers qui participent aujourd’hui à l’occupation du site à Alfortville.

Depuis le début de l’occupation (11 juin), nos collègues sans-papiers de Chronopost ont mené plusieurs actions : rassemblements devant la direction de La Poste à Créteil, au siège national de Chronopost à Paris, devant l’inspection du travail du Val-de-Marne, au siège national de la Banque Postale à Paris, devant le musée de l’immigration (ex-musée des colonies) à Porte Dorée puis au siège national de Derichebourg (sous-traitant qui les emploie sous les ordres de La Poste) etc. (voir aussi nos mails précédents sur cette lutte).

Leur combat a reçu le soutien de plusieurs élu-e-s du 94 (PS, Génération-s, PCF, France Insoumise) et de représentant-e-s politiques au niveau national (Nathalie Arthaud pour Lutte Ouvrière, Philippe Poutou et Olivier Besancenot pour le NPA, Eric Coquerel pour la France Insoumise) venu-e-s sur le site occupé ou participant à leurs rassemblements.

Au niveau des organisations syndicales, Solidaires (dont Solidaires 94 au premier chef) et la fédération SUD-PTT sont en première ligne pour assurer le soutien quotidien et matériel à cette lutte (à noter l’absence criante de l’Union Départementale CGT du 94, pourtant invitée en amont lors de la préparation de ce mouvement).

Nos camarades sans-papiers affrontent La Poste (propriétaire à 100% de Chronopost) depuis 3 mois avec courage et détermination dans des conditions très difficiles (menace permanente de détention en centre de rétention et d’expulsion du territoire ; conditions éprouvantes de l’occupation nuit et jour sous des tentes, sans point d’eau, devant l’agence Chronopost d’Alfortville ; mépris des patrons : voir les déclaration de Wahl au CA de La Poste, interpellé sur cette lutte par nos représentant-e-s etc).

Mais pour durer, le courage et le combat de nos camarades doivent être soutenus financièrement ; l’organisation et le fonctionnement au quotidien de l’occupation et de la lutte nécessite de l’argent : ravitaillement du site d’occupation en eau, en nourriture, en essence (pour faire fonctionner le groupe électrogène qui permet de faire chauffer de l’eau, d’alimenter les portables des camarades occupant le site, de faire cuire de la nourriture etc.), achat de duvets pour faire face au froid après cet été etc.

Les syndicats et les camarades de la fédération SUD-PTT ont déjà beaucoup contribué à la solidarité financières avec la lutte des travailleurs sans-papiers de Chronopost Alfortville : nous les remercions à nouveau au nom de nos camarades en lutte depuis 3 mois.

Le combat continue, nos camarades sans-papiers de Chronopost poursuivent leur lutte en affrontant le patronat de choc de La Poste, que nous connaissons bien toutes et tous : la solidarité financière doit aussi se poursuivre.

Les chèques sont à rédiger à l’ordre de SUD-PTT 94, mention "Solidarité Chronopost" au dos du chèque, à envoyer à l’adresse suivante : SUD-PTT 94, Maison des syndicats, 11/13 rue des archives, 94010 CRETEIL cedex.

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