Édito : SUD a écrit à la direction pour demander la suspension de Nathalie Boulanger et Brigitte Dumont
Condamnées par le tribunal correctionnel de Paris pour leur responsabilité personnelle dans le harcèlement moral institutionnel pratiqué par France Télécom entre 2007 et 2009 et pourtant toujours en poste au sein du groupe Orange. L’entreprise ne saurait avoir vraiment tourné la page, comme l’affirme la communication de Stéphane Richard, et maintenir à des postes de direction des personnes lourdement condamnées par la justice pour leurs responsabilités dans les heures sombres de l’histoire de l’entreprise.
Voici le courrier que Sud a envoyé à la direction qui à l’heure actuelle n’a toujours donné signe de vie.
Orange : ASC, Du social, du culturel et de la redistribution favorable aux plus modestes
De renoncements en abdications à peu près partout et sur tous les sujets économiques et sociaux à Orange, la plupart des syndicats réorientent leur énergie vers une gestion clientéliste du "magot" des budgets d’Activités Sociales et Culturelles. Plutôt que de faire du "social et culturel", certains préfèrent "s’acheter des votes" !
Deux conceptions des ASC s’opposent :
- L’une qui considère que ces budgets ne sont que du pouvoir d’achat ou du salaire détenus par les CSE, lesquels doivent le redistribuer sans trop de règles ni de critères. C’est ainsi que l’on voit se généraliser à Orange des systèmes d’aides CSE se contentant de proposer des sommes d’argent de type « droits à tirer » distribués selon des grilles de grades ou de groupes d’emplois qui font fi des écarts de salaire sur un même niveau. Où est le social ? Où est le culturel ?
- L’autre s’inscrit dans la philosophie et l’histoire des œuvres sociales en France et considère que ces budgets doivent être au service d’une ambition sociale et culturelle et distribués selon des critères sociaux familiaux.
C’est pour cela que SUD défend le principe d’une répartition selon le Quotient Familial qui permet une redistribution des budgets favorable aux plus modestes. Les CSE doivent avant tout s’efforcer de contrebalancer la politique salariale individualiste et inéquitable de la direction et ses conséquences nocives plutôt que de s’égarer dans le clientélisme en affichant de manière factice quelques euros de plus ou de moins par salarié. Car au final, quelle que soit la présentation, le budget par salarié reste le même, c’est la répartition qui change.
C’est pour les mêmes raisons que SUD défend également la mutualisation nationale de certaines prestations, comme les colonies de vacances enfants… et la restauration collective afin d’obtenir un meilleur compromis qualité/prix au bénéfice de tous ! Le simplisme d’une grille d’aides CSE par groupe d’emplois ou une politique du chèque (vacances, Lire, cadeaux, etc.) sert surtout à favoriser le consumérisme, et sont loin de répondre à des objectifs de redistribution sociale, de convivialité, d’équité ou de proximité. SUD refuse donc le regroupement par tranche du Quotient Familial ou l’attribution de prestations par niveau de classification.
C’est par des augmentations de salaire et les promotions que passera la progression du pouvoir d’achat et SUD invite toutes les organisations syndicales à nous rejoindre dans ce combat prioritaire.
Orange Bis : Retraites et TPS en cours = poursuivre la confrontation avec le gouvernement
Des questions remontent régulièrement à notre fédération sur l’impact de la contre-réforme du gouvernement sur les départs à la retraite à la fin d’un TPS.
Un premier point à rappeler est que quand nous sommes en TPS, nous sommes toujours en activité et donc salarié-es de l’entreprise. Notre signature en bas de page d’un contrat TPS implique de notre part de demander notre départ à la retraite dès la fin de notre temps libéré et cette demande s’impose à l’entreprise qui a aussi signé ce contrat.
Mais cela ne s’impose pas au gouvernement ni aux différentes caisses de retraite. Du coup l’application des éventuelles nouvelles dispositions s’impose à nous, il pourrait être possible que nous ne puissions pas partir en retraite.
Un article de l’accord TPS prévoit une clause de revoyure pour ce type de problème.
En dehors de cela rien.
Alors, le plus important est bien d’être en grève et en manifestation afin que cette contre-réforme ne puisse être mise en place et que nous revendiquions une amélioration du système actuel.
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Centres d’appel : L’emploi dans les centres d’appels ?
Depuis des années le patronat explique que le secteur est en crise, qu’il ne peut s’engager sur des CDI pour toutes et tous, etc... Ou sur la construction d’une véritable politique sociale et de formation. Refrein devenu un tube dans la période de négociation des salaires. Pour autant, si on regarde la réalité, Le secteur est en croissance, mais connaît un vrai problème dans sa structuration.
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Informatique/numérique : Loi « contre la haine », la commission des lois de l’Assemblée nationale s’entête
Comme pour la loi « fakenews » de 2018 (adoptée en procédure accélérée et contre deux votes contraires du Sénat), la loi « contre la haine » passera le 30 janvier une dernière fois au Sénat (pour rien) avant un dernier vote final à l’Assemblée nationale début février. C’est ce dernier vote qui aura le dernier mot. Ce texte fait l’unanimité contre lui : Commission européenne, CNNum, ARCEP, ONU, associations de défense des personnes que cette loi prétend défendre. Appelons les députés pour exiger qu’ils rejettent cette loi aussi dangereuse pour nos libertés que contre-productive pour lutter contre la haine.
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Social : Ancrer la lutte dans la durée : recensement des caisses de grève
« Ça ne sert à rien que je fasse grève, je ne bloque rien »… Avec celle-ci, il y a mille raisons pour lesquelles on peut ne pas souhaiter se mettre en grève. Pendant ce temps, les secteurs à forte capacité de blocage sont en première ligne : visibles, stigmatisés, et portant par ailleurs le poids financier de la grève. Financer les caisses de grève des secteurs mobilisés permet d’ancrer la lutte dans la durée, seule perspective à même de contrer les assauts dirigés contre tous et toutes.
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Travail : Chartes « sociales » que tentaient de mettre en place les plateformes : le Conseil Constitutionnel les a jugées non conforme à la Constitution.
Le principe d’engagement, c’est beau. Mais ça ne peut couvrir les droits des travailleurs surtout quand c’est fait via une charte établie de manière unilatérale par les entreprises pour essayer de s’exonérer du principe de subordination et d’empêcher la requalification du contrat commercial avec leurs travailleurs indépendants en contrat de travail.
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Féminisme : Une tribune qui reste d’actualité
Il faut y regarder à deux fois quand un gouvernement dit "Je vais améliorer le niveau des pensions des femmes".
Plein emploi, cotisation sur l’ensemble des revenus et surtout égalité salariale entre les femmes et les hommes sont les points qui permettent de ne pas avoir à changer de système de retraite.
Une tribune qui date mais qui était, reste et restera toujours d’actualité.
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Écologie : Militants anti-chlordécone en Martinique, un procès inutile et incompréhensible
Le procès de 7 personnes pour des violences commises contre des gendarmes, en novembre dernier, a été reporté du 14 janvier au 3 juin 2020. Une mesure d’apaisement qui pourrait déboucher sur un abandon des poursuites, tant ce procès semble surréaliste. Le procureur a la possibilité d’abandonner les poursuites. Il s’honorerait en le décidant. Car il a un problème politique à résoudre. Comment peut-il soutenir, moralement, qu’il faut condamner des citoyens réclamant la traduction en justice des responsables de l’empoisonnement des gens de ce pays ? Les trois plaintes déposées depuis douze ans n’ont toujours pas débouché sur les mises en examen des auteurs de l’empoisonnement. Pourquoi ? Pour toute réponse, un procès aussi inique qu’incompréhensible. Les promoteurs de l’injustice ont tort de se fier à la légendaire patience antillaise qui pourrait se transformer, un jour ou l’autre, en de l’impatience.
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Des chiffres et des maux : 860000000 en 2018
860 millions d’euros en 2018 ,Radar, la machine à cash pour l’État. C’est l’histoire d’une privatisation. Car ce sont surtout des entreprises privées qui font tourner le système grâce à des marchés publics. Mais aussi comment l’État a dépensé à la légère des millions d’euros.
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