- Édito : Quelle est la bonne longueur de la chaîne ?
- Webinaire SUD : Téléphonie mobile 5G, 6G demain...Jusqu’où ?
- Sud à Orange : les AE fait, la relation grand public en cours et les A2P dans le collimateur
- Travail : Tous les chemins de lutte mènent au 4 février
- Social : L’exercice du droit syndical de plus en plus entravé dans les services publics
- Féminisme : Le mieux à faire, contre les violences sexuelles, ce n’est pas (d’appeler à) tuer, torturer, mutiler leurs auteurs.
- De classes : (S’)en faire trop : la malédiction des classes ouvrières
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Édito : Quelle est la bonne longueur de la chaîne ?
La direction ouvre un forum pour une réflexion ouverte et prospective avec les partenaires sociaux pour penser le futur des organisations du travail ! Dans son langage, c’est la « première activation d’employee advocacy à grande échelle" de sa "raison d’être". Nous sommes étonnés, mais pas tant que ça, de vouloir nous distraire, nous engluer dans une concertation sur six mois. Nous avons les instances idoines pour discuter des organisations du travail. Le CSEC, les CSEE, leurs commissions, etc. Mais aussi celles qui sont sous-utilisées ou oubliées ; comme l’Institut des Métiers d’Orange et le Conseil National de la Transformation Numérique.
Toutes ces instances élaborent des propositions, apportent des expertises, expriment des critiques, rendent des avis, forment des revendications pour les salarié-es que la direction ne prend quasiment jamais en compte et ne la dévie pas de sa stratégie financière : toujours moins de salarié-es et plus de dividende.
Sud a une autre vision. Il faut poser la question de l’utilité sociale du travail, de la place des salarié-es au sens large dans la prise de décision et le contrôle de ce qu’elles-ils produisent, dans le cadre du contrôle citoyen lorsque les choix techniques impactent la société, donc, au final, de la forme de l’entreprise. La crise actuelle aurait pu permettre de mettre en application la fameuse « agilité ». Et de retrouver une organisation du travail plus adhérente aux contraintes des salariés et des attentes des clients. Au lieu de laisser les salarié-es mettre en place les modes de fonctionnement les plus adaptés à leur métier, les lignes hiérarchiques et RH n’ont cessé d’être plus directives, voire autoritaires. Les cas sont nombreux.
Avec les réorganisations délétères qui s’enchainent, les salarié-es ne doivent pas subir de nouvelles dégradations de leur équilibre vie privée/vie professionnelle. Si forum il y a, c’est au boulot tous les jours. Les experts, ils sont là. Ce sont les salarié-es. Laissez-nous travailler.
Webinaire SUD : Téléphonie mobile 5G, 6G demain...Jusqu’où ?, c’est en cette fin d’après-midi
Le 28 janvier de 18h à 20h, SUD PTT organise un webinaire auquel vous pouvez inviter largement nos collègues. Le débat porte sur la question sociétale des usages de la téléphonie mobile 5G, de la nécessaire sobriété numérique et des conséquences en termes de reconversion. Le lien zoom pour suivre le débat avec Françoise Berthoud et Christophe Aguiton :
Lien Zoom :
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(code : 2021)
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Sud à Orange : les AE fait, la relation grand public en cours et les A2P dans le collimateur
Malgré le refus au CSEC de toutes les OS, le projet d’évolution des services clients Grand Public continue comme si de rien n’était malgré la crise sanitaire.
SUD a été la seule à ne pas prendre part au vote car nous ne voulons pas participer à la mise en œuvre et nous ne cautionnons pas que les DO n’aient même pas attendu que l’expertise nationale se réalise et que les experts rendent leurs conclusions ; soi-disant pour « avancer ». Quel manque de considération pour les instances du personnel et les experts désignés pour analyser ce projet d’une grande ampleur.
Cette fusion, comme toute fusion ou restructuration que nous avons connue chez Orange, n’améliorera en aucun cas les conditions de travail du personnel ni le service rendu aux clients. Cette fusion n’aura pour but que de combler et d’accroitre la déflation des effectifs des unités de la Relation Clients Grand Public ainsi que de faire plusieurs millions d’économies. En cette période de COVID et malgré la fermeture des plateaux, nous ressentons (via les réunions d’équipes, les échanges que nous pouvons avoir avec les personnels, les entretiens, etc.) une tension certaine qui semblent de nouveau gagner l’ensemble du personnel. Beaucoup d’interrogations de la part des soutiens, des managers, des téléconseillers ne sont pas levées.
Nous craignons les conséquences extrêmement néfastes de ce projet au niveau national mais aussi en ce qui nous concerne lors de la future présentation auniveau local : sur la charge de travail des équipes, soutiens, managers, etc…, sur la nouvelle organisation, sur les horaires de travail, sur les opportunités professionnelles (lieu de travail etc..), sur l’intérêt et la reconnaissance des métiers mais bien entendu aussi sur les éventuelles fermetures de site ou cessation de certaines activités. Sud augure les dangers que représente cette fusion dans une période qui, à elle seule, suffit au stress et à l’angoisse des personnels d’Orange.
Comme pour le Grand Public et l’Agence Entreprise, l’Agence ProPme fait l’objet d’un projet de réorganisation.
Les organisations syndicales avaient unanimement demandé que l’entreprise ne conduise aucun projet de réorganisation tant que durerait la crise sanitaire. À ce jour, nous n’en sommes pas sortis. On aurait parfaitement pu attendre. D’autant que, malgré la crise sanitaire, les résultats de l’unité ProPme sont bons. Si le projet est de davantage toucher nos client-es, pourquoi ne pas avoir recours à davantage d’embauches, davantage de formation et de soutien en présentiel, et des process plus simples et moins lourds ? Pourquoi ne pas exiger du SI l’agilité qu’on impose à nos salarié-es ?
Ce projet apparaît comme technocratique. Il s’affirme comme co-construit, mais il n’a associé aucun-e des salarié-es qui seront concerné-es par les changements de poste ou d’activité. Les agences Pro et Pme intégreraient des équipes 100 % proactives. Dans un passé pas si lointain, ce modèle avait pourtant été abandonné après analyse de l’employeur. En effet, celle-ci mettait en avant ce que les OS et les IRP n’arrêtaient pas de dire depuis longtemps, à savoir que la vente proactive était un métier usant, dépourvu d’autonomie et rébarbatif, à terme.
Pourquoi revenir sur ce modèle à risque ? Les projections de l’entreprise pour la PVC sont inquiétantes, voire alarmistes en termes d’évolution de la rémunération, qui semble moindre. Le pilotage fortement basé sur des indicateurs statistiques, outils dont on connaît les dégâts sur le personnel, est inquiétant. Malgré « l’accompagnement » indiqué dans le dossier, comment l’employeur compte-t-il faire « adhérer » les salarié-es à ce nouveau projet, dans lequel, selon la zone où on se trouve, on n’aura pas d’autre choix que d’aller sur un métier qui peut déplaire, on aura une PVC qui s’annonce à la baisse, on va perdre pas mal d’autonomie et subir un très exigeant pilotage par les chiffres ? Sud alerte sur ce dossier annonciateur d’importants risques psycho-sociaux.
Travail : Tous les chemins de lutte mènent au 4 février
Se battre contre le chômage et pour des emplois, se battre pour la santé, le social, l’éducation et l’énergie, se battre pour nos libertés publiques, nos libertés syndicales, se battre et être toutes et tous ensemble le 4 février pour changer la donne.
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Social : L’exercice du droit syndical de plus en plus entravé dans les services publics
Pour licencier un représentant du personnel, les entreprises doivent demander l’autorisation à l’inspection du travail, qui fait alors une enquête pour vérifier qu’il ne s’agit pas de répression syndicale. De plus en plus, quand les inspections du travail refusent les licenciements, les entreprises de services publics font appel au ministère du Travail qui a le pouvoir de passer outre. Salariés et syndicalistes sont de plus en plus licenciés ou sanctionnés pour s’être simplement exprimé ou avoir mené une grève. Deux camarades de La Poste ont été ainsi révoqués. La liberté syndicale est en danger, alors que les travailleurs du public et du privé subissent de plus en plus de pressions.
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Féminisme : Le mieux à faire, contre les violences sexuelles, ce n’est pas (d’appeler à) tuer, torturer, mutiler leurs auteurs.
Les propos ultraviolents envers un violeur fantasmatique participent en fait au déni de ce qu’est le viol. Ils valorisent en outre une masculinité violente ou des actes hors-la-loi qui, loin d’être la solution, contribuent au problème. Qui, au fond, est un problème de toute-puissance masculine. Vu la prévalence du viol dans la vie des femmes, et comme ces violences ont majoritairement lieu dans des espaces privés entre proches, ces violeurs ne sont pas quelques dizaines de monstres multirécidivistes dont on pourrait « se débarrasser » mais des milliers de n’importe qui qu’on croise partout. Ce n’est donc pas les personnes qui sont à éliminer mais la culture qui doit changer.
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De classes : (S’)en faire trop : la malédiction des classes ouvrières
Pourquoi ? Pourquoi des politicien-nes promettant des souffrances perpétuelles remportent-ils-elles l’approbation, voire le soutien, des classes ouvrières ? Les riches et les puissant-es peuvent pour leur part rester dans l’ignorance et dans l’indifférence car ils et elles en ont les moyens. Les gens des classes ouvrières sont peut-être, comme on ne cesse de nous le rappeler, moins pointilleux sur les questions de loi et de propriété que leurs « supérieurs », mais ils sont également beaucoup moins autocentrés. Ils se soucient davantage de leurs ami-es, de leurs familles et de leurs communautés. Bref, en un mot, ils sont fondamentalement plus gentils.
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Des chiffres et des maux : 86 milliards d’euros
C’est la bagatelle que vont coûter les niches fiscales, dont bénéficient les assisté-es de la France-d‘en-haut, à la collectivité en pertes de recettes.
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