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  • Édito : Travailler davantage ou être davantage à travailler en travaillant moins ?
  • Orange : Suivi de l’accord Plan de Mobilité, il reste complexe dans les compatibilités de mesures et principalement en ce qui concerne l’incompatibilité du remboursement des transports en commun et de l’IKV
  • Informatique : CDI précaire, vieille lubie oxymoroneuse du patronat
  • Travail : La vraie question que pose le télétravail, c’est l’utilité du travail !
  • Social : Préparer ses vacances pour préparer son retour
  • Discriminations : Mort de Sarah Higazi, l’activiste qui avait osé brandir le drapeau LGBT en Egypte
  • Écologie : La stigmatisation du « bobo » tente de disqualifier les luttes écologistes
  • Des chiffres et des maux : "Une femme" "une page"

L'humeur du jour

Édito : Travailler davantage ou être davantage à travailler en travaillant moins ?

Ce qui signifie partager le temps de travail et donc créer de l’emploi, cela impose aussi de partager réellement les richesses que nous produisons.

Tout l’inverse de ce que ne cessent de revendiquer patronat, gouvernement et nombre d’économistes tant la perspective finalement d’un chômage de masse n’est en vrai pas pour leur déplaire. Une baisse significative du chômage réduit les pressions patronales pour faire accepter tout et n’importe quoi aux salarié-es. D’autant plus qu’il creuse les déficits des comptes sociaux. Et une assurance-chômage déficitaire, ça permet d’accentuer la pression sur les droits des chômeurs-euses, et de justifier une contribution patronale jugée par les entreprises comme toujours trop excessive. Et quand la réduction du temps de travail leur a été imposée politiquement, ils ont réussi à en détourner l’objectif de partage du travail par la casse des organisations de travail pour augmenter la productivité et réduire l’effet sur la baisse du chômage.

Réduire le temps de travail, c’est alléger les déficits sociaux en récoltant plus de cotisations. C’est réduire la pauvreté et les inégalités et donc mieux assurer la stabilité de la société. C’est permettre directement d’élargir le nombre de travailleurs-euses en activité et pour ces dernier-es d’accéder à l’autonomie plutôt que de survivre. C’est permettre de dégager du temps pour soi et participer ainsi concrètement à la transformation sociale, écologique, féministe, de la société libérée de toute domination.


Orange : Suivi de l’accord Plan de Mobilité, il reste complexe dans les compatibilités de mesures et principalement en ce qui concerne l’incompatibilité du remboursement des transports en commun et de l’IKV

Suite aux derniers décrets, l’IKV (Indemnité Kilométrique Vélo) est remplacée un Forfait Mobilités Durables. Il sera aussi possible de mettre en place un Titre Mobilité (même idée que Ticket Restaurant).

Sud a demandé :
- la reprise de l’auto-partage privé prévue rapidement
- l’application du forfait mobilité pour ceux qui ne sont pas perdant
- la formation des conducteurs aux évolutions du code de la route, dont certaines concernent la cohabitation avec les cyclistes
- les aménagements réalisés/prévus (douches, abri vélo, prise-électrique vélo…)
- des ambassadeurs volontaires pour chaque site/ville afin d’informer les salarié.es, animer et échanger avec les pouvoirs publics
- des espaces de travail partagés délocalisés pour travailler près de chez soi tout en conserver un lien social dans le cadre d’un collectif de travail
- la multiplication et la liste des bornes de rechargement par site qui sont accessibles aux voitures électriques des salariés (même si nous pouvons nous interroger sur la production de cette énergie).

SUD rappelle l’épisode de la prise en compte de l’offre TC Libertan « offre sur mesure » sur l’agglomération nantaise que la direction voulait supprimer, Sud a obtenu gain de cause début 2020 après 2 ans de combat.

Des dispositions plus favorables doivent être ajoutées au plan de mobilité suivant le contexte local.

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Informatique : CDI précaire, vieille lubie oxymoroneuse du patronat

Déjà en octobre 2003, il avait rêvé d’étendre le « contrat de chantier » à l’ensemble de la branche.

La Fédération CGT des Sociétés d’Études et Solidaires informatique sont contre le contrat d’opération que le Syntec et le CINOV veulent mettre en place.

Deux syndicats patronaux (Syntec et CINOV) veulent, une fois de plus, créer un contrat qui permettrait d’embaucher de manière précaire avec la possibilité de mettre fin au contrat au moment le plus opportun pour le patron. Le/la salarié.e n’aura aucun recours ! Sur le papier, c’est un contrat à durée indéterminée : on ne se sait pas quand il se finira, mais il aura de toute manière une fin, et c’est le patron qui en décidera.

Le "loup", c’est qu’il y a eu un avenant à la convention Syntec signé en 1993… et donc, ce type de contrat peut très bien être signé à l’heure actuelle. Il est pourtant très peu utilisé ; car fragile juridiquement, il est assez souvent retoqué par les juges.

Le ministère du travail explique gentiment que : "Ce contrat permet, à un employeur, de recruter des salariés pour réaliser un ouvrage ou des travaux précis, dont la date de fin ne peut être exactement connue à l’avance." Et là, les bras nous en tombent ! Le gouvernement a inventé le contrat qui permet aux patrons qui ne savent ni prévoir, ni planifier et pas budgétiser. Un type de contrat où le salarié est jetable ad nutum. Le gouvernement, dans son ordonnance de 2017 relative à la "prévisibilité" (sic) et la "sécurisation des relations de travail" (re-sic), n’a mis que 2 articles à ce sujet, très courts et qui n’encadrent rien du tout. Bien au contraire, c’est tout simplement la porte ouverte à n’importe quoi pour les salariés. C’est juste open bar pour les patrons ! Ensemble refusons qu’un contrat de ce type soit mis en œuvre parce qu’il est tout simplement la porte ouverte à l’incertitude et à la précarité pour tous. Aujourd’hui tu signes un contrat pour 4 ans, demain, c’est déjà fini, sans possibilités de recours, sans filet, direct à la rue ! Et les emprunts que tu as pu contracter, les projets que tu avais, tout ça, ça tombe à l’eau !

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Travail : La vraie question que pose le télétravail, c’est l’utilité du travail !

La tentation est grande de vouloir “rationnaliser”, en supprimant tous les temps “improductifs”, puis, pourquoi pas, tous les “improductifs” ? Ce serait une intense accélération de l’ubérisation du travail et un retour au travail ”à la tâche” à domicile. Modèle d’avant le “factory system”, d’ailleurs encore en vigueur dans de nombreux pays.

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Social : Préparer ses vacances pour préparer son retour

La mise en concurrence, entre les peuples et au sein des peuples, est la règle du capitalisme. L’élargissement des précarités en est, à la fois, une des conséquences et le mode de gestion dont a besoin le système pour continuer à exister. En France, la réaction a pris la forme d’une revanche sur 1945, comme l’exprimait Denis Kessler, vice-président du Medef en 2007.

Nous vivons une phase de grande insécurité sociale, organisée par les profiteurs du système, les exploiteurs de notre classe sociale. Dans ce cadre, la Sécu illustre une résistance collective et solidaire à abattre !

Cet ouvrage éclaire les causes de ces attaques et propose des pistes de résistance. Nous partons des conquêtes du siècle précédent, mais sans les enjoliver, sans les mythifier. L’ouvrage est divisé en trois parties : l’histoire de la protection sociale en France, l’existant, et son possible futur, une Sécu démocratisée, socialisée, autogérée, féministe, accessible à tous et toutes !

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Discriminations : Mort de Sarah Higazi, l’activiste qui avait osé brandir le drapeau LGBT en Egypte

Traduction du tweet de Rasha Younès, chercheuse à Human Rights Wach : "Sarah Higazi, militante féministe égyptienne "queer", qui a combattu l’inégalité de classe, a été agressée sexuellement et torturée dans une prison égyptienne. Les autorités l’ont arrêtée pour avoir hissé un drapeau arc-en-ciel lors d’un concert de Mashrou’ Leila au Caire en 2017. Elle s’est suicidée. Repose avec force, Camarade."

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Écologie : La stigmatisation du « bobo » tente de disqualifier les luttes écologistes

La « vague verte » aux élections municipales a donné lieu à une multiplication de l’usage du mot « bobo », notamment sur les réseaux sociaux, pour discréditer les écologistes. La sociologue Sylvie Tissot explique l’origine de ce terme et les motivations de son utilisation alors même que le concept est très imprécis sociologiquement.

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Des chiffres et des maux : "Une femme" "une page"

Avec #unefemme et @PepiteSexiste, les utilisateurs et utilisatrices repèrent les articles utilisant « une femme » dans leur titraille et ironisent sur la construction : « Prénom : Une ; Nom : Femme », et notent qu’« une femme » a un emploi du temps vraiment très chargé. La charge mentale est à son comble, le burn-out n’est pas loin.

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La fédération Sud PTT est membre de 25/27, rue des Envierges 75020 Paris - Tel : 01 44 62 12 00 - sudptt@sudptt.fr - www.sudptt.org
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