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  • Édito : Covid-19, ce que nous doit Orange
  • Orange : Monsieur le Président,
  • Social : Quelle place pour le digital dans les relations entre les salarié-es et leur représentant-e
  • Économie : théorie du choc, comment l’élite mondiale va tenter d’exploiter la pandémie
  • Société : rester confiné chez soi, sur son canapé, n’a strictement rien à voir avec une période de guerre
  • Écologie : Contre les pandémies, l’écologie

L'humeur du jour

Édito : Covid-19, ce que nous doit Orange

Dans tous les cas de figure, le lien de subordination lié au contrat de travail entre un-e salarié-e et un employeur oblige l’entreprise à garantir notre santé et notre sécurité. C’est donc le cas, que l’on soit en télétravail chez soi, dans des locaux de l’entreprise ou en déplacement pour dépanner des client-es. Cette obligation de sécurité est la contrepartie du lien de subordination. Orange a donc l’obligation de fournir à tous-tes les salarié-es les moyens de se protéger afin de prévenir la propagation des virus. Dans le cas où l’on pense sérieusement que l’entreprise ne met pas en œuvre cette obligation, son contrôle est encadré par le droit du travail :

  • Intervention dans les CSE (Droit d’Alerte Danger Grave et Imminent), cela a été fait dans certains CSE ;
  • Demande d’intervention de l’Inspection du Travail ;
  • Information des salarié-es sur les droits opposables à l’entreprise comme le droit de retrait.

Que se passe-t-il à Orange ? Les salarié-e-s reçoivent des ordres qui peuvent être contradictoires entre la volonté affichée par le Comex et la réalité dans les services :

  • Orange affirme qu’elle assure notre sécurité, mais on peut constater qu’il n’y a pas de gel ni de masques dans tous les services et de sérieuses difficultés à faire respecter le périmètre de distanciation…
  • Orange affirme que seules les salarié-e-s rattaché-es au le Plan de Continuité d’Activité (PCA) sont prioritaires pour intervenir, mais dans bien des cas, d’autres activités sont réalisées alors qu’elles ne sont pas dans le PCA.

Orange a été dans l’obligation de fermer ses boutiques, sûrement que l’émoi était trop fort et que beaucoup de collègues ne voulaient pas y venir travailler dans des conditions risquées. Mais elle a aussi été obligée de le faire à la demande unanime des syndicats. L’entreprise a pris une sage décision. Il y a encore des choix à faire, comme se concentrer sur les services minimum permettant de garantir la connectivité dans le temps et pas plus.

Orange en tant que donneur d’ordre doit aussi demander à ses sous-traitants d’appliquer les mêmes règles que pour nous salarié-es d’Orange.

Moins il y aura de personnes en contact, plus courte sera la période que l’on vit.

Oui, tous-tes les salarié-es ont à cœur de résoudre toutes les difficultés que rencontrent les usager-ère-s (puisque maintenant on reparle de service public).

Oui, tous-tes les salarié-es ne veulent pas faire cela dans une situation à risques qui les impactera eux-elles comme leurs proches.

L’urgence est de renvoyer tous les collègues à la maison (en télétravail ou pas) et de donner les équipements de protrction aux collègues travaillant par nécessité de service et travaux impérieux, pas plus, pas moins.

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Orange : Monsieur le Président,

Vous devez prendre la décision de proposer au CA d’Orange, puis en Assemblée Générale des Actionnaires, de cesser de verser les dividendes en 2020 sur les résultats 2019, et d’annuler le versement de l’avance prévue sur les résultats 2020.
La pandémie liée au coronavirus s’accompagne d’un ralentissement économique brutal qui mettra à dure épreuve les trésoreries et les bilans des entreprises, quelle que soient leur taille et leur solidité financière.

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Social : Quelle place pour le digital dans les relations entre les salarié-es et leur représentant-e

Situation exceptionnelle, relations sociales exceptionnelles. Depuis 5 jours, le digital est devenu central entre collègues mais aussi entre les salarié-es et leur représentant-e, durant deux mois cela risque d’être le cas.

Nous allons vous contacter par mail et donc de ne pas appliquer certaines modalités de l’accord sur le dialogue social. L’entreprise communique plus que régulièrement par mail, est-ce qu’elle aurait un meilleur solution à proposer que ce qu’il y a dans cet accord. Toutes les organisations syndicales vont bien sur l’interpeller.

Le Syndicat des Avocat-es de France interpelle la ministre du travail sur les risques que va faire peser sur les salarié-es l’application de la nouvelle loi en cours de discussion.

Un état d’urgence sociale ne peut s’assoir sur le principe de l’acceptation par toutes et tous des limitations de nos droits et libertés et cela que ce soit dans la vie de tous les jours comme au travail. Le dialogue social dans les entreprises et les règles de droit doivent continuer à s’y appliquer car on ne joue pas avec la santé et la sécurité.

La lettre ouverte du SAF


Économie : théorie du choc, comment l’élite mondiale va tenter d’exploiter la pandémie

Ce texte/interview de Naomi Klein, bien que très lié à la réalité de l’Amérique du Nord, pose les questions à ne pas mettre de côté aujourd’hui afin de vivre mieux demain.

La crise est l’occasion de faire passer des politiques impopulaires. Le coronavirus est officiellement une pandémie mondiale qui a jusqu’à présent infecté dix fois plus de personnes que le SRAS en 2003. Aux États-Unis, des écoles, des universités, des musées et des théâtres ferment leurs portes, et bientôt, des villes entières en feront autant. Les experts avertissent que certaines personnes soupçonnés d’être atteintes du virus aux États-Unis poursuivent leur routine quotidienne, parce que leur emploi ne leur permet pas de prendre des congés payés en raison des défaillances systémiques du système de santé américain privatisé.

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Société : rester confiné chez soi, sur son canapé, n’a strictement rien à voir avec une période de guerre

Non, nous ne sommes pas en guerre. Nous sommes en pandémie

« Nous sommes en guerre ». A six reprises, lors de son allocution, Emmanuel Macron a utilisé la même expression, en essayant de prendre un ton martial. L’anaphore voulait marquer les esprits et provoquer un effet de sidération. Avec deux objectifs sous-jacents. L’un sanitaire : s’assurer que les mesures de confinement – mot non prononcé par le président de la République – soient désormais appliquées. L’autre politique : tenter d’instaurer une forme d’union nationale derrière le chef de l’Etat. Le tout également pour faire oublier les mesures contradictoires et les hésitations coupables de ces derniers jours.

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Écologie : Contre les pandémies, l’écologie

Même au XXIe siècle, les vieux remèdes apparaissent aux yeux des autorités chinoises comme le meilleur moyen de lutter contre l’épidémie due au coronavirus. Des centaines de millions de personnes subiraient des restrictions dans leurs déplacements. N’est-il pas temps de se demander pourquoi les pandémies se succèdent à un rythme de plus en plus soutenu ?

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