Lundi 28 janvier 2019 Si cet email ne s'affiche pas correctement, vous pouvez consulter directement la page
  • Édito : Orange une entreprise en transformation. Mais laquelle ?
  • ORANGE : Procès Lombard : Les victimes doivent prendre la parole !
  • Orange, Qualité de service : recrutons pour éviter les deux sanctions de l’ARCEP !
  • Orange : Cette entreprise est-elle bien gérée !
  • Plateformes numériques : En l’espace de deux mois, la justice statue en faveur de la requalification de contrat d’opérateurs « indépendants » en contrat de travail.
  • Justice des mineurs : Une dérive vers toujours plus d’enfermement
  • Des chiffres et des maux : Rapport Oxfam, 26 milliardaires détiennent autant d’argent que la moitié de l’humanité

L'humeur du jour

Édito : Orange une entreprise en transformation. Mais laquelle ?

Les choix fait par la Direction d’élargir le socle des activités d’Orange vers les services, même si à l’heure actuelle cela pèse encore peu, couplés à la décroissance nette des effectifs et à une numérisation poussée, va modifier en profondeur l’entreprise à nouveau.

Cette transformation s’exprime déjà de plusieurs façons :

  • Mise en place d’une grille de classifications des métiers
  • Déménagements avec concentration des personnes sur les grandes métropoles avec des conditions de travail « agiles »
  • Augmentation des outils numériques et IA tant en externe qu’en interne
  • Arrivée concrète de services « nouveaux » avec Orange Bank dans le réseau client
  • Recours accru à la sous-traitance

La Direction vient de lancer un nouveau « Programme de Transformation du Groupe Orange ». Dont une des priorités est claire : « Une structure simple et légère au service des opérations et d’une exécution plus rapide. » Avec un objectif précédemment annoncé de 18 000 salarié-es non-remplacé-es de 2018 à 2022.

Les choix financiers, de retrouver un niveau de dividende supérieur, imposent des réductions de coût ; en particulier sur les investissements (Lean CAPEX) et sur les frais de personnels (suppressions d’emplois/TPS) qui dégradent les conditions de travail au quotidien et rend les client-es de plus en plus mécontent-es.

Dans cette transformation, la place de l’évolution du travail, et donc de la formation et de la reconnaissance est essentielle. La déception grandit face à un accord ARCQ qui ne prend pas tout le monde et surtout ne donne pas la reconnaissance attendue face aux efforts consentis.

Enfin, pour faire court, après une année sans négociation salariale signée, une croissance retrouvée avec des dividendes en hausse et un plan d’action vers les leaders, la question salariale qui s’ouvre avec les NAO 2019 doit nous permettre d’exiger que cette transformation qui repose avant tout sur les efforts demandés aux salarié-es leur soit retourné-es en rémunération.


ORANGE : Procès Lombard : Les victimes doivent prendre la parole !

Dix ans pour que la justice se prononce sur une affaire qui a concerné une entreprise comme Orange, avec plus de 100 000 salarié-es. On peut raisonnablement penser à un déni de justice. Mais ce sera pourtant la première fois qu’un tel procès va se tenir avec une entreprise du CAC 40 et ses dirigeants dans le box des accusés. Deux mois de procès en mai-juin 2019 pour mettre à jour un système national de harcèlement qui a conduit des dizaines de milliers de salarié-es à vivre un enfer, qui en a conduit plusieurs milliers à des phases dépressives sévères avec plusieurs dizaines de suicides sur la période 2007-2010.

SUD a été la cheville ouvrière de cette dénonciation de la politique délibérée de la direction d’Orange pour pousser les salarié-es à quitter l’entreprise "par la porte ou par la fenêtre". Nous avions décidé de porter plainte au pénal pour harcèlement et mise en danger de la vie des salarié-es contre cette direction, en lien avec l’inspection du travail. Depuis, l’ensemble des fédérations syndicales d’Orange se sont, elles aussi, portées parties civiles.

Dix années se sont passées depuis le plan funeste de suppressions d’emplois sous la présidence de Didier Lombard . Beaucoup de victimes et de témoins, sur la période de 2007 à 2010, ont sans doute quitté l’entreprise. C’est pourquoi nous appelons les salarié-es à se manifester lors de ce procès, à contacter leurs collègues qui ont quitté l’entreprise, pour la mémoire et pour l’avenir.

Une assistance juridique est organisée pour assurer la représentation de tou-tes les plaignantes.

Prenez contact avec SUD à proceslombard@sudptt.fr

En savoir plus


Orange, Qualité de service : recrutons pour éviter les deux sanctions de l’ARCEP !

Avec des directions qui restent sourdes aux revendications et remontées des organisations syndicales et qui continuent à faire comme si tout allait bien, le gilet jaune, couleur des EPI (Equipements de Protection Individuelle pour nos techniciens) pourrait prendre une toute autre signification si personnels comme organisations syndicales demeurent méprisés comme ils le sont depuis maintenant trop longtemps.
Dans un pays où les multinationales comme Orange distribuent à leurs actionnaires les fruits du CICE (Crédit Impôts Compétitivité Emploi) offerts généreusement par l’état avec nos impôts, une centaine de millions d’euros chaque année tout de même depuis 5 ans, les effectifs d’Orange France et plus particulièrement ceux de nos unités techniques continuent de baisser.
Orange SA - Crédit d’Impôt pour la Compétitivité et l’Emploi :

  • 2017 : + 94 M€ et -3 800 emplois
  • 2016 : + 88 M€ et -2 400 emplois
  • 2015 ; + 94 M€ et -2 000 emplois
  • 2014 ; + 102 M€ et -2 900 emplois

Ce ne sont évidemment pas les quelque 175 techniciens supplémentaires qui seront recrutés dans l’ensemble de nos UI pour 2019 sur la boucle locale qui changeront quelque chose. Personne n’est d’ailleurs dupe quant à ces recrutements « bonus » et leur lien avec l’injonction de l’ARCEP sous menace d’une amende-record d’un milliard d’euros.Syndicats pas écoutés, personnel écœuré : cela ne vous rappelle rien ?? Nous voulons des embauches !

En savoir plus


Orange : Cette entreprise est-elle bien gérée !

Orange est dans la tourmente médiatique : tourmente sur le terrain règlementaire avec l’ARCEP, tourmente avec le désamour des collectivités locales et client-es des zones blanches, tourmente avec les procès annoncés pour ce premier semestre... Le plus inquiétant est la question que pose l’AOTA (Association des Opérateurs Télécoms Alternatifs), elle demande à l’autorité de la concurrence de se positionner sur la séparation de l’opérateur Orange en plusieurs entités.
Cette possibilité est offerte à l’autorité de la concurrence comme remède radical dans le cas où les préconisations qu’elle demande ne seraient pas mises en oeuvre par l’opérateur.
L’ARCEP a mis sous surveillance Orange pour deux raisons, la qualité de la fourniture du service universel et la qualité du service de la paire de cuivre.
En 2006, British Telecom a subit les foudres du régulateur anglais qui a cassé l’entreprise en deux. Une partie pour le réseaux, Openreach, et le reste dans BT. Même si Openreach reste une filiale à 100% de BT, des salarié-es ont bien été transféré dans cette nouvelle entreprise. Les même questions se posent actuellement en Italie.
En dehors des guerres commerciales et de communications entre opérateurs, la question de la séparation réseau et service se pose en permanence que ce soit pour des raisons de concurrence déloyale mais maintenant aussi par la multiplicité de réseau câble, fibre ou mobile.
Les plaintes récurrentes de l’ARCEP sont un vrai danger pour Orange et la faiblesse des réponses apportées par la direction d’Orange n’augurent rien de bon.

En savoir plus


Plateformes numériques : En l’espace de deux mois, la justice statue en faveur de la requalification de contrat d’opérateurs « indépendants » en contrat de travail.

Ubérisation rime avec exploitation pour de plus en plus de chauffeurs VTC qui se tournent vers la justice.

Uber soutient que les chauffeurs qui se connectent sur la plateforme sont libres d’organiser leur journée de travail comme ils le souhaitent. Mais à Paris (comme à Londres aussi), la justice dit en fait que ces chauffeurs répondent aussi à des directives précises : Uber a les moyens de contrôler leur exécution et de sévir le cas échéant.

Selon la jurisprudence, cela définit un lien de subordination qui implique un contrat de travail mettant en lumière le flou juridique dans lequel ces entreprises évoluent.

En France par exemple, la loi reconnaissait déjà la responsabilité sociale d’Uber en lui imposant - si le travailleur a souscrit une assurance accident - de la prendre en charge. Mais le statut des travailleurs restait largement précaire. Ils reprennent espoir avec les dernières décisions de justice qui en feraient, si elles sont confirmées, des salariés à part entière et Uber une entreprise comme une autre.

En savoir plus


Justice des mineurs : Une dérive vers toujours plus d’enfermement

Historiquement, elle est basée sur l’ordonnance du 2 février 1945, qui privilégie l’éducation, prévoit des juridictions spécifiques, exclut toute procédure rapide et dérogatoire type flagrant délit ou comparution immédiate, parle de l’irresponsabilité pénale des mineurs. Cette ordonnance, qui a été modifiée 34 fois depuis (introduction de la garde à vue et autre joyeusetés toujours plus répressives !) devrait être réécrite. Mais ce n’est pas ce que veut faire le gouvernement qui veut réformer seul par ordonnance pour un cadre encore plus implacable.

En savoir plus


Des chiffres et des maux : Rapport Oxfam, 26 milliardaires détiennent autant d’argent que la moitié de l’humanité

Voilà 10 ans que la crise financière a frappé notre monde, laissant d’énormes souffrances sur son passage. Sur cette même période, la fortune des plus riches n’a cessé de croître. Depuis la crise financière, le nombre de milliardaires a presque doublé. La fortune des milliardaires dans le monde a augmenté de 900 milliards de dollars rien que l’an dernier, soit 2,5 milliards de dollars par jour. Sur la même période, la richesse de la moitié la plus pauvre de la population mondiale (soit 3,8 milliards de personnes) a chuté de 11 %.

En savoir plus

En savoir plus avec Oxfam

La fédération Sud PTT est membre de 25/27, rue des Envierges 75020 Paris - Tel : 01 44 62 12 00 - sudptt@sudptt.fr - www.sudptt.org
Cette lettre d’information est hebdomadaire. Vous pouvez vous y inscrire et ainsi vous la recevrez directement.
Envoyez un courriel pour recevoir cette newsletter
Si vous souhaitez ne plus y être abonné vous désinscrire