Vendredi 26 octobre 2018 Si cet email ne s'affiche pas correctement, vous pouvez consulter directement la page
  • Édito : SUD mène la bataille du langage contre la direction d’Orange
  • Telecom : L’industrie des télécoms cogne sur Bruxelles pour LI-BÉ-RA-LI-SER : les capitalistes n’ont aucune vergogne
  • Chez SFR, aider un-e client-e à résilier son abonnement : cause de licenciement.
  • Centre d’appel : Les opérateurs-trices comptent parmi les salarié-es les plus fliqué-es : les outils de surveillance toujours plus sophistiqués.
  • Orange : Réseau ADSL mal entretenu : grogne chez les concurrents et menace d’amende par l’ARCEP
  • Orange : Réseau ADSL mal entretenu : grogne chez les concurrents et menace d’amende par l’ARCEP
  • Des chiffres et des maux : Le chômage tue entre 10 000 et 20 000 personnes par an en France

Édito : SUD mène la bataille du langage contre la direction d’Orange

Depuis quelque temps, la direction d’Orange ne se cache plus de pratiquer « l’ingénierie sociale ». C’est-à-dire d’obtenir, par la manipulation des informations, le consentement « naturel » des salarié-es à un pouvoir de direction qu’elle voudrait absolutiste. Dans toutes les instances de « dialogue social » (euphémisme cachant la conflictualité nécessaire lorsque des intérêts divergents), en CCUES, en CE, en CHSCT, mais aussi en négociation des accords, elle fait preuve d’autoritarisme et réduit le champ de la discussion à l’accompagnement de ce qu’elle décide dans sa tour d’ivoire du XVe arrondissement de Paris ou d’Orange Village.

Elle écoute poliment les syndicats, maîtrise son agacement car elle est formée à cela, avance au bulldozer et entend considérer les instances du personnel comme des chambres d’enregistrement et les élu-es comme des pots de fleurs. Un responsable est même allé récemment jusqu’à louer les méthodes de propagande nazie durant la Seconde Guerre mondiale.

Pour faire adhérer à ses « réorganisations » (qui sont autant de « restructurations » en réalité) destructrices du savoir-faire et des emplois, elle déploie une communication déréalisée avec son propre jargon. Comme en matière de communication politique, l’entreprise entend imposer le langage et pratique allègrement la dissociation entre signifié et réalité de ce qu’elle fait. Par exemple, actuellement, alors que le projet est bien de fusionner des directions opérationnelles et donc d’abandonner de nombreux territoires, elle utilise l’expression « ancrage territorial ».

La note d’intention présentée au CCUES en aout 2018 est en réalité issue d’un document interne intitulé « éléments de langage ». Elle travestit aussi la vérité en affirmant « Le dossier d’intention, présenté au CCUES le 28 août, a permis un premier échange de fond et constructif. » Le « dossier » n’était qu’une note de 2 pages. Et l’échange, faute d’éléments de « fond », n’a pas fait l’objet d’un débat.

Si certain-es arrivent à s’auto-satisfaire dans les instances des miettes que leur laisse l’entreprise dans l’accompagnement de ses visées autocratiques, les représentant-es SUD ne sont pas dupes de ces techniques de communication et comptent bien exercer le rôle de contre-pouvoir dans l’intérêt des salarié-es. Nos interventions et tracts dénoncent cette manipulation et la diffusion d’annonces biaisées.

Pour la défense de nos droits, pour nos salaires, nos conditions de travail et pour l’emploi, vous pouvez compter sur SUD pour mener la bataille de l’information. Nous entendons bien continuer à vous apporter une information éclairée et à construire des revendications dans l’entreprise réelle que vous connaissez et non dans l’entreprise fantasmée des pitchs, du storytelling et du marketing social d’affichage des dirigeants et de leurs sherpas externes en communication et en organisation.


Telecom : L’industrie des télécoms cogne sur Bruxelles pour LI-BÉ-RA-LI-SER : les capitalistes n’ont aucune vergogne

Les patrons d’ Orange , Telefónica , Deutsche Telekom , Nokia , Ericsson ... convergent sur un diagnostic : l’Europe est à la traîne, il faut libéraliser. Florilège lors d’un colloque organisé à Bruxelles par l’Etno, le lobby des grands industriels européens du secteur :

« Il est tellement plus facile de gagner de l’argent aux États-Unis », explique Tim Höttges, patron de Deutsche Telekom

« Déréguler, déréguler, déréguler » , insiste José-María Álvarez-Pallete, directeur général de Telefónica qui n’y va pas par quatre chemins.

Stéphane Richard, PDG d’Orange qui était également présent a lâché décomplexé "Le seul domaine dans lequel l’Union européenne est un leader incontesté, c’est la régulation. Je n’ai rien contre les régulateurs. Ce sont généralement des gens intelligents et sympathiques - à quelques exceptions près. Mais nous sommes tellement loin d’être des monopoles !"

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Chez SFR, aider un-e client-e à résilier son abonnement : cause de licenciement.

Des employé-es de SFR ont donné des renseignements à des clients désireux de résilier leur abonnement. Quoi de plus normal. Sauf qu’aujourd’hui, ils risquent le licenciement. Des vendeurs se sont fait "piéger" lors de "visites mystères" cet été. Car ils n’ont pas le droit de donner des renseignements sur une résiliation, ou le numéro du service client. ça n’empêche pas de toute façon les client-es de continuer de fuir SFR.

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Centre d’appel : Les opérateurs-trices comptent parmi les salarié-es les plus fliqué-es : les outils de surveillance toujours plus sophistiqués.

Les conditions de travail y sont réputées peu enviables, entre pression de la cadence et surveillance permanente. Des outils informatiques permettent déjà de tout savoir, en temps réel, des performances des "conseiller-es » : durée de traitement des appels, temps passé entre chacun, taux de "concrétisation" si le-la salarié-e a l’initiative du coup de fil, etc. Un vrai "panoptique électronique". Mais "cette surveillance n’est pas exempte de coûts cachés". Épiés sans relâche et de très près, les salarié-es ne s’impliquent pas. Pendant que la défiance des encadrant-es, elle, ne fait qu’augmenter. Ce qui entraîne démotivation de tous-tes et baisse de la qualité de service.

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Orange : Réseau ADSL mal entretenu : grogne chez les concurrents et menace d’amende par l’ARCEP

Malgré 29 millions d’utilisateurs reliés à Internet par l’ADSL, contre seulement 4 millions par la fibre, Orange délaisse l’entretien de son réseau cuivre. C’est ce dont l’accusent ses trois concurrents, SFR, Bouygues et Free. Le régulateur des télécoms intervient et accuse Orange d’avoir laissé sa qualité de service se dégrader. L’opérateur risque jusqu’à 1 milliard d’euros d’amende.

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Antinucléaire : Un journaliste engagé, collaborateur de Basta !, jugé à son insu : « À Bure, le nucléaire entrave la parole »

La dictature en marche … Ça s’est passé en France, en octobre 2018… Un journaliste a été jugé en son absence, sans avoir été avisé qu’il était accusé. C’est une violation du droit le plus élémentaire à la défense. Que ce soit dans le droit français, ou le droit européen, savoir qu’on est accusé, savoir de quoi, et pouvoir se défendre sont des droits de base… Mais sous Macron, ces droits de base ne s’appliquent pas aux militant-es anti-nucléaires.

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Des chiffres et des maux : Le chômage tue entre 10 000 et 20 000 personnes par an en France

Une étude de l’Inserm met en évidence une "surmortalité très importante" chez les chômeurs, presque trois fois supérieure à celle des personnes qui ont un emploi.

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La fédération Sud PTT est membre de 25/27, rue des Envierges 75020 Paris - Tel : 01 44 62 12 00 - sudptt@sudptt.fr - www.sudptt.org
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