Vendredi 5 octobre 2018 Si cet email ne s'affiche pas correctement, vous pouvez consulter directement la page
  • Édito : Retour sur la rencontre avec S. Richard
  • ORANGE : Orange Bank veut se relancer avec son nouveau directeur
  • Centre d’appels/prestataires : Leur "petite entreprise" ne connaît pas la crise !
  • Féminisme : Les corps épuisés du spectacle colonial
  • Écologie : L’utopie du nucléaire français démantelée, du « plan Messmer » à l’EPR
  • Des chiffres et des maux : Des personnes, pas de chiffres

L'humeur du jour

Édito : Retour sur la rencontre avec S. Richard

Chaque année Stéphane Richard reçoit tous les syndicats en multilatérale pour leur annoncer sa feuille de route pour l’emploi à Orange. La majorité des syndicats y vient pour le remercier voire l’encenser de continuer à recruter. Et même de dépasser ses engagements. Que la direction se fixe unilatéralement ! Il était prévu en France sur 2016-2018 une enveloppe de 6 000 recrutements externes. Ce sera 7 500. Mais l’essentiel est que l’entreprise ne recrute en externe qu’une personne pour trois départs. Et pour une bonne part dans les filiales ou sur des compétences rares et centralisées. La décroissance des effectifs en France sera poursuivie : la prospective de l’emploi prévoit encore une diminution de 10 000 emplois à fin 2019. Rien que ça. La productivité qui s’accroît permet de servir un rendement de 4,38 % aux actionnaires. Une des meilleures performances de la Bourse. Mais Orange n’a pas vocation à payer les retraites d’instituteurs de Californie ou d’enrichir les clients des traders des grandes puissances. SUD demande depuis longtemps à la direction d’Orange de bâtir enfin un vrai projet industriel qui soit socialement responsable et non asservi au monde de la finance . Le montant des dividendes (2 Mds € représentant un tiers de la masse salariale, avantage sociaux compris) doit contribuer à maintenir nos capacités opérationnelle, commerciale, innovatrice et les développer.

Aujourd’hui, par manque chronique d’effectifs, des services sont en surcharge de travail ou n’ont pas les ressources nécessaires pour répondre aux demandes des clients. Cela conduit à une augmentation de la souffrance au travail et à une dégradation inéluctable du service rendu au client bien loin de l’enchantement promis. Certainement réveillé par le prochain procès des suicides à FT/Orange, Stéphane Richard a reconnu qu’il n’avait peut-être pas suffisamment réagi à nos alertes. Pour les années à venir, il promet un recrutement pour deux départs. Ce n’est toujours pas suffisant. C’est 5000 recrutements maintenant et le comblement de chaque départ ! Orange n’a pas su réagir aux départs massifs de compétences dont certaines sont inexorablement perdues, il faut immédiatement déclencher un plan urgence sur le rattrapage compétences, autant qualitativement que quantitativement


ORANGE : Orange Bank veut se relancer avec son nouveau directeur

Orange Bank a du mal à convaincre qu’il a réussi à entrer sur le marché des néo-banques après un lancement tonitruant le 2 novembre 2018. L’opérateur télécoms s’était abstenu cet été, en publiant ses résultats semestriels, de communiquer des chiffres mis à jour sur le nombre de clients de sa banque mobile, après avoir annoncé en compter 100.000 clients en quatre mois. Même en CCUES, la direction n’a pas voulu nous communiquer de données chiffrées. .

Le « démarrage sensationnel » est largement lié aux offres de bienvenue pour les salariés Orange. Alors forcément quand le vecteur principal de recrutement de clients s’est tari, les acquisitions ont été beaucoup plus lentes et moins faciles.

Il faut bien se dire que si Orange Bank ne recrute que des clients qui font 3 transactions par mois, versent sur leur compte 100€ tous les 2 mois et utilisent leur CB que pour le paiement sans contact chez leur marchand de fruits et légumes ou leur boulanger, le modèle économique n’est pas très viable dans la durée.

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Centre d’appels/prestataires : Leur "petite entreprise" ne connaît pas la crise !

WEBHELP
L’exilé fiscal, Frédéric Jousset, serait d’après la rumeur sur la route de Bruxelles pour revenir payer ses impôts à Paris... Ce “pauvre” amateur d’art détient tout de même 25% du groupe Webhelp soit 170 millions... Le colonel de l’armée de l’air (étrange pour un exilé) investit tant dans le VTC, la Big Data, le ski ou l’hôtellerie… L’ISF supprimé, et vous ? Ça va mieux ?

SITEL
Autre star du secteur, les patrons du groupe Sitel (anciennement Acticall). On ne parlera pas des frontaliers exilés fiscaux de la famille Mulliez mais plutôt de la star de Miami, Laurent Uberti et de sa clique Olivier Camino et Arnaud de Lacoste. Ces trois camarades de jeux possèdent une fortune estimée à 160 millions d’euros. Et oui cela sert d’être à la pointe de l’exploitation des téléopérateurs. Ils gardent 12% du capital de cette multinationale.

COMDATA
Nous ne pouvons ignorer deux stars de notre petit monde le PDG de Comdata France, Maxime Didier qui doit être un peu en dessous de la fortune de Laurent Uberti puisqu’il dispose lui aussi de plus de 10% des actions mais dû groupe Comdata. Le dernier de la bande a été en 2017 le patron le mieux payé de France et il reste actionnaire du groupe Teleperformance à hauteur de 1,7%. Il s’agit de Daniel Julien, le président fondateur du leader mondial des centres d’appels. En 2016 il a obtenu une rémunération astronomique de 17,959 millions d’euros. Cette rémunération ne comprend pas les dividendes encaissés en 2016 - il détenait, à la fin de l’année dernière, 1,7 % du capital, soit près de 1 million d’actions Teleperformance (ce qui représente au cours de la bourse actuelle environ 162 millions) et le dividende s’est élevé à 1,2 € par action.

Comme quoi les centres d’appels cela rapporte... un peu plus qu’un smic pour certain-es.


Féminisme : Les corps épuisés du spectacle colonial

Les images parues les 21 et 22 septembre 2018 dans Libération, pour annoncer en fanfare la sortie du livre Sexe, race et colonies sont immondes. C’est une douleur viscérale que nous avons éprouvée en les découvrant. Ça n’a apparemment pas été le cas pour tout le monde. Soit. Sans complexe, le journal a fait sa une du week-end avec une adolescente noire à demi nue, tenue par la main par un colon prédateur blanc qui doit avoir au moins 3 fois son âge, et on pouvait retrouver à l’intérieur trois articles avec des photos du même acabit, voire pires, en demi-page. Les images sont également exposées dans la version en ligne des articles. D’autres photographies issues de la prédation sexuelle coloniale s’étalaient dans Mediapart et Le Monde Afrique. On a aussi découvert un article dans The Conversation. Encore une fois, sous prétexte de dénoncer ou d’analyser, les bonnes âmes reconduisent la violence en diffusant massivement des images de femmes non-blanches humiliées, agressées, dont certaines sont encore des enfants sur les clichés en question. Comme si la reproduction de ces images avait cessé d’être profondément attentatoire à leur dignité, comme si elles n’affectaient plus leurs descendant.e.s et tout.e.s les héritier.e.s – côté victimes – de cette violence coloniale.

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Écologie : L’utopie du nucléaire français démantelée, du « plan Messmer » à l’EPR

L’électricité nucléaire est de moins en moins compétitive face aux énergies renouvelables, jusqu’à devenir absurde économiquement. Le mur des investissements à venir s’élève à 100 milliards d’euros pour prolonger le nucléaire coûte que coûte. Au moment où cette énergie recule un peu partout dans le monde, le rêve d’exporter l’EPR s’évapore peu à peu. L’état de quasi-faillite d’EDF est alarmant et rappelle que ce sont les Français qui paieront un jour la facture. Pourtant, la fuite en avant continue.

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Des chiffres et des maux : Des personnes, pas de chiffres

Chaque année, des milliers de personnes disparaissent aux frontières au cours de leur parcours migratoire. La Méditerranée est devenue un cimetière à ciel ouvert : depuis l’année 2000, le total des morts et disparus a atteint le chiffre de 35.000. On parle de ces victimes .On en parle que comme des chiffres. L’individualité unique que chacune de ces vies avec les espoirs et les rêves qui les ont poussés à migrer, est complètement effacée et ignorée. Ce site veut donner voix et dignité à leurs familles, pour qu’elles expriment leur douleur.

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La fédération Sud PTT est membre de 25/27, rue des Envierges 75020 Paris - Tel : 01 44 62 12 00 - sudptt@sudptt.fr - www.sudptt.org
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