Le tract de la fédération

Orange : Les télétravailleur-ses mangent aussi !

SUD s’était battu lors de la dernière négociation sur le télétravail pour faire introduire l’obtention d’un titre restaurant par jour pour ces personnels. Orange s’y était opposé. Lundi dernier, lors de la rencontre avec Orange sur la gestion déléguée à la restauration, l’intersyndicale SUD FO CGT CFDT a, par un vote, donné "l’ordre" de distribution de tickets restaurant au 1er octobre dans le cadre du télétravail à domicile. La CGC n’a pas pris part au vote, Orange attend un vote en soutien des CE pour mettre en œuvre cette mesure. Nos élu-es vont proposer dès ce mois, aux ordres du jour à venir des Comités d’Établissement, qu’un vote sur le sujet ait lieu pour application immédiate.

Secteur Télécom : 53 millions à payer par Orange

En cour d’appel, Orange condamné à verser 53 millions d’euros à SFR. La décision, datée du 8 juin et révélée par Capital, concerne une vieille offre de l’opérateur historique. En 2000, il lançait un service résidence secondaire, permettant de suspendre une ligne inutilisée, pour un coût limité. Problème pour SFR : dans le cadre de la vente en gros à l’accès au service téléphonique (VGAST), la redevance payée à Orange n’était pas suspendue, l’empêchant de fournir une offre similaire. En 2012, il attaque Orange devant le tribunal de commerce de Paris, pour abus de position dominante.
Cependant, les affaires étant les affaires, pas si fâchés que cela, Orange et SFR parviennent aujourd’hui à un accord dans le très haut débit. Au terme d’un nouveau contrat entre les deux opérateurs, SFR récupérerait 1,2 million de prises supplémentaires, en plus des 1,4 million qu’il est déjà censé construire.

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Des maux et des chiffres : 629 rescapé-es passant de main en main

Il aura fallu plus de deux semaines pour que le sort des 629 rescapé-es de l’Aquarius puissent trouver un port de débarquement.

Au moins deux n’arriveront pas en Espagne, il-elles se seraient noyé-es pendant les opérations de sauvetage (d’après Médecins Sans Frontières). Combien n’ont jamais aperçu rivage ou coque de bateau de secours, 16 000 depuis 2013 et 495 pour les trois premiers mois de cette année. En fait, le nombre de mort en Méditerranée c’est 65% du total des morts au niveau mondial (chiffre de l’ONU). Statistique macabre.

Ne nous inquiétons plus, il n’y a maintenant plus qu’un seul bateau qui peut assurer du sauvetage en mer, les autres, suite à des poursuite pénales, à des blocages administratifs … ont jeté l’éponge. Donc bientôt il n’y aura plus personne pour voir si des migrant-es se noient en mer.

Ne nous inquiétons pas, le nombre de migrant-es a diminué l’an dernier suite aux financements par l’Europe des gardes-côtes libyens. Mais que se passe-t-il réellement ? Les migrant-es, après avoir bravé les différentes polices et garde-frontières pour arriver en Libye, ont le choix soit de se jeter en mer juste avant l’interception illégale par les garde-côtes libyens et donc se noyer (qui les comptabilisera ? Personne ! ), ou bien se retrouver, pour la plupart, en camp de séquestration en Libye et subir viol pour les femmes, torture pour les hommes et esclavage pour les enfants (tout cela est maintenant bien documenté).

L’espoir existe, car dans les villes où nous habitons des individu-es, des collectifs, des associations aident et continuent à se battre pour qu’un accueil digne et inconditionnel soit une réalité en France. L’espoir existe en Méditerranée car L’Aquarius continuera à naviguer. Tout cela même si nous risquons de nous retrouver devant un tribunal pour les délits non fondés de solidarité, trafic d’êtres humains ou aides à immigration irrégulière.

Ce qui est sûr c’est qu’une Europe forteresse tue, des barbelés tuent mais nos mains tendues sauvent.

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