12 novembre une journée mouvementée

vendredi 13 novembre 2009 par Philippe

Alors que la direction de Teleperformance a convoqué les organisations syndicales pour ce qui devait être selon la "dernière" séance de négociation sur le plan social, les salariés ont multiplié les actions coup de poing.

- vers 14h30 plus de 80 salariés ont investi le siège d’Orange "Orange Village" à Arcueil-La Vache Noire : après être montés à travers les étages, jusqu’au 7° qui abrite les hauts dirigeants, ils ont pu s’entretenir avec le DRH Orange, et surtout le responsable des centres externalisés - c’est à dire le client direct qui signe le contrat avec les prestataires.
Celui-ci a indiqué qu’il n’avait aucunement indiqué à Teleperformance qu’il ne souhaitait plus de centres d’appels en Ile de France. Que la fermeture de ces centres était de la seule initiative de la direction de Teleperformance, qui avait commencé à évoquer ce scénario au printemps 2009. Orange, lui recherche avant tout - comme tout "client" - à tirer sur les prix.
Nul doute que cet événement a poussé les dirigeants d’Orange à appeler le PDG de Teleperformance France pour lui demander des explications.


Salariés de Teleperformance en colère au 13 heures de Fr2
envoyé par sudteleperformance. - L’info internationale vidéo.

- à 16h15 environ débutait à Firmin-Gillot - siège de Teleperformance - la séance de négociation avec les organisations syndicales, 60 à 80 salariés étaient déjà rassemblés avant l’arrivée des collègues venant de Arcueil. Alors que Jean-François Guillot - PDG de TP France - avait ouvert la séance en présentant les "avancées" qui figuraient dans son projet d’accord, et avait débuté le "tour de table" des organisations syndicales pour reccueillir leur avis et identifier ses marges de manoeuvres ... vers 17h, les salariés ont réussi à s’introduire dans les locaux. Alors que le bruit montait, Guillot et Le Mauff ont quitté la table "pour 1/4 d’heure" ... mais en fait les salariés ont occupé le hall pendant une heure, invectivant le DRH Monsieur Le Mauff et lui demandant d’ouvrir le dialogue directement avec les salariés.
Celui-ci a refusé de donner des explications sur les projets de suppression d’emplois, se réfugiant derrière le fait qu’il existe des "représentants légitimes" des salariés pour ça : les CCE, CE et les organisations syndicales... alors qu’il a montré jusqu’ici combien il méprisait ces instances (ce qui lui a déjà valu la suspension du PSE en septembre par la Justice), et n’avait pris en compte aucune des revendications relayées par les organisations syndicales.

Pourtant, la porte de sortie elle existe :
l’annulation du Plan Social, et la mise en oeuvre d’un plan de départs volontaires permettant à ceux qui souhaitent partir de la faire dans les meilleures conditions ... et à ceux qui ne peuvent se permettre de perdre leur emploi - dans cette période de crise et de hausse du chômage - de conserver leur emploi : objectif => zéro départ contraint !
Et bien sûr : le refus catégorique de toute mobilité forcée, qui n’est qu’une manière de pousser les gens au départ, et d’organiser le dématèlement ciblé de certaines activités.


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