Une victoire des salarié-es de TP le Mans en lutte !

mardi 3 février 2015 par Philippe

En juillet dernier, les activités SFR ont été officiellement arrêtées sur le site du Mans.

En accord avec le donneur d’ordre, la direction de Teleperformance France a mis en place sur ce site l’activité « d’entraide SFR ». Elle permet de faire prendre aux salarié-es tous les appels non traités par les sites de Toulouse Blagnac, Lyon ou Belfort.

En parallèle du maintien de l’activité, la direction a proposé un accord « chômage partiel » aux syndicats. Comme d’habitude, certains syndicats (CFE CGC, CFTC et CFDT) se sont empressés de le signer. Pourtant il ne devait pas être utilisé…. Pour eux, signer est, sans doute, un horizon indépassable... SUD et la CGT ont choisi le chemin de la lutte pour défendre les intérêts des salarié-es et faire aboutir nos revendications.

En effet, cette activité d’entraide se révèle catastrophique pour les conditions de travail des salarié-es de ce site. Les horaires tardifs sont multipliés (après 17h00 et jusqu’à 22h00) et les samedis sont aussi massivement staffés. Du coup, cette situation intenable détériore la vie des salarié-es. Une mobilisation est lancée par notre section sur ce site courant juillet avec la CGT.

Courant août 2014, le CHSCT (dont 3 élues sur 4 SUD) déclenche un droit d’alerte et vote une expertise Risques Psycho Sociaux sur l’organisation du travail pathogène imposée par Teleperformance France en lien avec SFR.

En septembre, la CFDT et la direction décrètent que les mobilisations sont injustifiées, que le site pourrait fermer…. Le chantage à l’emploi habituel.

La réponse de SUD et de la CGT, est d’intensifier ces mobilisations. Dans le même temps, la direction refuse l’expertise valablement votée afin de gagner du temps, ce qui, bien entendu, entrave le bon fonctionnement du CHSCT.

Suite à plusieurs assemblées générales des salarié-es sur le site, aux débrayages, aux rassemblements devant la préfecture de la Sarthe, aux audiences avec la préfète et le Commissaire Régional au redressement productif des Pays de La Loire, aux conférences de presse, etc. la direction finit par lâcher, début décembre, avec la proposition suivante :
- 3 jours à 22 h 00 au lieu de 5 en semaine de nocturne et 1 samedi sur 2, à la condition d’annuler l’expertise des risques psychosociaux et d’arrêter la grève. Nous obtiendrons finalement, 2 jours à 22H en semaine de nocturne et 1 samedi sur 2 de repos au lieu de 1 sur 3 actuellement. Les salarié-es ont refusé le chantage de l’abandon de l’expertise à la majorité lors de l’assemblée générale du 11 décembre dernier.

En plus, pour un centre qui devait fermer ou se voir imposer du chômage partiel... le site du Mans a recruté une centaine de salarié-es CDD, intérimaires et contrats pro en plus des, environ, 280 CDI actuels.

En ne lâchant rien, les salarié-es ont gagné la pérennité de l’emploi et l’amélioration de leurs conditions de travail. A méditer !


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