Du coté des centres d’appels

mardi 24 septembre 2013 par Philippe

Les délocalisations continuent à supprimer des emplois !

Le syndicat des patrons des centres d’appel (SP2C) a manifesté dans la presse son inquiétude pour l’emploi. La Fédération SUD, qui s’alarme de la situation depuis plus d’un an avec la liquidation de milliers d’emplois, ne peut être que choquée ! Le patronat vient pleurer alors qu’il organise les délocalisations à son profit : la plupart des entreprises de ce secteur basées au Maghreb sont des filiales d’entreprises françaises membres du SP2C.

SUD et la CGT annonçaient déjà fin 2012, la suppression de 4 000 emplois dans les centres avec une sous traitance de SFR, Virgin ou Orange... Des sites entiers ont été vidés aux profits du Maghreb mais aussi du Sénégal et du Portugal, comme à Acticall Tarbes ou encore à Laser Contact Villeneuve d’Ascq...

SUD avait proposé, il y a un an, une table ronde entre les donneurs d’ordre, le gouvernement, le SP2C et les syndicats. Cette initiative devait mettre fin à cette compétition sans fin entre sous-traitants qui conduit soit à la délocalisation soit à la destruction du métier en France avec des conditions de travail insoutenables. Cette initiative, devait déboucher sur des quotas d’appel traités en France et un bouclier social de protection des salarié-es.

Le SP2C avait refusé cette table ronde afin de ne pas brusquer les donneurs d’ordres avec qui ils négociaient en parallèle... Les négociations finies, le SP2C a attaqué de plein fouet les conditions de travail dans les centres d’appel en annualisant la durée du travail, avec une flexibilité jamais égalée, ou en augmentant les cadences...

Le gouvernement doit agir et prendre ses responsabilités : les licences des opérateurs télécoms ne sont pas délocalisables, il est donc logique que les emplois directs et indirects ne le soient pas non plus. Une nouvelle fois, nous demandons donc que les entreprises du secteur, leurs sous traitants en centres d’appels et les syndicats soient réunis au plus vite afin d’apporter des réponses aux préoccupations des salariés-es.

Nous défendrons lors d’une telle réunion :
- Aucun licenciement dans les entreprises qui réalisent des bénéfices et arrêt des délocalisations ici comme ailleurs.
- Exigence que le nombre d’emplois localisés en France représente au moins 2/3 des effectifs employés.
- Refonte totale du Label social avec des obligations sur la localisation des emplois, sur les conditions de salaires et de travail...
- Transparence des contrats entre donneurs d’ordre et entreprises soustraitantes sur les effectifs et les montants concernés.
- Mise en place d’un bouclier social pour les salarié-es permettant de créer une véritable filière métier.
- Droit de veto pour les comités d’entreprise en cas de plan social afin de leur donner un réel pouvoir.


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