Télécoms et centres d’appels : « localiser plutôt que délocaliser »

mercredi 20 juin 2012 par Philippe

Depuis quelques semaines, des chiffres importants circulent sur des prévisions de perte d’emploi dans le secteur des Telecoms.

Des milliers d’emplois pourraient disparaître chez les opérateurs et d’abord chez leurs sous- traitants (SSII, Boutique ou centres d’appel).

Le Ministre lance le débat sur les délocalisations.

L’une des premières interventions du ministre du redressement productif a porté sur la relocalisation des emplois des centres d’appel en France. Gervais Pélissier, directeur financier du groupe France Telecom - Orange, a répondu que l’opérateur était prêt à faire travailler les centres d’appel en France si les services fonctionnaient 24h/24.

Depuis toujours, nous nous opposons aux délocalisations supprimant les emplois et permettant un chantage sur les revendications exprimées par les salarié-e-s ici en France. Cependant, nous nous refusons à mettre les économies du Maghreb ou du Sénégal au bord du gouffre par des rapatriements brutaux et massifs d’emplois. Nos collègues de Tunis, Rabat, Dakar travaillent pour les groupes de télécommunications et des grandes entreprises de centres d’appel, certaines d’entre eux depuis des années. Ces emplois représentent en Tunisie 18.000 personnes et 35.000 au Maroc... C’est une proportion considérable de l’emploi local

Aucun licenciement dans les télécoms, ni ici ni ailleurs !

SUD est à l’initiative depuis des années de réunions nationales et internationales de salarié-es des centres d’appel. En avril 2012, nous avons regroupé des salarié-es de 10 pays avec d’autres syndicats français et africains. Ce colloque international a été une fois encore l’occasion de mettre en avant les intérêts communs des salarié-es des centres d’appel. Nous pensons que c’est tous ensemble qu’il faut avancer sur ces questions, en exigeant notamment :
- l’abandon de toute nouvelle délocalisation ici et dans les pays où les emplois sont localisés car même le Maroc devient trop cher aujourd’hui et des emplois partent vers le Sénégal.
- la transparence des contrats entre donneurs d’ordre et entreprises sous-traitantes sur les effectifs et les montants concernés
- l’exigence que le nombre d’emplois localisés dans les pays pour lesquels les services sont développés soit au minimum des 2/3 des effectifs employés.
- la mise en place de garanties sociales pour les salarié-es permettant de créer une véritable filière métier et mettant fin à l’image d’un secteur où les conditions de travail sont désastreuses en France comme au Maghreb.
- l’organisation d’une négociation nationale entre le gouvernement, les organisations syndicales et les entreprises du secteur des télécoms (donneurs d’ordre et sous-traitants), afin de traiter au plus vite ces questions d’emplois et de délocalisation.


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