Camaris (Groupe Majorel) : Une victoire pour les salarié-es !

lundi 17 mai 2021 par Charlene

Depuis des années quelques entreprises du secteur s’assoient sur les droits des salarié-es en partant du principe que peu oserons aller en justice… Manque de chance, de temps en temps, ces sociétés tombent sur des salarié-es qui ne lâchent rien, Cédric est un de ceux-là… Il était chargé de clientèle au sein de la société Camaris du groupe Majorel entre 2009 et 2018. Pour lui, les deux dernières années de sa courte carrière de conseiller clientèle ont été plus compliquées puisque fin 2018 il recevra une lettre de licenciement pour faute grave. Le motif ? Des lacunes dans son métier !

Depuis des années quelques entreprises du secteur s’assoient sur les droits des salarié-es en partant du principe que peu oserons aller en justice… Manque de chance, de temps en temps, ces sociétés tombent sur des salarié-es qui ne lâchent rien, Cédric est un de ceux-là… Il était chargé de clientèle au sein de la société Camaris du groupe Majorel entre 2009 et 2018. Pour lui, les deux dernières années de sa courte carrière de conseiller clientèle ont été plus compliquées puisque fin 2018 il recevra une lettre de licenciement pour faute grave. Le motif ? Des lacunes dans son métier !

Au départ tout part d’un client se plaignant d’un ton ironique, voire moqueur, et d’un appel trop directif !!! Etrangement la directivité prônée dans tous nos centres d’appels devenait un problème pour un client et pour la direction de cette société. Alors que Cédric demandait juste une formation pour la gestion des appels conflictuels, il fut mis plusieurs semaines dans une cellule qualité, c’est à dire plutôt mis sur écoute en permanence. La direction expliqua au tribunal que c’était juste pour faire de l’accompagnement et de l’apprentissage, ben voyons ! Il est certain qu’en traquant la moindre erreur une direction arrive toujours à ses fins. Le Conseil des prud’hommes a reconnu que tout cela avait généré « un stress excessif, préjudiciable » et que Camaris « ne justifie d’aucune manière probante le contenu de l’entretien téléphonique qui a conduit au licenciement pour faute grave ». Fait aggravant, Camaris avait refusé d’appliquer les préconisations spéciales de la médecine du travail pour l’aménagement du poste et des horaires de ce salarié reconnu travailleur handicapé depuis… 2013.

Cerise sur le gâteau, le Conseil des Prud’hommes a relevé que l’employeur n’avait pas rempli son obligation de formation durant les neuf années passées dans l’entreprise.

Cédric, soutenu par des dizaines de collègues, membres comme lui du syndicat SUD, a gagné le procès infligeant à Camaris une belle défaite avec une indemnisation de 34000 € au total. A présent, il est temps que les autres entreprises du secteur tirent la leçon de tout cela afin de mettre des formations régulières, notamment pour les personnes en difficulté, et d’observer un respect total des aménagements exigés par la médecine du travail.

Enfin, il est grand temps que la question des appels conflictuels soit traitée avec des formations à la clé, un droit de souffler grâce à des pauses ou encore via la reprise par des experts de ce type d’appels.

Nous sommes des salarié-es, pas des punching balls ! Mais au départ, il faut surtout mettre fin aux « écoutes sanction », car, oui, une écoute ne devrait servir que dans un but de formation et à aider les salariés à monter en compétence. Dernière minute, la direction a fait appel du jugement histoire de… à suivre.


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