Call Expert : quel avenir ?

vendredi 7 mars 2014 par Philippe

Après le démantèlement du Groupe Call Expert faisant suite aux malversations et à la mauvaise gestion de son PDG, les salarié-es continuent de voir leur avenir s’assombrir.

Le 26 février dernier, le Tribunal de Commerce d’Amiens a délibéré sur le sort de CALL EXPERT Abbeville, Paris, Roubaix et de la Réunion en favorisant la cession de l’activité à RELAYTION, IPG et BPO-OI

Ce jugement valide 441 victimes supplémentaires des exactions commises par ce dirigeant puisque :
- 320 emplois supprimés sur Abbeville
- 71 emplois supprimés sur Roubaix et 6 salarié-es en reclassement
- 3 emplois supprimés sur Paris
- 3 emplois supprimés au sein de SEPT
- 38 emplois supprimés à la Réunion

Reste en suspens le cas de la filiale Corse qui est en attente d’une réponse du tribunal. A cela, il faut rajouter les 105 emplois qui ont été liquidés sur Alès (Languedoc Roussillon) suite à la liquidation de la société survenue en date du 05 juillet 2013 et les dizaines de CCD « remerciés » en janvier 2014 sur Roubaix.

La colère est ainsi à son comble pour les salariés qui doivent, de plus, “accepter” des indemnités de licenciement dérisoires. Quant aux salarié-es qui resteraient dans ces nouvelles entreprises, leur avenir est loin d’être assuré. Le départ des donneurs d’ordres Canal + et SFR ont diminué drastiquement les chances pour les salarié-es de voir leur emploi sauvegardé. Il est d’ailleurs, à notre sens, inadmissible de voir le ministre Montebourg s’inquiéter des emplois de SFR après le rachat de cette entreprise par Bouygues ou Numéricable et de ne rien faire pour les salarié-es du sous-traitant de SFR. Y aurait t-il des emplois plus dignes que d’autres ? De plus, au moment où le groupe Vivendi essaye de ce séparer de sa filiale des Télécoms il aurait été plus que facile pour l’Etat de faire pression sur ce groupe dont fait aussi partie Canal +.

La colère des salarié-es ne s’arrête pas là, puisque pendant que la plupart essayent de survivre et de voir un avenir pour eux et leurs familles, l’ancien Président Directeur Général, Bertrand DELAMARRE qui a été mis en examen pour usage de faux, présentation de faux bilans et abus de biens sociaux pour des faits survenus entre 2011 et 2013 (19 millions de dettes), s’est vu octroyer par la Justice française le droit à la pleine liberté et donc le retrait de son bracelet électronique (rappelons que ce patron avait été assigné à résidence). De plus, nous avons appris que ce patron voyou a repris le travail au sein d’une société, Dynam qu’il a créée le 8 Octobre 2013, soit 7 jours avant son inculpation. Si on ajoute les nombreuses sociétés dont il est toujours actionnaire, nous ne pouvons que nous interroger sur le sens des priorités que se donne la Justice.

Pour Sud, à l’évidence, la Justice doit priver ce PDG de la possibilité de sévir ailleurs et le condamner à rembourser jusqu’au dernier centime l’argent public qu’il a touché pour la création d’emplois.

En attendant, partageant cette colère unanime des salarié-es et des futurs licenciés économiques, le syndicat Sud appelle les pouvoirs publics à faire pression sur les donneurs d’ordre afin que l’emploi soit pérennisé et que, dans le pire des cas, le montant des indemnités supra-légales de licenciement soit aussi conséquent que tout l’argent public qui a été distribué à ce patron, et ce, sans aucun contrôle.


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