Doubs

Travail dissimulé à la Poste : audience devant le TGI le 23 mai 2018 à 13H30

Suite à un contrôle de l’inspection du travail dans le centre Courrier de Besançon le 16 mars 2010, un PV a été dressé pour travail dissimulé. L’inspection du travail a souhaité poursuivre son action devant les tribunaux car La Poste n’a jamais mis en place les moyens de contrôle appropriés pour constater des horaires effectués par les factrices et facteurs.

Le syndicat SUD PTT s’est porté partie civile en 2010, et attend depuis de voir cette affaire passer en audience, espérant enfin le paiement aux factrices et aux facteurs des nombreuses heures de travail non rémunérées.
Après bien des péripéties dans cette affaire et une longue attente, le syndicat SUD PTT sera présent en tant que partie civile à l’audience du 23 mai, dont il attend la reconnaissance de la réalité du travail dissimulé à La Poste.

Une durée de travail théorique ne prenant pas en compte le temps de travail réel


À Besançon comme partout sur le territoire, à chaque réorganisation des services de distribution, SUD PTT dénonce les conditions de travail dégradées du personnel : La Poste supprime des tournées, en se basant sur un calcul théorique (opaque) de la charge de travail. La durée des tournées des factrices et facteurs ainsi « mesurée » ne correspond pas au temps de travail réel.
Les horaires imposés sont impossibles à tenir, malgré un rythme de travail de plus en plus intense, qui pèse sur la santé du personnel. Les dépassements horaires effectués sont fréquents, quotidiens sur certaines tournées, mais pas ou partiellement reconnus et donc pas payés ou partiellement payés, au bon vouloir de La Poste.

Des économies sur le dos du personnel et du service public


Le personnel subit une forte pression pour terminer sa tournée sans se plaindre des heures non payées, car il est menacé d’insuffisance professionnelle s’il ose dire qu’il ne peut pas effectuer la tournée dans les horaires imposés. De plus, vis-à vis de la population, le personnel a à cœur de terminer sa tournée, même s’il sait que le dépassement horaire n’est pas payé.
Le syndicat SUD PTT a mené campagne auprès des factrices et facteurs, en demandant au personnel de noter ses heures de travail réellement effectuées, afin de les faire constater et payer. La Poste ne peut plus faire comme si cela n’existait pas.

Les nombreuses heures supplémentaires prouvent qu’il est indispensable de créér des emplois à la distribution du courrier pour permettre aux factrices et facteurs de travailler dans de meilleures conditions et améliorer le service public postal.

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