Quartier SUD : le journal de la distribution

Edito :
“Les défaites au tribunal c’est comme les emmerdes, ça vole en escadrille.” On ne sait si nos dirigeants sont adeptes des dialogues d’Audiard, mais cette paraphrase leur va comme un gant.
Sur le front de la répression antisyndicale, La Poste s’est vue infliger trois défaites cinglantes devant les tribunaux.
* Yann Lemerrer (92), 1er fonctionnaire révoqué pour faits syndicaux depuis 1953, est réintégré.
* Le licenciement de Benoît Rompante (33) a été annulé et ce dernier a également été réintégré.
* La sanction d’exclusion de 2 ans contre Olivier Rosay (75) a elle aussi été annulée.

Sur le front des réorganisations et des conditions de travail, deux décisions récentes sont autant de camouflets pour La Poste.
* Le 29 juin, la Cour d’Appel de Versailles intimait la DSCC 92 de suspendre la mise en place de Factéo, puisque cette dernière refuse de fournir le minimum d’éléments, notamment en ce qui concerne la charge de travail induite.
* Le 30 juin, le Tribunal de Grande Instance de Marseille déboutait la DSCC 13 de ses contestations d’expertises votées par deux CHSCT marseillais.

Autant se le dire, pas question de bouder notre plaisir. Il est assez réconfortant de voir ces directions qui se croient tout permis se prendre claque sur claque. Mais nous ne sommes pas naïfs au point de croire que ces victoires judiciaires suffiront à enrayer la machine infernale des restructurations. Celles-ci sont pour nous un encouragement à l’action collective, à la mobilisation. A nous toutes et tous d’enfoncer le clou, pour enfin rabattre leur caquet à ceux qui bousillent notre travail et nos vies.

La suite des articles :
* Voix du client : quand le client est roi, les salarié-es trinquent (p.2)
* Sécabilité et consorts (p.3)
* Des fleurs pour enterrer nos dimanches (p.4)
* Veiller sur mes parents, ou sur leurs profits ? (p.4)

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