Mobile : 4 réseaux pour en finir avec les zones blanches !

Est ce bien raisonnable ?

Le gouvernement annonce un « new deal » entre les 4 opérateurs de la téléphonie mobile pour qu’il n’y ait plus de zones blanches à l’horizon 2022. Une « bonne » couverture est promise pour 2024, soit de la 4G pour prés de 99% de la population et l’ambition de couvrir également 30 000 kms d’axes routiers et le réseau ferré TGV/TER.

3 Mds d’euros vont être investis par les 4 opérateurs sur 5 ans, à raison d’environ 5000 sites par entreprises avec des moyens mutualisés pour arriver à cette finalité. L’ARCEP (autorité de régulation) sera la garante de la tenue de ces engagements, avec des pénalités prévues en cas de retard du déploiement et/ou de la qualité de réception pour chaque opérateur.

En contrepartie, le gouvernement ne fera pas appel aux enchères ou de manière partielle pour le renouvellement des fréquences arrivant à terme en 2021 et donnera des allégements fiscaux sur les implantations. Rappelons qu’en 2015 les dernières enchères sur la fréquence des 700 Mhz avait rapporté 2,8 Mds au budget de l’Etat.

Si SUD peut se féliciter que la fracture numérique régresse avec ce plan, on ne peut que constater que les 4 réseaux imposés par la concurrence, négociés entre les 4 opérateurs et l’Etat semblent totalement obsolètes au regard de l’intérêt du public. Pourquoi construire 4 réseaux quand un seul de qualité couvrant tout le territoire devrait suffire ?

Au delà des pourcentages affichés de couverture de population, SUD sera attentif à ce que cela corresponde bien à une couverture des territoires en km2. Cela ne doit pas se faire sans l’avis des habitant-es pour les lieux d’implantations nouvelles au regard des problématiques de santé publique.

Le Secrétaire d’Etat Julien Denormandie a annoncé cela ne coûtera rien aux contribuables mais il faut rappeler que le montant des enchères perdues devrait forcément être retrouvé ailleurs ! Si les opérateurs avaient provisionnés de leur coté les enchères mais de son coté le gouvernement avait dû lui aussi provisionner les recettes attendues !

Le client supporte le prix des abonnements et les consommations de DATA. Du coté des Groupes, les actionnaires perçoivent eux leurs dividendes dans une situation ou la croissance revient. Cette croissance doit bénéficier aux salarié-es et au public également.

SUD PTT rappelle ses propositions pour des coopérations entre opérateurs tant au plan national qu’européen au bénéfice des populations. Il faut en finir avec la concurrence qui sert uniquement les intérêts de la Bourse au détriment de l’intérêt public. Au moment où Emmanuel Macron parle de tenir les engagements COP21, le retour vers un réseau unique serait beaucoup moins gourmand en énergie et favoriserait la baisse des pollutions.

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