Londres : Orange devant les investisseurs

La croissance retrouvée mais le social en attente

Ce jeudi 7 décembre se tenait à Londres la journée des investisseurs pour Orange. Présentation traditionnelle devant les marchés financiers de la situation de l’entreprise et de ses projets pour le futur. L’occasion pour l’entreprise d‘afficher ses ambitions.

Concernant les résultats définitifs de l’année en cours, ils ne seront connus que fin février 2018. D’ores et déjà on peut constater qu’Orange renoue avec la croissance. Après 2016 et une augmentation du chiffre d’affaires de 0,6%, celui de 2017 le sera également, en avance sur les prévisions. Les prévisions sont annoncées en progression pour la période suivante .
Cette croissance se traduit par une marge toujours très importante. Elle est tirée principalement par la convergence mobile/fixe et les investissements dans le très haut débit 4G et fibre qui rapportent de nouveaux clients et une augmentation de la marge par client.

Orange annonce un « pic » d’investissements pour 2018 à 7,4 Mds d’euros pour ensuite baisser ces CAPEX avec un programme d’efficacité renforcée.
SUD rappelle son attachement au développement de tous les territoires pour l’accès à l’internet haut débit et sera attentif à ce que cette baisse n’augure pas d’une fracture numérique au moment ou la société bascule dans un tout digital y compris sur les accès administratifs. Nous y serons d’autant plus attentifs que nous ne souhaiterions pas que cela ai comme conséquence une aggravation de la sous traitance déjà importante. La décision prise pour cette année 2017 d’un dividende à 0,65 centimes par action sera une mesure « plancher » et nous dénonçons par avance toute décision qui pourrait le porter à un seuil supérieur.

La valeur de l’entreprise doit revenir aux salarié-es et via, les investissements, participer à la couverture réseau HD pour le futur des générations à venir.

Le développement du digital en interne pèse sur les évolutions des métiers comme l’ouverture d’Orange Bank et l’on ne peut là que regretter que le social soit à la traine. Pour accompagner ces transformations internes un plan d’accompagnement et de qualifications doit s’imposer et personne ne saurait rester derrière.
Sur l’emploi, malgré les annonces tonitruantes de Stéphane Richard récemment dans la presse, grisée sans doute par son entretien avec Obama, les 2500 recrutements par an sur 3 ans en France ne compensent pas les 20 000 départs attendus !

Coté Europe, comment se satisfaire de la cure de maigreur imposée en Pologne, ou l’emploi en 2000 était à 70 000 et désormais moins de 15000 salarié-es !

Concernant l’égalité professionnelle, la féminisation des métiers du numérique est à revoir ainsi que le taux de recrutement des femmes et leur évolution dans le groupe. Cela explique pourquoi à ce jour il n’y a plus d’accord d’égalité professionnelle.

Orange se doit d’être également porteur d’une ambition sociale pour son personnel. C’est le sens de notre demande de passer à 32 H par semaine ; l’Intelligence Artificielle et l’automatisation des process le permet, il ne reste qu’à le faire !

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