La lettre de la fédération SUD

Édito - Élections au Conseil d’Administration : Sud-PTT passe de la 5ème à la 4ème place des organisations syndicales représentatives dans le Groupe France

Si nous avons perdu notre élu au CA du collège ETAM (passage de deux sièges à un dans le collège ETAM et d’un à deux chez les Cadres), nous nous réjouissons qu’environ un-e salarié-es ETAM sur 5 soit déjà convaincu-e de la notion de bien commun que nous promouvons. C’est un appui pour le travail de conviction que nous continuerons à assumer. L’élection de la candidate de la CGT dans le collège ETAM nous réjouit mettant un peu de mixité dans les représentant-es titulaire des salarié-es au CA. Notre principal regret est le faible taux de participation, 43,7% % au premier tour, 34,83 % au second, montrant le désintérêt récurent des salarié-es par rapport à leur représentation au sein du Conseil d’Administration.

Merci aux électeurs et électrices qui ont fait cette démarche, et, plus particulièrement à celles et ceux qui nous ont accordé leurs suffrages.

Ils et elles nous confortent dans nos engagements auprès des salarié-es, comme dans nos engagements citoyens et environnementaux.

Résultats tous collèges :
CGC + CFTC + Orange Ensemble : 32 % ; CFDT : 31 % ; CGT : 16 % SUD : 11 % ; FO : 10 %

Sud à Orange - Une autre pilotage pour un autre cap

Le Groupe aura perdu la moitié de ses effectifs en 20 ans. Nous n’allons pas à nouveau dérouler les données connues de tous et paraphraser les rapports des commissions, des experts ; très clairs. La réponse de la présidence, c’est qu’une déflation des effectifs est inéluctable, qu’on ne peut pas faire autrement. Elle compare sa politique avec les autres opérateurs pour justifier ses décisions. Le secteur ne s’en porte pas mieux. La présidence actant pourtant que ce n’est pas le bon modèle pour être profitable et se développer. Donc il faut continuer ? Et la direction de répéter encore lors des instances avec les représentant-es du personnel que nos axes stratégiques sont les bons. Sérieux ?
Sud, année après année, en dénonçant cette baisse continue de la force au travail, a alerté qu’un jour un point de non-retour sera atteint. Voilà, aujourd’hui, ce qui est très inquiétant, comme l’ont pointé deux cabinets d’experts, c’est de ne plus avoir la capacité de répondre aux objectifs affichés par la direction et relever les défis du monde des télécommunications.
M. Gervais Pellissier, Directeur Général, DRH et directeur de la « Transformation » a convenu le mois dernier : « Le groupe a besoin de continuer d’évoluer en France vers de nouvelles activités. Je ne vois pas comment on fera croître le CA sinon. ». La cybersécurité, l’IA, le Cloud, la banque, l’énergie et les solutions renouvelables, etc.

Les salarié-es nous font part, comme nous l’avons plusieurs fois rapporté, que leurs actions de conquête, de développement, étaient empêchées par l’impossibilité de mettre des équipes en place, pour la veille et la prospection commerciale, sur des projets, en face des clients. Les opportunités sont perdues et les salarié-es démotivé-es. Il faut non pas qu’annoncer des recrutements, qui ne couvrent qu’un quart des départs, mais embaucher massivement.

L’avenir d’Orange n’est pas radieux. Dans une période où la Covid et le confinement ont démontré toute l’importance des Télécommunications, il est temps que ce mauvais épisode permette le basculement vers un projet d’entreprise social et humain au service de la population.

Il faut en finir avec les milliards de dividendes qui depuis 20 ans finissent dans les poches d’actionnaires au détriment de l’emploi, la recherche et l’innovation. Orange a besoin d’un nouveau souffle, d’un projet d’entreprise centré sur les besoins de connectivité haut débit en tout point du territoire, à un prix abordable, d’un effort sans précédent de recherche, d’innovation et d’investissement dans les réseaux qui intègrent le souci de la sobriété numérique, et des nécessaires recrutements.

Pour Sud, il est urgent que l’État, actionnaire de référence, intervienne pour mettre un terme à une politique sans issue et mette en place une autre gouvernance pour un projet qui porte les communications comme biens communs.

Justice - Stéphane Richard démissionne : et fustige une justice trop dure avec les puissants

Lors d’une interview sur France Inter, il a déclaré que « Quand il y a un problème, une affaire, parce qu’on est haut fonctionnaire, les sanctions prononcées par la justice sont toujours plus fortes, plus sévères […] on aura beaucoup plus d’indulgence avec quelqu’un qui n’a pas de responsabilité, voire un petit délinquant, un trafiquant ou un voleur, qui n’a pas trahi la confiance du public, que quelqu’un qui a pris des responsabilités, qui a pris des risques, … ».

Aurait-il oublié ce qui se dit depuis les temps les plus anciens : « On demandera beaucoup à qui l’on a beaucoup donné, et on exigera davantage de celui à qui l’on a beaucoup confié. » ? Plus connu sous sa forme concise anglaise : « with great power comes great responsibility ».

Activités postales - Chronopost Alfortville : Soutien total aux travailleurs sans-papiers menacés de licenciement

Depuis le 15 octobre, des dizaines de travailleur-euses de l’agence DPD du Coudray-Montceaux, en Essonne, se sont mis en grève pour exiger de l’employeur les documents permettant leur régularisation et l’obtention de titres de séjour. Les piteux patrons de La Poste ont alors lancé de pseudo-contrôles de « papiers », et veulent mettre à la porte des sans-papiers qu’ils ont recrutés et exploitent pourtant en toute connaissance de cause depuis plusieurs années pour certain-es ! De nombreux-euses travailleur-euses se trouvent ainsi menacé-es d’être viré-es sur-le-champ, et de se retrouver dans la misère et à la rue. Nous ne laisserons pas faire !

Santé - Le monde devrait aider l’Afrique Australe

Et cela en ne bloquant pas les frontières, mais en levant les brevets pour vacciner au plus vite sa population et éviter la diffusion mondiale du nouveau variant.
La COVID-19 se propage comme un feu de forêt. Les solutions doivent se propager plus rapidement encore. Personne n’est en sécurité tant que tout le monde n’a pas accès à des traitements et des vaccins sûrs et efficaces. Tout e monde a droit à la protection. Les gouvernant-es et, entre autres, la Commission européenne doivent prendre des mesures pour faire des vaccins et des traitements anti-pandémiques un bien public mondial, librement accessible à tous. Pas de profit sur la pandémie !

Écologie - Mégabassines : symbole de l’agriculture productiviste ; modèle néfaste aux paysans et à nos territoires

Ces énormes cratères plastifiés de cinq à quinze hectares sont le dernier artifice de l’agro-industrie pour concilier raréfaction accrue de la ressource en eau et maintien de l’irrigation intensive. Il est temps de stopper ces projets aberrants d’accaparement de l’eau avant qu’ils ne se généralisent. Nous devons élaborer une solution politique durable aux conflits d’usage sur l’eau dans l’intérêt de tous et toutes, humains et non-humains. Nous avons plus que jamais besoin de territoires vivants plutôt que de terres mortes.

Des chiffres et des maux - 27 de moins et combien en salle d’attente

27 personnes, hommes, femmes et enfants, noyé-es lors du naufrage tragique au large de Calais le 24 novembre. Les sauveteurs de la SNSM de Calais n’ont pu aider que 2 survivants.

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