La lettre de la fédération SUD

Édito : Pandora papers, de l’argent il y en a !

Pendant que les gouvernements adoptent timidement le principe d’une taxation minimale des bénéfices des firmes multinationales quel que soit l’endroit sur la planète, la réalité des turpitudes de la finance mondiale éclate encore une nouvelle fois au grand jour. Lux Leaks, Ce sont sans surprise toujours les mêmes cupides que l’on retrouve à la tête des montages financiers les plus opaques mais pas les moins lucratifs : rois des oligarchies pétrolières, premiers ministres africains, Tony Blair, de prestigieux cabinets d’avocats… Et loin de l’exotisme des îles Vierges ou Caïman, les paradis fiscaux se nichent au cœur des états occidentaux comme les Etats Unis avec les systèmes fiscaux comme lau Dakota du Sud ou encore au Delaware. Depuis que les flux financiers ont été libéralisés dans les années 80, l’évasion fiscale est devenue le sport favori de la finance internationale. 10 000 milliards d’euros ont échappé à l’impôt et demeurent toujours logés selon l’OCDE dans les paradis fiscaux dont 427 milliards rien qu’en 2020. S’ils y étaient soumis, cela permettrait entre autres d’éradiquer la faim dans le monde, l’analphabétisme, de financer les besoins sociaux les plus essentiels comme l’accès à l’eau, à la santé, au logement ou encore à l’énergie. Et permettrait sans doute de relever les défis environnementaux qui nous attendent si l’on veut limiter la catastrophe humanitaire vers laquelle les capitalistes nous entraînent. Cet argent est vital pour la planète et ses populations. Et nul doute que les Etats, aux mains de celles et ceux qui justement les fraudent impunément, ne seront guère incités à leur faire la chasse : ainsi les ministres des Finances de l’Union européenne ont retiré, le 5 octobre, Anguilla, La Dominique et Les Seychelles de la liste noire des paradis fiscaux. Seuls neuf pays restent sur cette liste ! Il est crucial de mettre à bas un système nuisible à toutes et tous et d’obliger l’oligarchie et les classes fortunées à rendre l’argent.

Sud à Orange : Santé/Prévoyance, un accord vraiment gagnant pour les fonctionnaires !

Au titre de l’accord sur la mise en place d’une prévoyance collective des depuis le 1/07/2021 signé par SUD, tous les fonctionnaires d’Orange SA vont bénéficier :

du versement prochain d’un geste commercial de La Mutuelle Générale de 50€ ;

de 3 mois de cotisation santé à 0 de janvier à mars 2022 ;

d’un autre geste commercial de 30€ en 2022.

Quand SUD s’engage dans une négociation et, a fortiori, signe un accord, c’est pour obtenir des droits et avantages supplémentaires pour le personnel ; notre signature se mérite, nous ne la bradons pas et ne la braderons jamais !

Sud à SFR : SFR retire sa demande d’homologation de son plan de départ volontaire

Craignant que la Direccte n’homologue pas son plan de départ volontaire, la direction de SFR va reprendre langue avec les syndicats représentatifs de l’entreprise. SUD a écrit une première lettre en juin à la ministre du travail puis une relance au mois d’août lui expliquant :
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Nous profitons de ce courrier pour vous rappeler :

que ce ne sont pas 1700 emplois que la direction de SFR prévoit de détruire, mais près de 2000, dé-composés comme suit : 1568 côté entreprises de l’UES SFR et 404 côté SFR Distribution ;

que ce PDV fait suite au PDV de 2017 qui a déjà détruit 5000 emplois au sein de SFR soit le tiers de ses effectifs de l’époque

que ce PDV 2017 a désorganisé l’entreprise, générant une surcharge de travail dans tous les services, ces désorganisations et surcharges de travail sont encore présentes aujourd’hui.
A la lumière de tous ces éléments, il nous apparait que cette réorganisation ne saurait être validée par les services de l’état dont vous avez la charge.
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Est-ce cela ou les différentes interventions des représentant-es du personnel ou la grève qui a permit ce retrait ? Sûrement le tout !

Secteur des Télécommunications : « Un téléphone portable ne pèse pas 150 grammes, mais 150 kilos »

Les jeunes de la « génération climat » qui se battent pour le climat à coups d’hashtags ne sont-ils pas en train de rater quelque chose ? Ils s’attaquent à de vrais problèmes environnementaux, l’aviation, la viande, le plastique, etc. En même temps, ils ne réalisent pas à quel point leur mode de consommation numérique a des conséquences directes, fortes. De la fabrication des puces électroniques aux immenses hangars pour stocker les données (data centers), le monde « virtuel » aspire une colossale quantité de matières premières. Cette matérialité est dissimulée par les géants du net, explique Guillaume Pitron, auteur de « L’enfer numérique ».

Pas de diplôme, ni d’expérience ? Aucune perspective professionnelle ? Vous êtes la parfaite recrue pour une profession d’avenir !

Un métier a le vent en poupe dans les quartiers populaires : raccorder de fibre optique. Des centaines d’offres d’emploi paraissent chaque jour, avec la promesse d’une paie alléchante. Non sans désillusions pour ce nouveau précariat.

Travail : Orange doit être la société testant la semaine de 4 jours et 32h !

Islande, Espagne, Japon… à l’étranger, vers les 32 heures sans heurts, L’idée séduit plusieurs pays, mais ce sont les Islandais qui sont allés le plus loin. Entre 2015 et 2019, la semaine de quatre jours y a été testée. Aujourd’hui : 86 % de la population bénéficient d’une réduction du temps de travail ou de contrats plus flexibles permettant cet aménagement. On s’y met quand en France ?

Écologie : Climat, 40 ans d’alertes des scientifiques et d’immobilisme de nos dirigeants

Le dernier rapport du GIC sur le climat est encore plus alarmant que les précédents. Cela fait des décennies que les chercheurs avertissent sur le réchauffement dû aux gaz à effet de serre, et que les États ne réagissent presque pas.

Des chiffres et des maux : moins 27000 en 10 ans

Encore 5 700 lits d’hospitalisation en moins en 2020, malgré la Covid
C’est le constat dressé par la dernière étude statistique du ministère de la Santé, publiée le 29 septembre. Le nombre de lits d’hospitalisation complète a baissé de -1,5 % sur l’année. En 2019, La France avait déjà perdu 3 400 lits d’hospitalisation complète, 4 000 en 2018. Depuis 2013, ce sont en effet 27 000 lits d’hospitalisation complète qui ont ainsi été fermés.