Mardi 23 février 2021 Si cet email ne s'affiche pas correctement, vous pouvez consulter directement la page
  • EDITO - Orange Concessions : c’est toujours non.
  • Fermeture des boutiques : les vendeurs ne doivent pas trinquer !
  • Enfin ! Un accord prévoyance pour les fonctionnaires.
  • “Plateforme zéro pétrole” : derrière les mots, la fumée.
  • Management et démocratie participatifs dans l’entreprise : libre d’obéir.
  • Nudging : une offre que vous pouvez, devez refuser !
  • Comment les lobbys industriels ont saboté les réformes voulues par les citoyens de la convention climat.
  • 80 à 100 milliards d’euros en manque chaque année aux recettes publiques françaises.

Orange Concessions : c’est toujours non

Pour des raisons d’optimisation boursière, la direction a décidé d’externaliser la gestion des contrats RIP dans une nouvelle société Orange Concessions détenue 50-50 avec d’autres investisseurs. Ce choix politico-financier de l’entreprise aura des répercussions importantes sur la vie de tous les jours d’un certain nombre de nos collègues. SUD condamne ce choix stratégique qui lance la vente à la découpe du fondement et du cœur de ce qu’est un opérateur des télécommunications à savoir le réseau structurant. Que l’État permette à des collectivités territoriales de proposer à leurs concitoyen-nes la possibilité de disposer de l’accès au réseau internet à haut débit est la juste réponse à l’absence de volonté d’Orange de déployer ce dit réseau car considéré comme trop gourmand en investissement et pas assez rentable à court terme. Mais l’État a aussi fait le choix de privatiser l’ensemble des services des télécommunications et on en voit maintenant le résultat. SUD a toujours été favorable à ce que l’accès à un réseau internet de qualité soit considéré comme un bien commun et la crise sanitaire que nous subissons montre le bien-fondé de cette position. La direction n’a eu de cesse de refuser de couvrir les zones blanches, de maintenir une qualité de haut niveau du réseau cuivre et en sus de déployer un réseau fibre à la hauteur du besoin des populations. La direction essaye de nous convaincre que son choix est le meilleur pour Orange car de bons protagonistes ont fait le choix de rentrer dans le capital d’Orange Concessions, que notre belle entreprise aura contractuellement toujours la possibilité de reprendre la main, qu’elle gère en bonnes mères et pères de famille ce qui lui a été donné par l’État et surtout aller donner confiance aux actionnaires. Mais le résultat de ses choix politico-financiers est le début d’un démantèlement d’Orange pour le bien, non pas commun que Sud souhaite, mais pour l’unique satisfaction des actionnaires actuels et futurs. Le résultat est qu’une centaine de nos collègues vivent des jours et des nuits bien agités car ce n’est pas un choix que leur est proposé mais bien un marché de dupes après une négociation lamentable. Entre autres, SUD demande que :

- L’accord soit opposable à tous les salarié-es d’Orange SA et pas seulement à celles et ceux du périmètre social de WIN

- Lors de l’éventuel retour à Orange SA, la mise en place de la carrière miroir soit sur la base du mieux-disant entre l’évolution de carrière que les collègues auraient eue à Orange SA s’ils-elles n’étaient pas parti-e-s et la situation qu’ils-elles ont à Orange Concessions

- Soit abandonné le déclassement des Dbis à Orange SA en D à Orange Concessions ; car la direction propose que la grande majorité des salarié-es actuellement en bande D-bis soient rétrogradé-es en D (une première au sein du groupe depuis la sinistre crise sociale que nous avons connue fin des années 2000) et cela pourrait concerner 6 femmes récemment promues cadres (quel beau message de l’entreprise) et à la marge certaines passeront en bande E à la suite d’entretiens et autres regards croisés. Plutôt que de passer une dizaine de personnes en bande E pour un coût quasi nul pour l’entreprise, on préfère monter une usine à gaz et envoyer un message tout bonnement catastrophique aux quelques 6 000 personnes du groupe actuellement en DBis à Orange SA.

Dans le cadre de futures négociations d’opérations de ce type (Towerco et autres) nous craignons que l’accord de transfert d’Orange Concessions soit la référence ; alors qu’il est pour le moment moins-disant que celui de BuyIn qui doit être la base. Ce qui est présenté comme dispositif social aux investisseurs, c’est un transfert devant se faire a minima au niveau social et surtout ne rien pérenniser de ce qui existe dans le dispositif social appliqué à Orange. Sud exige des engagements clairs et fermes pour les 100 collègues impacté-es, en dehors des mots rassurants distillés. Ce qui reste sont les écrits et rien de ce qui est proposé ne peut les sécuriser.


Sud à Orange

Fermeture des boutiques : les vendeurs ne doivent pas trinquer

Alors que la décision unilatérale prise par la direction d’ORANGE le 6 avril 2020 et imposant la prise de 6 RTT était une contrepartie au maintien de notre rémunération, Stéphane Richard se dédit. Il avait décidé qu’Orange maintiendrait la rémunération de ses salariés qui s’appliquerait à tous, y compris à ceux qui bénéficient d’une part variable commerciale, liée aux résultats du mois et qui seraient autrement les plus pénalisés. Il avait aussi assuré qu’Orange SA et les filiales à 100% n’auraient pas recours au chômage partiel. Comment ORANGE surfe sur la vague COVID pour faire des économies de chandelle sur le dos des conseillers clients en boutique ! Quelle belle aubaine pour Orange cette annonce du gouvernement qui ferme les quelques 130 boutiques dans les centres commerciaux de plus de 20000 m2…. Aussitôt, dans une décision unilatérale complètement assumée, Orange décrète de baisser la rémunération des conseillers clients en supprimant la PVC pour ceux ou celles qui ne feraient pas d’entraide dans les boutiques restées ouvertes. Alors même qu’il n’y a aucune garantie sur les conditions et les possibilités d’accueil dans les agences restées ouvertes… Sud est révolté de cette inégalité de traitement et de la pingrerie de l’entreprise. Alors qu’Orange avait maintenu la moyenne des PVC lors du premier confinement, se vantant qui plus est, de n’avoir pas eu recours au chômage partiel, un nouveau pas dans l’indécence est franchi. Alors que des milliers de petites entreprises, d’artisans, pris à la gorge, licencient ou mettent la clé sous la porte, Orange, doit respecter ses engagements et se comporter en entreprise sociale et responsable.

Enfin ! Un accord prévoyance pour les fonctionnaires.

Après plus de 7 mois de négociation, un accord a enfin été signé le 8 février 2021 entre Orange, SUD et les 4 autres organisations syndicales ! Les 28 000 fonctionnaires d’Orange seront couvert-e-s à partir du 1/07/2021 par des garanties prévoyance (arrêt de travail, incapacité, invalidité, décès) de haut niveau, identiques à celles des collègues de droit privé, servies par La Mutuelle Générale (LMG).

http://www.sudptt.org/Un-regime-collectif-de-prevoyance-au-1er-juillet-2021

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Social

“Plateforme zéro pétrole” : derrière les mots, la fumée

La raffinerie Grandpuits de Total est le théâtre d’une contestation sociale depuis plus de cinq semaines. L’entreprise a présenté son plan de reconversion en une “plateforme zéro pétrole”. Derrière ce qualificatif aguicheur se cache une toute autre réalité : 700 emplois sont menacés. Pire, la multinationale, derrière une hypocrisie à peine voilée, veut faire porter à ses salarié·es le coût d’une transition qui n’a d’écologique que le nom. Le projet de reconversion du site est un vrai condensé de greenwashing.

https://www.greenpeace.fr/casse-sociale-et-greenwashing-a-grandpuits-total-fait-du-sale/

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Travail

Management et démocratie participatifs dans l’entreprise : libre d’obéir

Dénoncer le management et la théorie du "nudging" qui pervertissent le monde du travail, depuis des années, devient une urgence vitale, en particulier chez Orange, où l’heure des "Entretiens Individuels" a sonné. Avec "MYJOB", dernière application née, au service des managers et des RH qui, au nom de l’autonomie, n’est-ce pas, nous invitent à nous autoévaluer, nous auto-former, nous auto-sécuriser, nous auto-objectiver, nous auto-challenger, digitalement, dégageant ainsi les dirigeants et autres semblables de toute responsabilité qui, jusque-là, les obligeait si peu. Leur but, ici : parvenir à une parfaite allégeance des subordonné.e.s que nous sommes, bon gré, mal gré, avec l’auto-culpabilisation associée à la soumission du verdict de l’encadrement prononcé. Un forfait de schizophrénie responsable en prime, undigital, of course ! L’absurde c’est qu’une fois qu’ils auront liquidé les "non cadres", viendra le tour des "cadres". Ça ressemble quelque peu aux années 90, avec les licenciements à la pelle de leurs pairs qui, dix ans plus tôt, avaient mis en œuvre des charrettes entières d’ouvrier.re.s, d’employé.e.s, dans le privé, avec la pseudo-gauche libérale, réformiste, au pouvoir, dont un certain S. Richard au cabinet du ministre délégué à l’Industrie et au Commerce extérieur, Dominique Strauss-Kahn.

https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-02867915/document

Nudging : une offre que vous pouvez, devez refuser !

Nous devons nous interroger sur la forme sémiotique* des nouvelles stratégies de management entrepreneurial qui « incitent » et « motivent » les salariés sans pour autant utiliser des mesures contraignantes mais « incitatives » où les sujets sont, pour reprendre le titre du livre de l’historien Johann Chapoutot (2020), « libres d’obéir ». La nature sémiotique des formes du faire-faire, pose la question de la « frontière éthique » entre « nudge » et « manipulation ». Un sujet « incité », comment ferait-il pour opposer une quelconque résistance s’il n’est même pas conscient d’être « induit » à se comporter d’une manière ou d’une autre, s’il croit qu’il est libre dans son agir ?

https://www.en-attendant-nadeau.fr/2020/02/17/chapoutot-nazisme-management/

*La sémiotique est l’étude des signes, des systèmes de signes et de leur signification.


Écologie

Comment les lobbys industriels ont saboté les réformes voulues par les citoyens de la Convention climat

Les propositions de la Convention Citoyenne pour le Climat qui seront présentées en conseil des ministres n’ont que peu à voir avec les intentions de leurs auteurs. Les lobbys pro-industriels, en une offensive tardive mais intense, se sont chargés de les nettoyer, avec l’appui d’un État connivent.

https://www.bastamag.net/Convention-citoyenne-pour-le-climat-150-propositions-loi-lobbys-industriels-Emmanuel-Macron

Et sur le volet aérien des propositions de la Convention climat, les lobbys du secteur aéronautique ont été d’une redoutable efficacité pour purger le texte et imposer leurs vues.

https://www.bastamag.net/Convention-citoyenne-pour-le-climat-loi-lobbys-transport-aerien-avion-vert-aeronautique


Des chiffres et des maux

80 à 100 milliards d’euros en manque chaque année aux recettes publiques françaises.

Depuis 2008, les enquêtes sur les scandales financiers dressent le même constat : l’ampleur de l’évitement de l’impôt par des contribuables fortunés et des multinationales. https://france.attac.org/actus-et-medias/salle-de-presse/article/scandale-fiscal-openlux-et-ca-continue-encore-et-encore

La fédération Sud PTT est membre de 25/27, rue des Envierges 75020 Paris - Tel : 01 44 62 12 00 - sudptt@sudptt.fr - www.sudptt.org
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