La lettre d'information de la fédération SUD

Édito : Résultat 2019, Engagez-vous qu’ils disaient

Un chiffre d’affaire en hausse, légère mais en hausse, des bénéfices qui restent élevés et une action qui remonte suite à l’annonce des résultats 2019. La stratégie d’Orange, Engage 2025, se détaille de plus en plus depuis sa première annonce en décembre. Le C.A. (Conseil d’Administration d’Orange) réuni hier pour les résultats 2019, construit la nouvelle route que tous-tes les salarié-es n’emprunteront pas.

La création d’une société (Tower Co) intégrant tous les points hauts en France et Europe en fait partie. La seule raison étant de valoriser un actif (des infrastructures et des points stratégiques), mais pour que la valorisation de cet actif se réalise, il faudra bien le vendre un jour, sinon quel intérêt ? Stéphane Richard répond que jamais cela ne sera vendu et pourtant 1500 points hauts espagnols viennent de l’être.

Les projets ANO et GNOC qui ont touché les pays européens ou africains où est présent Orange, ne devaient jamais être mis en œuvre en France (Les nuages de Tchernobyl n’ont jamais passé les frontières de l’hexagone) et pourtant l’externalisations de l’exploitation, la maintenance, la supervision des réseaux fixes ou mobiles est plus que d’actualité en France.

Orange ne cache plus sa volonté de sous-traiter des pans entiers d’activités, particulièrement dans le réseau ou dans la relation client. Ce travail de destruction a bien commencé et on nous annonce que cela va s’accélérer pour garantir la réussite du plan engage 2025.

20000 salarié-es dans la relation client vont subir des évolutions plus qu’inquiétantes de leur condition de travail et nos client-es auront de moins en moins la possibilité d’avoir un humain au téléphone ou en face d’eux-elles. La digitalisation ne doit pas avoir pour but de permette aux usager-ères de réparer les produits ou services tout-es seul-es mais de fournir des outils aux salarié-es. Sud pense que le maintien de personnel en chair et en os face à la clientèle est un élément social déterminant.

Mais ce plan n’est rien d’autre qu’une stratégie financière ou l’humain n’a rien à faire la dedans, l’annonce d’un plan d’économie de 1Mds d’euros se fera nécessairement sur le dos de nos conditions de travail et sur notre santé. L’unique dogme étant de pouvoir verser les 0,70cts d’€ de dividende par action aux actionnaires d’Orange.
Ce n’est certainement pas les 61 actions versées en avril au titre du plan 2020 qui changera fondamentalement la donne de nos revenus. Si nous les gardons nous pourrons avoir une cinquantaine d’euros de dividende par an, si nous les vendons en 2020 nous pouvons espérer 700 euros mais en 2021-2022 …. nous n’aurons rien de plus.

Il n’y a que des augmentations de salaires conséquentes, pérennes dans le temps, qui réellement pèsent socialement sur nos vies. C’est pourquoi Sud revendique 1000€ brut annuel immédiat dans le cadre de la négociation annuelle salariale qui s’ouvre.

Avoir une analyse critique du nouveau plan engage 2025 est important car le futur ne doit pas être écrit par un Conseil d’administration mais bien par les personnes créant les richesses, c’est à dire nous. Sud y prendra sa part.

Contre-réforme : SUD considère que la mobilisation contre la casse du système de retraite est entrée dans une nouvelle séquence

Si cette dernière est marquée par la fin de la grève reconductible à la RATP et la SNCF, elle connaît également un élargissement à d’autres secteurs. C’est dans ce cadre que nous nous inscrivons, avec l’objectif d’augmenter significativement la participation des travailleuses et des travailleurs de nos secteurs à cette lutte, à l’image de la journée du 5 décembre. Nous nous joignons donc aux dates de grèves appelées par l’intersyndicale interprofessionnelle. Nous ciblons particulièrement la journée du 17 février, qui sera une des dates importantes après le 6 février, puisqu’il s’agit du début de l’examen du projet de loi par l’Assemblée Nationale. La fédération Sud PTT prendra des initiatives pour visibiliser la participation de nos secteurs. Cela peut prendre la forme de rassemblements devant les directions. Nous appelons à la construction d’une manifestation nationale interprofessionnelle à Paris, fin mars et avant les vacances de printemps, qui serait un nouveau point d’appui dans la mobilisation. Nous essayons de mettre en place, dans cette configuration, un cortège de travailleuses et travailleurs de nos secteurs. Nous ferons de la journée du 8 mars une étape importante de mobilisation, en lien avec les initiatives féministes prises dans ce mouvement. Continuons à nous mobiliser jusqu’à la victoire.

Secteur Postal : Après sept mois de combats, les Chronopost régularisés fêtent leur victoire.

Derniers maillons d’une chaîne de sous-traitance dans laquelle chaque entreprise – de leur agence d’intérim à la Poste en passant par le sous-traitant Derichebourg – se déresponsabilisait en allant jusqu’à nier leur existence, les « Chrono » avaient entamé le 11 juin 2019 une grève en établissant un campement sur le site de leur entrepôt. Et ont tenu jusqu’au bout. Les 26 sans-papiers grévistes de Chronopost Alfortville ont obtenu gain de cause auprès de la préfecture du Val-de-Marne. Une victoire rare, qu’ils ont fêtée avec leurs soutiens sur leur campement.

Social/Emploi : 25 ans après, en Grande-Bretagne on déprivatise

Face à la situation catastrophique du rail britannique, en avance sur les autres réseaux de ce point de vue puisque privatisé plus tôt, les tenants de la pseudo « libre concurrence » avaient déjà eu recours à des renationalisations partielles ; toujours avec le souci de ne pas péjorer ceux qui s’étaient déjà largement servis sur le dos du service public ferroviaire : « privatisation des profits, collectivisation des pertes » est la règle d’or des capitalistes ! À la fin du 20ème siècle, le chemin de fer britannique a servi d’exemple à toutes celles et tous ceux qui ne jurent que par le profit, la rentabilité, les coûts moins élevés. Profit, rentabilité, coûts moins élevés, pour une petite minorité d’exploiteurs au détriment de la grande majorité de la population et des besoins sociaux collectifs ! Quand déprivatiserons-nous Orange ?

Travail : La pénibilité au travail, un sujet éminemment politique

Alors que le conflit sur la réforme des retraites se poursuit et que les discussions entre le gouvernement et les partenaires sociaux s’intensifient à la suite de la suspension de l’âge pivot, la question de la pénibilité revient de plus en plus dans le débat. Elle est même un point majeur pour comprendre le conflit en cours car elle structure en profondeur l’opinion publique.

Féminisme : Armée zapatiste de libération nationale, Il n’y a pas de repos pour les femmes qui luttent.

« Alors nous voulons faire ici, et à travers celles qui nous écoutent ou nous lisent ou nous regardent, une proposition d’action conjointe. Ça peut être n’importe quel jour de l’année, car nous savons déjà comment est le système patriarcal qui ne se repose pas pour nous violenter. Mais nous proposons que cette action conjointe des femmes qui luttent partout dans le monde soit le prochain 8 mars 2020. Nous proposons que ce jour-là chaque organisation, groupe ou collectif fasse ce qu’il pense être le mieux. Et que chacune nous portions la couleur ou le signe qui nous identifie, selon la pensée et la manière de chacune. Mais que toutes nous portions un ruban noir en signe de douleur et de souffrance pour toutes les femmes disparues et assassinées partout dans le monde. Pour qu’ainsi nous leur disions, dans toutes les langues, dans toutes les géographies et selon tous les calendriers : Qu’elles ne sont pas seules. Que nous avons besoin d’elles. Qu’elles nous manquent. Que nous ne les oublions pas. Parce que nous sommes des femmes qui luttent. Et nous ne nous vendons pas, nous ne nous rendons pas et nous ne cédons pas. »

Des chiffres et des maux : 12 idées reçues à combattre

guide d’auto-défense à vocation de fournir des arguments à tous ceux et toutes celles qui s’opposent à la réforme des retraites mais sont parfois démuni-es face aux éléments de langage (parfois faux, la plupart du temps incomplets ou simplistes) qu’on leur oppose.

L'humeur du jour