- Édito : Intéressement et participation : tout progresse sauf l’équité !
- Orange International : Niger, Orange voudrait se séparer de sa filiale
- Telecom : La 5G, un débit d’initié-es
- Fiscalité : Une taxe uniquement française : un coup d’épée dans l’eau ?
- Droits de l’enfant : Fichage des mineur-es non accompagné-es, le décret doit être annulé
- Écologie : Fukushima, les leçons d’une catastrophe
- Un chiffre et une voie-x émancipatrice : 25 ans d’insurrection zapatiste, une forme de démocratie réelle, radicale
L'humeur du jour
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Édito : Intéressement et participation : tout progresse sauf l’équité !
Orange a annoncé ses résultats financiers 2018 :
- Chiffre d’Affaires en progression de +1,3% versus 2017, à 41,4 M²€, dont 18,2M²€ en France (+0,9%)
- Résultat net en hausse de +5,8%, à 2,2 M²€
Grâce à l’accord d’Intéressement et de Participation (que SUD a signé), ces résultats génèrent une Réserve de Participation de 148M€. Les indicateurs (IPO, IQSC, RSE) pour l’Intéressement étaient également au vert en 2018 et produisent une enveloppe d’Intéressement de 180M€. Malgré ces excellentes performances financières et opérationnelles, le montant total alloué à la Participation et à l’Intéressement était inférieur à celui de 2017, ce qui dans le climat social actuel aurait fait tache. Le PDG a donc dû se résoudre à faire voter par le Conseil d’Administration une enveloppe supplémentaire d’Intéressement de 17M€. Avec cette enveloppe supplémentaire, au total, le montant individuel progressera de 50€ en moyenne versus 2017. SUD constate que même quand l’entreprise et ses salarié-es surperforment, ce qui revient aux salarié-es à travers la Participation et l’Intéressement est en baisse ! Une nouvelle preuve, s’il en était besoin, de la financiarisation excessive de l’entreprise avec des objectifs toujours plus importants pour le personnel pour une rémunération qui stagne et un pouvoir d’achat en baisse. SUD dira lors négociations salariales 2019 qui se sont ouvertes qu’un rééquilibrage dans la répartition des richesses au profit des salarié-es est possible, mais surtout nécessaire ! Les actionnaires, dont les dividendes ont progressé de 17% en 2 ans, et le millier d’happy few au sommet d’Orange qui vont se gaver d’actions gratuites, ne peuvent plus être les grands gagnants de la valeur produite par le travail des salarié-es !
Orange International : Niger, Orange voudrait se séparer de sa filiale
SUD assure les collègues d’Orange Niger de sa solidarité dans un contexte social plein de dangers. Les choix de l’entreprise faits il y a des années de construire une filiale au Niger sont remis en cause. Et le personnel, qu’elle a emmené dans cette aventure, n’a qu’à attendre la reprise. La direction est engagée dans un bras de fer avec le gouvernement. Pour SUDPTT, il est hors de question de laisser les salarié-es en subir les conséquences. Cette cession serait bien entendue lourde de conséquences pour la suite. Pour les salarié-es tout d’abord bien entendu mais également pour la population du Niger, cette cession remettrait en cause le développement et l’accès aux moyens de télécommunications. SUD ne laissera pas faire, et nous appelons aujourd’hui à débattre avec la direction du Groupe Orange afin d’échanger sur le rôle et la responsabilité de l’entreprise en matière de liberté, d’accès aux moyens de communication et de développement des populations au Niger comme dans tous les pays d’Afrique. Les télécommunications ne sont pas qu’un bien marchand. Ils participent à l’évolution d’un pays, ils permettent de relier les populations et ils sont au cœur du développement culturel économique et social. Nous exigeons des garanties pour tous-tes les salarié-es d’Orange Niger.SUD PTT réaffirme sa solidarité avec tous les salarié-es d’Orange Niger et pour la défense de tous les emplois !
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Telecom : La 5G, un débit d’initié-es
Le passage de la 4G à la 5G ne sera pas une rupture, mais une continuité. Qui prendra son temps. Les réseaux mobiles sont composés de spectres, et les normes de réseaux sont un spectre, un éventail de sous-spécifications qui évoluent parallèlement, faisant fi des marques commerciales bien définies. La 4G continuera d’évoluer dans l’ombre pendant que la 5G attirera la lumière, les deux normes se complèteront et se répondront, et les réseaux seront toujours plus rapides et plus robustes. En France, le processus d’attribution des futures fréquences par l’Arcep n’interviendra qu’à la fin de l’année. Outre leurs prix qui seront arbitrés aux enchères, les opérateurs s’inquiètent d’un risque de manque de fréquences en raison de l’embouteillage du spectre. De quoi affecter le rythme et la qualité des déploiements. D’autant plus que l’Europe a autorisé d’autres acteurs tels que la SNCF à acquérir eux aussi des fréquences. « On discute encore sur les règles d’attribution dans l’Hexagone et rien n’est tranché, conclut Mari-Noëlle Jégo-Laveissière d’Orange. Mais il est clair que si l’on segmente trop le spectre, les promesses de la 5G pour les particuliers et entreprises ne seront pas au rendez-vous. » Un énorme casse-tête à venir, qui incite à relativiser en France comme ailleurs, le déferlement annoncé de la 5G. Mats Granryd, le représentant de l’Association mondiale des opérateurs (GSMA) a ainsi pronostiqué une bascule très mesurée : « Seules 15% des connexions dans le monde se feront en 5G en 2025. Cela va rester une technologie relativement limitée. »
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Fiscalité : Une taxe uniquement française : un coup d’épée dans l’eau ?
Bruno Le Maire a présenté en conseil des ministres sa taxe nationale sur les géants du numérique. Un impôt minimaliste et peu efficace, dont la fonction pourrait n’être que de dissimuler l’échec des politiques fiscales du gouvernement et des tentatives avortées de taxe européenne. Cette taxe a un effet pervers : elle valide les pratiques d’optimisation fiscale à un moindre coût pour les entreprises. Pour quelques dizaines de millions d’euros, Amazon, Facebook ou Apple pourront tranquillement continuer à défiscaliser leurs bénéfices, et donc à économiser plusieurs fois cette somme. Cette taxe est donc moins une taxe qu’une forme de transaction à l’amiable où le gouvernement français, convenant qu’il ne peut rien contre l’optimisation fiscale dans l’UE, finit par accepter les pratiques des GAFA moyennant une somme symbolique.
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Droits de l’enfant : Fichage des mineur-es non accompagné-es, le décret doit être annulé
Dix-neuf associations et syndicats ont décidé de contester la légalité du décret du 30 janvier 2019 qui autorise le fichage des mineur-es isolé-es, en saisissant le Conseil d’État. En organisant le fichage de mineur-es à d’autres fins que celles liées à leur protection, en prévoyant la collecte de leurs données personnelles et leur croisement avec d’autres fichiers, en permettant aux préfectures d’éloigner des jeunes sans que le juge des enfants n’ait pu statuer sur leur situation, ces dispositions législatives et réglementaires portent gravement atteinte aux droits de l’enfant.
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Écologie : Fukushima, les leçons d’une catastrophe
Alors Premier Ministre du Japon, et pro-nucléaire, Naoto kan, revient sur ce drame et nous explique son combat d’aujourd’hui contre le nucléaire et pour les énergies renouvelables. Sa plus grande crainte : revivre une catastrophe nucléaire.
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Un chiffre et une voie-x émancipatrice : 25 ans d’insurrection zapatiste, une forme de démocratie réelle, radicale
C’est un anniversaire qui a eu peu d’écho dans la presse. Le premier janvier 1994, jour d’entrée en vigueur de l’accord de libre-échange nord-américain (ALENA), commençait également le soulèvement zapatiste dans le sud du Mexique. Communes autonomes, conseils de bon gouvernement, assemblées régionales, propriété collective des terres : interview de Jérôme Baschet, auteur de La rébellion zapatiste et de Adieux au capitalisme.
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