La lettre d'information de la fédération SUD

Édito :La transformation de l’entreprise doit bénéficier au personnel

Les chiffres des résultats de l’année 2018 parus la semaine dernière, confirment le maintien à la croissance pour le Groupe Orange, malgré des difficultés concurrentielles fortes en Espagne et France. Seul le secteur Entreprise reste en négatif.

Pour accélérer sa croissance, Orange se diversifie avec des services proposés tant aux entreprises qu’au grand public. Le service bancaire s’est élargi après O.Money en Afrique, avec la Bank Orange en France, Espagne et d’autres pays sont à venir en Europe. La Cybersécurité et le Cloud s’enrichissent d’achats de sociétés tournées vers le secteur Entreprises. Pour le grand public, Orange parie sur la sortie de son assistant Djingo pour placer plus de services dans la “maison”.

Cette “transformation” vers une entreprise de “services” s’accompagne d’un remaniement en profondeur pour les salarié-es. Implantation dans de nouveaux bâtiments, bureaux “agiles”, nombre de métiers “raccourcis”, politique d’attrition forte de l’emploi avec en sus un recours important à la sous traitance.

SUD rappelle qu’une entreprise fonctionne avant tout avec la valeur créée par son personnel et que cette transformation ne pourra pas se faire sans une reconnaissance forte de ses salarié-es. Alors que le dividende aux actionnaires est désormais pour 2018, de 70cts par action (+8%) et que les cadres leaders et dirigeants ont touché un plan d’actions gratuites, SUD exige pour les NAO 2019 un minimum de 150€ brut par mois par salarié-e.

SUD demande également qu’aucun-e personne ne puisse se trouver sans progression de carrière plus de dix ans d’affilées. Aujourd’hui c’est le cas de 1 salarié-e sur 4. Comment accepter qu’une entreprise du CAC 40 avec plus de 40 Mds de CA laisse près de 25 000 de ses salarié-es sans aucune reconnaissance plus de 10 ans !

Orange : Augmentation salariale 2018, le bilan avant la négociation 2019

En 2018, pour la première fois depuis 13 ans, aucune organisation syndicale n’avait signé le projet d’accord salarial au rabais proposé par la direction d’Orange. Une « décision unilatérale » (comprendre les décisions de l’entreprise non cautionnées par un prétendu dialogue social) avait été mise en œuvre. Avant les négociations salariales qui s’ouvrent prochainement, dans un climat social tendu en France et de fortes attentes des salarié-es d’Orange, c’est l’heure du bilan. Et il n’est pas digne d’un TOP EMPLOYEUR 2019...

Orange : Au Cameroun, Orange ne connait pas l’ancienneté

Cela va bientôt faire 9 ans que des salarié-es se battent pour faire valoir leur droit au niveau du paiement de leur supplément de salaire de base lié à l’ancienneté. Des interventions devant l’inspection du travail, une convocation de l’entreprise au ministère du travail pour aboutir il y a deux ans à une possible régularisation de la situation. Que Neni, Orange calcule toujours aussi mal. Ce billet est là pour rappeler à Orange que des salarié-es du SUD attendent toujours l’argent. Cela devrait quand même écorner l’image du fameux TOP Employeur 2018 si la justice devait se saisir de l’affaire. Le Syntic (Le syndicat majoritaire à orange Cameroun) a ré-écrit à l’entreprise pour se rappeler à son bon souvenir et ne lâchera jamais l’affaire.

Féminisme : 8 mars, Grève et 15h40

Les luttes féministes ont permis de conquérir des droits et de progresser vers l’égalité entre les femmes et les hommes.

C’est pourquoi la journée du 8 mars ne se « fête » pas et n’est pas la « journée de la femme » mais bien celle de lutte pour les droits des femmes !

Le 8 mars est une journée internationale de convergence de toutes nos luttes, celles des femmes d’ici et d’ailleurs.

Comme chaque année depuis 2014, l’Union syndicale Solidaires est engagée dans la préparation d’un 8 mars de grève des femmes.

Écologie : Glyphosate dans les urines : On teste et on porte plainte !

Quarante-cinq plaintes pour "mise en danger de la vie d’autrui" ont été déposées le 13 février au TGI de Toulouse dans le cadre d’une campagne de test des taux de glyphosate dans l’urine partie de l’Ariège. "Plus il y a de plaintes, plus le dossier sera important et sérieux", a indiqué l’avocate toulousaine Claires Dujardin, venue représenter quelques plaignant-es.

Des chiffres et des maux : 4000 pour 30000 en 2020 dans le 46

Orange n’aurait pas tenu, dans certaines communes, les délais de deux à cinq ans sur lesquels il s’était engagé en 2012 et 2013 pour fibrer à 100 % les collectivités concernées.

L'humeur du jour