Vendredi 30 novembre 2018 Si cet email ne s'affiche pas correctement, vous pouvez consulter directement la page
  • Édito : Formation à Orange, un bilan contrasté et un plan en recul
  • Orange : Stéphane Richard s’attaque à la fracture numérique, sérieusement ?
  • Relation client externalisée : Téléperformance relève ses objectifs... mais pas ses effectifs
  • Mouvements populaires : Ces combats pour plus de justice sociale, et sans gilets jaunes, dont les chaînes d’infos ne parlent pas
  • Mouvements populaires bis : Et une étude sociologique co-réalisée sur Toulouse
  • Féminisme : Comment intégrer les hommes, dont les auteurs de violences conjugales, dans les luttes féministes pour l’égalité ?
  • Des chiffres et des maux : 220 femmes tuées par leur conjoint, ignorées par la société

L'humeur du jour

Édito : Formation à Orange, un bilan contrasté et un plan en recul

Sud et les autres organisations syndicales avaient réussi pour que l’entreprise s’engage à consacrer 6% de la masse salariale à la formation. Mais après plusieurs années favorables, le plan 2018 est bâti sur une hypothèse en repli : 32,6 h de formation en moyenne par salarié contre 35,6 h en 2017. En contradiction avec le contexte pourtant fortement exigeant assumé par l’entreprise : évolutions technologiques fortes, mutations profondes des modes de travail, complexité et polyvalence accrues.

Alors qu’on devrait donc s’attendre que ce soit les formations permettant d’acquérir ou de certifier de nouvelles compétences mobilisables dans le parcours professionnel du-de la salarié-e, celles-ci ne représentent que 20%. Les 80 % visant au maintien des compétences. Et les prévisions sont les mêmes pour 2018.

De même, le programme Futur’o qui devait permettre la certification sur 18 métiers prioritaires, reste un dispositif de reconversion peu mobilisé (306 salarié-es en 2016, 437 en 2017) et s’adressant en priorité aux cadres. Il manque un bilan qualitatif du dispositif pour en mesurer les effets en termes de parcours. Autre étonnement, à l’encontre des annonces de généraliser l’ e-learning, 80 % se fait toujours en présentiel alors que l’objectif de la direction était de passer à 48 %.

La formation doit permettre de maintenir et développer les qualifications des salarié-es calées sur la réalité des activités et pour leur assurer un parcours valorisant au sein de l’entreprise. Sud revendique une articulation entre le plan de formation et la GPEC (Gestion Prévisionnelle de l’Emploi et des Compétences) explicite.


Orange : Stéphane Richard s’attaque à la fracture numérique, sérieusement ?

Le PDG prend l’exemple du fameux accord signé entre le gouvernement et les opérateurs pour mettre fin aux zones blanches ou grises sur le territoire. Un « new deal d’ordre mondial » pourrait s’appliquer ; à commencer par l’Afrique. Le problème pourrait même se régler « en deux ou trois ans », prenant encore l’exemple de la France, où la 4G n’a pris que trois ans pour s’imposer dans tout l’Hexagone. Est-il besoin de lui rappeler que de nombreuses zones, rurales notamment, sont toujours bloquées à la 3G, voire pire, et qu’Orange a déjà été rattrapé par l’ARCEP pour un mauvais entretien de son réseau ?

En savoir plus


Relation client externalisée : Téléperformance relève ses objectifs... mais pas ses effectifs

Ce sont les salariés la variable d’ajustement pour améliorer les résultats de l’entreprise. Teleperformance annonce des résultats en progression. Cette année, en France, la société a usé de toutes les manœuvres pour rassembler une « majorité de signature » de syndicats nécessaire pour supprimer près de 10% des effectifs par accord de rupture conventionnelle collective (RCC). Lors de la contestation judiciaire de cette RRC, l’employeur a mis en avant des raisons économiques pour se justifier. Le tribunal a confirmé la décision de la direction du travail validant la RCC. Les bénéfices doivent servir à maintenir l’emploi. Sud condamne ces méthodes de "dégraissage" par accord (celui-ci ne donnant par ailleurs aucune garantie sérieuse pour l’avenir de ceux qui restent)... pour mieux engraisser les actionnaires !

En savoir plus


Mouvements populaires : Ces combats pour plus de justice sociale, et sans gilets jaunes, dont les chaînes d’infos ne parlent pas

Les « gilets jaunes » et leurs revendications disparates, où se mêlent prix du carburant, colères sociales, sentiment d’abandon et défiance vis-à-vis des « élites », ont été particulièrement relayés par les chaînes infos. En parallèle, des mouvements peu médiatisés se multiplient depuis quelques semaines. Les enseignant-es ont manifesté le 12 novembre pour défendre l’école face aux suppressions de postes. De la Dordogne à Rouen, des postiers-ères mènent des grèves pour le maintien du service public postal. Les infirmiers-ières se sont mobilisé-es ce 20 novembre pour l’hôpital. Panorama de ces luttes dont on parle peu, qui tentent de résister aussi à l’abandon des territoires périphériques.

En savoir plus


Mouvements populaires bis : Et une étude sociologique co-réalisée sur Toulouse

Quatre chercheurs-euses toulousain-es ont décortiqué des milliers de tweets, posts Facebook et commentaires des Gilets jaunes. Ils-elles les ont comparés au traitement du mouvement par la presse écrite. Leur verdict : de l’Huma au Figaro en passant par le Monde, les journaux dépeignent des automobilistes fâchés, parfois racistes, et indifférents aux enjeux climatiques. Sur les réseaux sociaux, les chercheurs-euses, dans ce rapport révélé par ASI, ont vu au contraire l’affirmation croissante et argumentée d’une citoyenneté.

En savoir plus


Féminisme : Comment intégrer les hommes, dont les auteurs de violences conjugales, dans les luttes féministes pour l’égalité ?

Pour agir en faveur de l’égalité femmes-hommes, il est nécessaire de travailler avec les hommes, sur les représentations que ceux-ci ont d’eux-mêmes, sur les clichés liés à la virilité, sur les privilèges et les pouvoirs que la société leur octroie. Pratiquant l’éducation populaire, trois intervenant-es travaillent dans des centres sociaux, dans des prisons auprès de détenus condamnés pour violences conjugales, et dans le dialogue avec des familles, des pères, des conjoints… Ils développent des outils participatifs pour parler d’émancipation des femmes avec les hommes. Reportage dans un atelier de déconstruction des masculinités.

En savoir plus


Des chiffres et des maux : 220 femmes tuées par leur conjoint, ignorées par la société

En savoir plus

La fédération Sud PTT est membre de 25/27, rue des Envierges 75020 Paris - Tel : 01 44 62 12 00 - sudptt@sudptt.fr - www.sudptt.org
Cette lettre d’information est hebdomadaire. Vous pouvez vous y inscrire et ainsi vous la recevrez directement.
Envoyez un courriel pour recevoir cette newsletter
Si vous souhaitez ne plus y être abonné vous désinscrire