Vendredi 29 juin 2018 Si cet email ne s'affiche pas correctement, vous pouvez consulter directement la page
  • Édito : Harcèlement moral institutionnel : et après ?
  • Orange : Une faille informatique... qui fait mal !
  • Résistance : Les géants du Web craignent la fronde de leurs propres employé-es
  • International : Les pires pays au monde pour les travailleuses et les travailleurs
  • Des chiffres et des maux : Des milliards de données

L'humeur du jour

Harcèlement moral institutionnel : et après ?

La plainte déposée par Sud contre Orange et ses dirigeants en 2009 a débouché sur l’annonce d’un procès en correctionnel. C’est la première fois en France qu’une grande entreprise du CAC 40 est accusée de harcèlement moral institutionnel. Avec l’arrivée de Stéphane Richard, il a été mis fin aux méthodes de management délibérées à cause desquelles des gens ont perdu la vie. Mais la stratégie de la direction d’adhésion au culte de la performance financière au détriment d’un projet industriel d’avenir a été poursuivie. Les dégâts commencent à se faire sentir. La déflation des effectifs, qui n’a jamais cessé, impacte fortement les conditions de travail qui se dégradent. La régression des droits des salariés conduite par les derniers gouvernements a commencé à désagréger la démocratie dans les entreprises et à neutraliser le rôle des syndicats qui coupent l’entreprise de la réalité du terrain. L’individualisation accrue des rémunérations et des parcours professionnels fait perdre aux salariés le sens du collectif de travail et exacerbe les tensions avec le management et au sein des équipes.
Dix ans après, SUD ne peut que constater que la direction fait toujours passer les intérêts financiers avant ceux des salariés et reste toujours aussi sourde aux alertes sur une nouvelle crise sociale.


Orange : Une faille informatique... qui fait mal !

La direction d’Orange devrait afficher une plus grande modestie à propos de la protection des données personnelles. De nouveaux outils digitaux interne sont mis en œuvre pour lesquels on voudrait contraindre les salarié-es d’Orange à détailler ses données personnelles qui pour certaines seraient transmises aux client-es.
Notre confiance est ébranlée par la découverte dans plusieurs unités d’un accès totalement libre à des adresses personnelles, la compositions sociale de familles, des dossiers de discipline, des fiches médicales, des comptes rendus d’entretien de jury de promotion, des entretiens de "porteurs de mandats" voire des listes nominatives de grévistes.... Nous avons alerté la direction dès le 17 avril pour que ces informations confidentielles disparaissent.
Ces pratiques sont en totale contradiction avec les lois mais ces types d’information dont nous avons réalisé des copies d’écran dans diverses unité d’Orange sont toujours présentes dans l’intranet.
Sud exige de la direction qu’elle intervienne sans délais pour préserver la propriété des données personnelles de chacun-e des salarié-es aujourd’hui et demain dans quelque outil numérique que ce soit.

En savoir plus


Résistance : Les géants du Web craignent la fronde de leurs propres employé-es

Les sociétés des nouvelles technologies aiment avoir le beau rôle. Celui d’entreprises qui permettent de connecter les femmes et les hommes, de diffuser des idées et de permettre la bonne marche du monde grâce à leurs outils. Il n’est pas rare que cette belle image se fissure. Ces dernières semaines, Amazon, Google ou Microsoft affrontent les critiques publiques de leurs propres employé-es sur leurs liens avec les dispositions gouvernementales à visée autoritaire et liberticide.

Les employé-es de ces géants (monstres ?!) sont souvent choyés et fidèles à leur société, au moins en surface. Ce phénomène de protestation, plutôt inédit et inattendu, pourrait devenir une véritable prise de conscience citoyenne.

En savoir plus avec Le monde


International : Les pires pays au monde pour les travailleuses et les travailleurs

L’espace démocratique disponible pour les travailleuses et les travailleurs s’amenuise de jour en jour alors que le pouvoir débridé des financiers, des actionnaires, des patrons, s’amplifie. L’Indice des droits dans le monde 2018 constate des restrictions de la liberté d’expression, des limitations des mouvements de protestation et des attaques de plus en plus virulentes contre les défenseurs des droits des travailleurs-euses.

Dans tous les pays, on note une diminution des conditions de travail décentes et d’une juste rétribution, accompagné d’un affaiblissement des droits démocratiques, alors que les inégalités, la précarité et la pauvreté continuent de croître.

Attaques des libertés civiles, arrestations, détentions et emprisonnements arbitraires, exclusion de travailleuses et de travailleurs de la protection au travail, érosion de la négociation collective, criminalisation en hausse du droit de grève, nous assistons à une montée du totalitarisme capitaliste. Même en France, où nous pouvons nous croire préservés.

Indice CSI des droits dans le monde 2018

En savoir plus avec L’ITUC


Des chiffres et des maux : Des milliards de données

Selon la communication Intranet Orange, les entreprises génèrent, chaque jour, 2,5 milliards de données. Ce serait un trésor jusqu’ici peu exploité qu’Orange Business Services a bien l’intention de valoriser. Mais la carte et les indices qui mènent à celui-ci sont écrits dans une langue codée. Si un-une collègue à des talents en cryptographie… Attention, c’est un peu plus compliquée que les énigmes dans Pif gadget ou Mickey Parade !

En savoir plus

La fédération Sud PTT est membre de 25/27, rue des Envierges 75020 Paris - Tel : 01 44 62 12 00 - sudptt@sudptt.fr - www.sudptt.org
Cette lettre d’information est hebdomadaire. Vous pouvez vous y inscrire et ainsi vous la recevrez directement.
Envoyez un courriel pour recevoir cette newsletter
Si vous souhaitez ne plus y être abonné vous désinscrire