La lettre d’information Télécom de la fédération SUD

Édito : Négociations salariales : et nous, et nous, et nous !

En 2 ans, Orange aura ainsi augmenté de près de 17% les dividendes versés aux actionnaires ! Alors qu’en même temps les augmentations salariales garanties sont de 1,1% chez les non-cadres et 0,65% chez les cadres en 2017. Bien en dessous de l’inflation !

Et pour la séance du 8 mars, journée internationale de lutte des femmes, pour l’égalité des droits, la direction propose une augmentation quasi-identique de celle de 2017 !

Les déclarations de Stéphane Richard au journal Libération, sonnent à l’oreille : « Je ne considère pas que je suis particulièrement bien payé (1,5 million d’euros en 2016) pour ce que je fais, même si je sais bien que c’est beaucoup plus que la moyenne des Français »

Quand notre PDG parle « d’un nouveau projet ambitieux de transformation d’Orange en opérateur multiservices du digital ». Pour Sud, nous disons que rien ne peut se faire sans les salarié-es ! Ne pensez-vous pas que l’ensemble des salarié-es qui sont la richesse de l’entreprise et qui la produisent... Ne méritent pas les mêmes considérations ?

Sud réclame :
Une augmentation générale minimale de 220 € net par mois et 500€ tout de suite !

Que la direction se saisisse de la symbolique forte de la journée internationale du 8 mars pour annoncer une amélioration significative des budgets d’égalité professionnelle visant à corriger définitivement les écarts salariaux persistants et à modifier la structure de l’emploi par un accès plus important des femmes aux niveaux d’encadrement…

Signez la carte-pétition Sud
Article Libération, interview S.Richard

##balance tes techs

La direction de l’intervention « s’emploie » à optimiser l’activité des UIs. Après la sous-traitance croissante et la mutualisation des back offices, l’étape suivante passe par la fusion des unités.

Pour balancer plus encore les salarié.es hors des effectifs, la révolution numérique est également mise à profit pour traquer l’activité de chacun.e.

Sud a pris l’initiative de s’adresser à nouveau aux autres organisations syndicales. A l’issue d’une réunion téléphonique, une déclaration commune devrait être discutée pour proposer une réaction collective de celles et ceux qui sont indispensables à la qualité et la richesse de l’entreprise Orange.

OBS, simplification mais pour qui ?

La direction a commencé une nouvelle réorganisation sur OBS (entité qui fournit les services aux entreprises). Elle a choisit de fusionner la filiale EQUANT, ces salarié-es rejoindront SCE donc Orange SA ;
les salarié-es des filiales NRS seront rattaché-s quant à eux, sous une autre entité et sous une autre convention collective.

Ainsi, les différences se poursuivront sans autre objectif qu’une optimisation des coûts faite sur le dos des salarié-es.

Orange, se félicite d’être le seul opérateur télécom à figurer parmi les 13 Top Employer globaux. Ce prix consacre "les meilleures politiques et pratiques en termes de ressources humaines". Il doit s’agir d’exploitation de ressources !

Sud, lutte contre les inégalités et les différences de statuts entre salarié-es, de droits et pour un renforcement des avantages sociaux pour toutes et tous.

Digital Detox pour Facebook

Chaque jour sa journée mondiale, le 28 février dernier, c’était la journée mondiale sans Facebook. Une sorte de « Digital Detox » l’occasion idéale de se déconnecter des réseaux sociaux et, pourquoi pas, passer une journée sans son smartphone ?

Son but ? Lutter contre la cyber dépendance. Les réseaux sociaux sont plus que jamais présents dans nos vies, intrusifs, ils génèrent souvent une sorte de dépendance, une mise en scène d’une vie rêvée ou tout le monde serait heureux, beau… et moins seul. Une distorsion de la réalité, un culte du narcissisme…

Et puis n’oublions pas, que pendant que vous décrivez votre vie, vos envies, etc. Facebook, augmente sa base de données sur ses membres pour engranger d’immenses bénéfices sur la publicité ciblée ! Alors comme tout, Facebook doit être utilisé avec modération !

Sept ans après Fukushima... sortir du nucléaire !

Parce que les gouvernements savent qu’un accident nucléaire en France est plus qu’une probabilité, et que la seule inconnue, "c’est quand" ?

Parce qu’au lieu de faire tout pour éviter les accidents, ils ont appris avec les précédents, en Russie, et au Japon, à « gérer la panique des populations » en cas de catastrophe… Mais pas ses conséquences.

Parce que la France est le pays le plus nucléarisé au monde par rapport au nombre d’habitants, avec ses 58 réacteurs et 1100 sites renfermant des déchets nucléaires.

Il est grand temps que les Français défendent leur santé, leur sécurité, leur avenir, en disant NON au nucléaire !
Les catastrophes ne sont pas que pour les autres… Avec notre parc nucléaire, on ne peut pas s’en croire protégé !
Alors, toutes et tous, soyons solidaires avec les populations qui souffrent, et refusons d’être les prochains….

Dimanche 11 mars à Paris et dans une vingtaine d’autres villes, des initiatives se dérouleront pour rappeler que cela fait 7 ans que la catastrophe de Fukushima est en cours.... La sortie du nucléaire en France est une urgence vitale

Le tract Solidaires

Déconnecter du travail : un droit

Les employeurs ont l’obligation de prendre des mesures garantissant une coupure dans la vie du salarié-e en dehors du temps de travail effectif.

Ce droit devient difficile à appliquer avec la profusion d’outils numériques. C’est pourtant un enjeu majeur de la période et en particulier à Orange ou un accord existe sur le sujet. Sud n’a pas signé cet accord, car il n’était pas assez précis et était peu contraignant pour la direction.

C’est donc de la responsabilité des CHSCT d’exercer leurs prérogatives pour vérifier la réalité de ce droit et s’ils constatent des abus notamment avec les outils informatiques de les signaler à la Direction et à l’Inspection du travail, pour les faire cesser. La Brochure Solidaires donne tous les éléments pour agir.

L'humeur du jour