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  • Édito : 68LƖ
  • Orange, ne veut plus du 118 712 !
  • Banque… à qui le tour ?
  • Défendre les CHSCT
  • Des chiffres et des maux : 20 milliards d’euros !

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Édito : 68LƖ

Dans la nuit des 4 aout 1789, la Révolution française voulut abolir les privilèges... à commencer par les privilèges fiscaux.

Dans son article 13, la déclaration des droits de l’homme précisait "pour l’entretien de la force publique, et pour les dépenses d’administration, une contribution commune est indispensable : elle doit être également répartie entre tous les citoyens, en raison de leurs facultés".

Macron, le PDG de l’entreprise France, ne s’embarrasse pas de juger des facultés et moyens financiers des citoyen-nes. Il prévoit d’attribuer aux 10% des ménages les plus riches 46% des gains fiscaux promis et c’est même 1% d’entre eux-elles, qui rafleraient l’essentiel de la mise selon une étude de l’Ofec.

Les autres subiront l’appauvrissement des services rendus par la collectivité... les premières victimes des nouveaux prélèvements seront les retraité-es et les fonctionnaires.

Décidément, la révolution Macron tourne à l’envers ! Prenons des forces cet été pour remettre tout ça à l’endroit


Orange, ne veut plus du 118 712 !

Une fois de plus, Orange vient d’annoncer son ambition d’externaliser » le service 118712 ; le fameux service des renseignements téléphoniques… Avec l’ère de l’internet et du tout digital, alors que ce service ne disparaît pas, mais dont l’activité est moins lucrative pour Orange, l’unique scénario de l’entreprise, ni plus ni moins est de sous-traiter cette activité et d’anticiper sa disparition future.

Avec pas moins de 6 concurrents sur cette activité, un rapport cout-qualité des plus compétitifs sur ce secteur d’activité, le choix d’Orange de mettre fin à cette activité est incompréhensible, notamment pour les 112 salarié-es concerné-es. Sauf à cautionner un « dumping social », comment penser avec réalisme que la sous-traitance serait plus en mesure qu’Orange d’assumer l’activité « 118 712 » en respectant la qualité de service ?

Partout dans les services, Orange mène sans complexe cette politique de « casse de l’emploi » : externalisation, fusion ou regroupement d’activités… tout cela pour continuer à faire des économies sur le dos des salarié-es !

Pour l’avenir des salarié-es du 118712, l’entreprise a déjà tout prévu : les futures activités et l’accompagnement financier qui fera mieux avaler la pilule… On a déjà vu ce que ça pouvait donner pour une fermeture de boutique… bien maigre ou parfois pingre et inégalitaire puisque souvent au cas par cas… alors combien pour le personnel du 118712 ?
Pour Sud, pas question d’accompagner les personnels au « rabais »…

Il s’agit ici, de personnels quasiment tous-tes en bande C et de plus de 55 ans ! La médecine du travail a souligné de plus en plus de difficulté à reclasser les salarié-es en situations délicates. Pour Sud, tout cela démontre qu’il est au contraire impératif d’internaliser, car l’arrêt de cette activité en interne n’aboutira qu’à favoriser l’augmentation des déclarations d’incapacités ou le recours au TPS et n’amplifiera que la mise en concurrence des salarié-es du secteur, toujours vers plus de moins-disant social !


Banque… à qui le tour ?

Alors qu’Orange, annonce tout juste le report du lancement d’Orange Bank, Altice (SFR) aurait l’ambition à son tour de se lancer dans la banque avec Altice Bank !

Altice a d’ores et déjà déposé une demande d’agrément auprès de la Banque centrale européenne (BCE)

Le projet d’Orange, construit à partir du rachat d’actions majoritaires dans Groupama Banque l’an dernier (65%), diffère toutefois de celui d’Altice qui part de zéro et devra donc en passer par un long processus réglementaire pour obtenir la « fameuse » licence.

L’arrivée de ce nouvel acteur annonce bien la compétition ciblée dans les services bancaires avec des opérateurs télécoms déterminés à tirer parti un maximum de l’usage des smartphones et de la baisse de la fréquentation des agences bancaires pour concurrencer de front les modèles de banques traditionnelles.

De plus, si ces 2 groupes ont décidé de se diversifier, c’est par soucis de fidéliser à tout prix leurs clients. Bien qu’ils investissent toujours fortement sur ce que l’on nomme les « contenus » force est de constater que tous les clients n’aiment pas forcément le foot ou le cinéma mais quel client ne possède pas de compte bancaire ?

Décidément, Drahi ne peut jamais s’empêcher de montrer ses "pectoraux financiers" sur tous les domaines et n’hésite pas à licencier, offrir une qualité plus que médiocre à ses client-s... pour faire joujou avec ses autres partenaires du grand jeu du Monopoly qui consiste à acheter toujours plus, pour s’enrichir toujours plus !

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Défendre les CHSCT

Depuis 1982 et leurs créations, les CHSCT sont un lieu où les représentant-es du personnel peuvent discuter à égalité avec l’employeur pour la défense de la prévention au travail.

À Orange même si cette instance n’a pu empêcher les drames de la période 2005/09, c’est un cadre où les batailles y compris juridiques peuvent faire avancer l’axiome : ne pas perdre sa vie à la gagner !

Alors quand le nouveau gouvernement élu annonce une probable fusion des instances et de fait, la remise en cause du CHSCT, on ne peut qu’être scandalisé. L’instance unique nous ferait revenir plus de 30 ans en arrière lorsqu’il n’y avait aucun contrôle réel des conditions effectives de travail. On doit maintenir une instance distincte, consacrée à cette amélioration des conditions de travail.

Nous vous invitons dans ce sens à signer la pétition unitaire et à vous mobiliser dès le 12 septembre dans la rue.

Signez la pétition pour le maintien des CHSCT
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Des chiffres et des maux : 20 milliards d’euros !

En 2013, le MEDEF avait réussi à arracher au gouvernement Hollande, le crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE), contre la promesse hypothétique de création d’un million d’emplois. Il devait servir à favoriser le redressement de la compétitivité des entreprises françaises… Hollande en a payé le prix fort, puisque le CICE n’a permis que 125 000 créations d’emplois depuis qu’il existe… Pendant ce temps, sous prétexte de crises, les entreprises n’ont cessé d’enchaîner de nombreux plans de licenciements et la situation de la France s’est encore plus détériorée, affichant un taux de chômage record de près de 10%.

Sur le plan comptable, le CICE a bien profité aux entreprises du CAC40, puisqu’elles ont pu diminuer leur impôt sur les sociétés, augmenter leur trésorerie et marges commerciales... et surtout rémunérer "grassement" les actionnaires. Encore une fois, l’emploi n’a pas été la priorité du grand patronat ! 

À peine élu, Macron confirme la reconduction de ce dispositif alors qu’il permettra seulement 16 000 créations nettes d’emploi à l’horizon 2020 et 42 000 en 2022.

Au final, cela fait cher payé l’emploi au regard d’un effort pour les finances publiques de plus 20 milliards d’euros ! À titre de comparaison, le passage aux 35 heures a permis une création nette de 350 000 emplois pour un coût de 12 milliards d’euros !
Encore un dispositif fiscal, au service des grandes entreprises, sans aucune contrepartie exigée et qui ne sert qu’à enrichir les plus riches !

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