Jeudi 6 avril 2017 - Numéro 301 Si cet email ne s'affiche pas correctement, vous pouvez consulter directement la page
  • Édito : Bilan salarial Orange 2016 : des miettes !
  • Guide pratique Orange : Connaître nos droits pour en revendiquer de nouveaux
  • Une consolidation : pour qui pourquoi ?
  • Accord à l’Unedic – une fois de plus - sur le dos des chômeurs et chômeuses
  • Burn-out : ce mal qui brûle de l’intérieur !

Édito : Bilan salarial Orange 2016 : des miettes !

De nombreux-euses salarié-es ont pu le constater sur leur fiche de paie, l’accord salarial de 2016 s’est encore traduit par des augmentations minimes.

C’était prévisible ! D’ailleurs c’est pour cela que Sud n’avait pas signé cet accord !

Pour preuve, sur les mesures collectives, le constat est bien triste :
- 1% aux salarié-es de droit privé B à D (275€/an bruts soit 22,92€/mois)
- 0,3% (hors dispositions liées au statut) aux fonctionnaires des classes I et II (100€/an bruts soit 8,33€/mois)
- 0,65% pour les cadres Dbis à G (325€/an bruts soit 27,08€/mois)

Concernant les mesures individuelles, ce n’est pas mieux ! Seulement 11% des salarié-es ont bénéficié d’une MEC et 8% d’une promotion.

Côté cadre, tout le monde n’est pas logé à même enseigne, puisque plus de la moitié des bandes G se partagent le gâteau avec des MEC supérieures à 5% !

Pour les promotions, l’inégalité persiste chez les femmes cadres et s’équilibre chez les non-cadres.

Avec une telle politique de modération salariale, les écarts se creusent de plus en plus au fil des ans et les mesures correctives ne corrigent rien !

2017 sera du même acabit, tous les voyants économiques de l’entreprise sont au beau fixe ; d’ores et déjà l’entreprise va satisfaire la gourmandise des actionnaires en augmentant leurs dividendes de 8%.
Pendant ce temps, les salarié-es qui font la richesse d’Orange devront se contenter de quelques miettes, et même voir leur participation et intéressement diminués.

C’est la raison pour laquelle Sud exige une augmentation collective de 100€ nets/mois pour tous-tes et une prime de 500€ tout de suite !

Le tract Sud


Guide pratique Orange : Connaître nos droits pour en revendiquer de nouveaux

La fédération Sud, après avoir distribué, en 2014, à tous les salarié-es d’Orange le guide pratique papier vous propose maintenant de disposer de la version 2017 en ligne.

Nos droits sont attaqués en permanence par les gouvernements et la direction d’Orange ; quand on nous refuse des congés, quand nous ne sommes pas d’accord avec notre augmentation de salaire, quand nos chef-fes nous refusent telle ou telle chose nous devons à notre niveau savoir s’ ils-elles ont le droit de faire cela.

Ce guide en ligne est un outil à notre disposition pour vérifier que l’on ne nous raconte pas de bobards et de savoir quoi faire pour garantir l’effectivité de nos droits.

Mais ce n’est pas que cela, c’est aussi le moyen, une fois que l’on aura lu l’ensemble des pages de ce site, de connaître la hiérarchie du droit et d’enfin comprendre pourquoi le patronat et le gouvernement veulent absolument faire passer telle ou telle loi et pourquoi nous devons nous y opposer, collectivement, dans Orange comme dans la rue.

Ce site est réalisé par des militant-es de Sud, ils-elles ont pu le faire, car ils-elles ont disposé de droit syndical, et donc de temps de délégation syndicale, liée aux résultats des élections de 2014. C’est votre choix qui a permis cela.
Le tract Sud
Le guide en ligne


Une consolidation : pour qui pourquoi ?

Récemment, S. Soriano le président de l’ARCEP a dit dans une interview qu’une consolidation en France n’était ni souhaitable ni nécessaire.
La question est de quoi l’on parle ?

De garder ou pas 4 opérateurs mobiles et haut débit ou par "consolidation" d’aller vers 3 ou moins encore d’entreprises dans ce domaine, mais dans quels intérêts et pour qui ?
Dans les faits, l’ARCEP et les autorités européennes sont là pour garantir une profitabilité des entreprises, dans une concurrence libre et non faussée pour reprendre leur expression.

Les 4 opérateurs Orange, SFR, Bouygues et Free viennent de déclarer leurs résultats 2016 et les profits sont au bien rendez-vous !
Après les turbulences créées par l’arrivée de Free, tous les opérateurs ont restauré leurs marges et les dividendes tombent dans la poche des actionnaires.

En corollaire malgré les promesses entre autres des politiques ayant accompagné cette situation, les emplois disparaissent par milliers.
De plus au-delà de ce gâchis économique et social, malgré cette situation d’opérateurs multiples en concurrence, la fracture numérique persiste avec toujours des populations éloignées de l’accès au haut débit alors que bientôt toutes les demandes administratives ne pourront plus se faire que par internet.

Sans compter l’aberration écologique de multiplier les réseaux quand un seul de qualité devrait suffire pour répondre à des exigences d’accès commun au haut débit.

Alors oui à Sud, nous avons une autre vision des choses, il faut garantir un accès au haut débit sur tout le territoire avec un accès gratuit ! Désormais, cela doit devenir un droit commun comme la santé ou l’éducation. La digitalisation ne doit pas être vécue comme une contrainte, mais devenir un progrès dont les gains économiques permettent une réduction du temps de travail.

Les profits doivent servir l’extension sur le territoire de l’accès internet et ne pas aller dans les poches des profiteurs de tous bords.
Avec cette vision, une coordination des opérateurs sous la contrainte des états pour aller vers une consolidation et un opérateur unique au plan européen, éviterait la multiplication des réseaux mobiles et fixes et profiterait réellement au développement social du monde.


Accord à l’Unedic – une fois de plus - sur le dos des chômeurs et chômeuses

Le MEDEF a préféré anticiper par peur des lendemains électoraux, et a choisi de mener rondement des négociations avec des "partenaires sociaux » pas vraiment regardants.

Le résultat est encore une fois sans surprise : ce sont les plus fragiles qui trinqueront ; les salarié-es les plus jeunes et les plus âgées. "Les échanges" à cette régression sont ridicules ; un abonnement d’heures de formation qui restera insuffisant pour engager un parcours qualifiant de qualité.

Il est grand temps de changer de système : partager le temps de travail, un nouveau statut du salarié-e, une véritable politique de formation, une augmentation des minimas sociaux.

Un autre monde est possible, c’est à nous de le choisir.

Communiqué Solidaires


Burn-out : ce mal qui brûle de l’intérieur !

Le burn-out ou le syndrome d’épuisement professionnel, est le résultat d’un stress professionnel chronique, détruisant l’être humain de l’intérieur, parfois même de façon irréversible.

Ce mal, insidieux et puissant, est de plus en plus présent dans le monde du travail.

Les causes ? L’intensification de la charge de travail, la perte de sens dans le milieu professionnel, une demande d’adaptabilité et de flexibilité permanente, un management de la performance quotidienne, la baisse de qualité au travail, le manque de formation et des organisations du travail pathogène.

Confronté au stress perpétuel, l’être humain fuit ou attaque. Quand il ne peut faire ni l’un ou l’autre, il rentre dans une forme d’inhibition et d’isolement. C’est alors une « bombe à retardement » qui s’active, la destruction de l’être de l’intérieur.

Les symptômes ? Épuisement intense et constant, insomnie, douleurs dans les muscles, cou, épaule, tension/pression à l’abdomen, voix sans énergie, respiration rapide…

Il n’épargne aucun milieu, aucune fonction professionnelle, aucune entreprise (salarié-es, cadres, cadres supérieurs,… Milieu hospitalier, métier libéral..., grande distribution, Renault, Orange, Sncf, La Poste…)

Un responsable ? Le contexte organisationnel et néolibéral dans lequel les entreprises et le monde se fourvoient, a donné naissance à une organisation du travail toxique. Rentabilité maximale, objectifs irréalisables, individualisme, augmentation des profits dictés par les actionnaires et réduction des coûts (y compris salariaux) ont généré cet état de fait, défavorable à la santé des salarié-es…

Vidéo-témoignages souffrance au travail
La boite à outil Solidaires

La fédération Sud PTT est membre de 25/27, rue des Envierges 75020 Paris - Tel : 01 44 62 12 00 - sudptt@sudptt.fr - www.sudptt.org
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