Bouches du Rhone

La grogne des postières et des Postiers des Bouches du Rhone s’ancre

Ce lundi 09 avril, ce sont 3 nouveaux centres courriers qui ont rejoint les rangs des grévistes des 4ème, 14ème et 13ème arrondissements de Marseille ainsi que leurs collègues d’Arles. Les Factrices et Facteurs d’Allauch, d’Aubagne et de La Ciotat se sont majoritairement porté-e-s grévistes, doublant ainsi le nombre de grévistes du département, environ 150 maintenant.

150, c’est encore loin du nombre de postes vacants chez les Facteurs-trices du département, quand La Poste nous promet royalement 115 embauches pour l’année 2018, ce qui sera déjà insuffisant pour combler ne serait-ce que le nombre des départs en retraite. Les conséquences sur le personnel présent sont désastreuses en termes de santé physique et psychique, donc d’arrêts de travail, mais également sur le sentiment que les usagers ont du Service Public Postal. Pas étonnant que le nombre d’agressions et d’incivilités augmente dans des proportions jamais atteintes.

Cette convergence des Facteurs-trices a pour socle commun les mêmes préoccupations et les mêmes attentes : emplois, conditions de travail et préservation du Service Public Postal, c’est-à-dire un/une Facteur-trice sur chaque tournée du territoire 6 jours sur 7, en lien quotidien avec la population.

Cette richesse, le lien social du Facteur, La Poste S.A. veut en faire un commerce lucratif en faisant notamment les poches de la « silver économie » et en piquant l’emploi d’autres fonctionnaires ou salarié-e-s : portage de repas, de médicaments, veille des anciens, mais aussi examen du code de la route, diagnostics habitation, déclarations de sinistres ou aide à la télédéclaration des impôts, le tout payant !

Pour parvenir à ses fins, La Poste veut imposer aux Facteurs-trices d’être sur le terrain matin et après-midi, histoire de pouvoir endosser à peu près n’importe quel uniforme, du service de restauration au contrôleur de la voierie en passant par l’aide-soignant. Seul hic, elle en oublie complètement (volontairement ?) son cœur de métier, la distribution du courrier...

Aujourd’hui, La Poste demande aux Facteurs-trices de ne pas distribuer l’ensemble des boites aux lettres d’une commune chaque jour. Ainsi, on peut se retrouver avec un soi- disant « nouveau service » à effectuer chez une personne à qui on indique que son courrier lui sera distribué...plus tard. Et au passage des milliers d’emplois sont supprimés chaque année !
Demain, des Assemblées Générales se tiennent dans l’ensemble des centres grévistes pour voter la poursuite du mouvement et son élargissement.

De nouvelles convergences sont à prévoir entre Postiers-ères mais également avec les étudiant-e-s et nos collègues cheminot-e-s dont la transformation de l’entreprise en S.A résonnerait très fortement chez nous (transformation de La Poste en S.A. en 2010).

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